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Atos, Meggitt, Lafarge : les investissements qui marqueront 2023 en Maine-et-Loire/Sarthe/Mayenne
Maine-et-Loire # BTP # Investissement

Atos, Meggitt, Lafarge : les investissements qui marqueront 2023 en Maine-et-Loire/Sarthe/Mayenne

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Envisagés malgré le conflit en Ukraine qui génère beaucoup d’incertitudes, l’inflation et la hausse du prix de l’énergie et des matières premières, des investissements parfois conséquents sont prévus dans les territoires. Plateformes logistiques, sites de production ou projets structurants, ils sont le signe d’un dynamisme qui perdure dans les trois départements.

Atos va investir environ 60 millions d’euros dans une nouvelle usine à Angers — Photo : Atos

Atos construit une usine du futur à Angers

Le géant informatique français Atos (11,2 Md€ de CA, 107 000 salariés), déjà présent à Angers, construira à l’horizon 2026, pour environ 60 millions d’euros, une usine du futur dédiée à la production d’ordinateurs et de supercalculateurs. Le site doit permettre au groupe de multiplier au minimum par deux ses capacités locales de production et d’augmenter sa productivité de 30 %.

Sur une surface foncière qui va passer de 4 hectares actuellement à 8 hectares, l’usine angevine, qui aura une surface de production de 12 000 m2 contre 7 800 aujourd’hui, deviendra le centre d’innovation européen d’Atos. Le groupe entend y créer une centaine d’emplois, en plus des 250 collaborateurs déjà présents sur le site actuel. Les travaux devraient débuter en 2023 et s’effectuer en deux tranches, dont la première sera livrée en 2025. Le projet sera achevé en 2026.

Meggitt veut prendre son envol avec sa future usine d’Avrillé

L’équipementier aéronautique Meggitt, filiale du groupe britannique du même nom (2 Md€ de CA, 9 000 collaborateurs) va lancer en 2023 la construction d’une usine de 14 500 m2 à Avrillé (Maine-et-Loire) pour remplacer son actuel site avrillais de 9 000 m2 construit en 1961. Le projet porte sur un investissement de plus de 35 millions d’euros.

Le futur site de Meggitt à Avrillé devrait représenter un investissement de 35 millions d’euros — Photo : CRR Architecture

Spécialisée dans la conception et la fabrication de pièces pour l’aéronautique, utilisées dans les moteurs pour les commandes de vol des avions ou le freinage des roues des trains d’atterrissage, l’entreprise (100 M€ de CA annuel moyen avant la crise sanitaire, 320 collaborateurs en CDI) travaille directement pour les grands noms de l’aviation civile ou militaire ou leurs sous-traitants de premier rang. Elle vise un chiffre d’affaires de 200 millions d’euros d’ici 10 ans, avec un effectif d’environ 500 salariés.

Lafarge investit 40 millions d’euros dans sa cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour

Filiale du groupe suisse Holcim (23,4 Md€ de CA 2020, 70 000 salariés dans 70 pays), le cimentier Lafarge (213,9 M€ de CA 2020, 4 200 collaborateurs) va investir cette année 40 millions d’euros dans sa cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne) pour produire des ciments bas et très bas carbone.

Lafarge devrait investir 40 millions d’euros dans sa cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour, en Mayenne — Photo : 4vents-2017 - GRANDEMANGE Dominique

La future installation n’émettra quasiment aucun carbone grâce à l’utilisation exclusive de combustibles alternatifs et produira des ciments dont le taux d’émission de carbone sera réduit de 50 %.

Les laboratoires Brothier veulent augmenter leurs capacités de production

Après un agrandissement en 2014 et un investissement de 15 millions d’euros en 2017, les laboratoires Brothier (45 M€ de CA 2021) vont injecter environ 10 millions d’euros d’ici à 2025 pour agrandir leur unité de production de Fontevraud-l’Abbaye (Maine-et-Loire).

Christian Girardière, président des Laboratoires Brothier — Photo : Florent Godard

La PME de 170 salariés, qui siège à Nanterre (Hauts-de-Seine), transforme en matière textile des polymères contenus dans les algues, pour fabriquer des produits tels que des compresses, des mèches, ou des pansements destinés à des usages médicaux, aussi bien pour les coupures bénignes ou les saignements de nez que pour les grands brûlés et les patients opérés à l’hôpital. L’entreprise, qui assure l’ensemble de la chaîne de valeur de la transformation à la commercialisation de ses produits finis, mène aussi des programmes de recherche en interne et avec le monde académique.

Une nouvelle usine en périphérie d’Angers pour Zach System

À Avrillé (Maine-et-Loire), le groupe italien Zambon va s’équiper d’une nouvelle usine pour sa filiale Zach System, son unique site de chimie fine pharmaceutique. Le futur équipement représentera un investissement de 20 millions d’euros planifié pour la période 2024-2028. Le projet consiste en la construction d’un nouveau site pilote, avec le renforcement des capacités de production, le doublement des laboratoires de R & D et du contrôle qualité s’accompagnant de la création d’emplois qualifiés. L’objectif est de répondre aux besoins des laboratoires pharmaceutiques européens, américains et japonais souhaitant une alternative à l’importation de principes actifs d’origine hors Europe. L’actuel site d’Avrillé de Zambon emploie plus de 200 personnes pour un chiffre d’affaires de 47 millions d’euros en 2020.

Le groupe Bobet agrandit son site historique

Fabricant et distributeur de fournitures pour l’agroalimentaire, le groupe Sarthois Bobet (81,5 M€ de CA 2021, plus de 400 collaborateurs) prévoit un investissement de 6 millions d’euros sur son site historique de Champagné pour agrandir d’un peu plus de 4 500 m2 sa société Bobet Matériel et ses ateliers de chaudronnerie.

Le groupe sarthois Bobet va agrandir son site historique — Photo : Groupe Bobet

Ces ateliers emploient 33 personnes et travaillent exclusivement pour le groupe en fabriquant du matériel de production, des tables, des lave-bottes et plus récemment une nouvelle gamme d’outils de manutention. Le groupe investit également dans l’humain et nourrit de fortes ambitions à l’étranger, dans des zones géographiques où il n’est pas encore fortement implanté, comme la Chine et l’Inde.

Le transporteur Ageneau se dote d’un nouveau site angevin

Le logisticien et transporteur choletais Ageneau (93 M€ de CA, 550 collaborateurs), investit 13 millions d’euros dans sa future implantation angevine de 9 hectares, s’inscrivant dans le projet de réhabilitation et d’aménagement de l’ancien site ardoisier des Fresnais, à Trélazé, mené par le promoteur angevin P2I pour un montant de plus de 32 millions d’euros.

Ageneau se dote d’un nouveau site à Trélazé — Photo : P2I

Mi-2023, Ageneau, qui comptera à terme environ 150 collaborateurs à Trélazé, disposera sur l’ancienne friche minière de 1 200 m2 de bureaux, 6 000 m2 de locaux de formation, 1 000 m2 d’atelier et 12 000 m2 couverts d’espace de stockage et de logistique avec 18 quais de chargement.

Novasep renforce ses capacités en Sarthe

Le groupe lyonnais Novasep, qui produit des vecteurs viraux et des principes actifs pour l’industrie pharmaceutique, investit 5,1 millions d’euros dans l’agrandissement de son site du Mans, qui emploie plus de 135 collaborateurs et avait déjà fait l’objet d’un investissement de 11 millions d’euros en 2016 pour doubler sa superficie et lancer la production l’année suivante de biomolécules. Novasep (394 M€ de CA 2020, 1 600 salariés) va augmenter ses capacités avec la création d’un nouvel atelier de synthèse chimique de principes pharmaceutiques hautement actifs pour répondre à la demande croissante d’anticorps monoclonaux conjugués (ADC) pour le traitement du cancer, dont le site manceau est expert depuis plus de 15 ans. Mis en service fin 2023, il devrait permettre la création de plus de 10 emplois.

L’usine de Renaissance textile va s’étendre

À Changé (Laval), l’usine d’effilochage de vêtements en fin de vie Renaissance Textile a démarré sa production de fibres en septembre 2022. Le projet associe trois PME du textile, TDV Industries (Mayenne), Mulliez-Flory (Maine-et-Loire) et Les Tissages de Charlieu (Loire).

Renaissance textile a démarré sa production en 2022 — Photo : Rémi Hagel

L’installation de la première ligne d’effilochage, dédiée aux vêtements professionnels blancs, s’est déroulée au premier semestre 2022. Deux autres lignes doivent être mises en route à terme. La 2e ligne, dédiée aux tissus de couleur, est attendue pour fin 2023. L’investissement pour la première ligne a été de 8 millions d’euros pour un total prévu de 25 millions d’euros. L’équipe est composée de huit personnes aujourd’hui, 110 recrutements sont prévus d’ici 2025.

Le Paddock veut devenir une référence mondiale des nouvelles mobilités

Le Mans Technopole investit 5,7 millions d’euros dans le projet du Paddock, un site à vocation internationale dédié aux mobilités de demain. Le lieu accueillera des start-up du secteur et une usine partagée pour leur permettre d’aller jusqu’à l’industrialisation de leur produit.

Le Paddock devrait ouvrir au Mans mi-2022 — Photo : Le Mans Développement

Sur le site de l’équipementier Dura Automotive System, dans la zone d’activités Actisud, Le Mans Métropole a fait l’acquisition de 5 000 m2 de bâtiment. Le lieu devrait ouvrir en juin 2023, à l’occasion des 100 ans de l’Automobile Club de l’Ouest.

Kolmi Hopen va ouvrir en Sarthe une unité de fabrication de gants en nitrile

Le fabricant d’équipements de protection angevin Kolmi Hopen (65 M€ de chiffre d’affaires en Europe en 2021) va investir plus de 70 millions d’euros dans sa future usine ManiKHeir, à Bessé-sur-Braye, en Sarthe qui fabriquera des gants en nitrile.

La future usine ManiKHeir du groupe Kolmi-Hopen devrait employer à terme 300 personnes à Bessé-sur-Braye, en Sarthe — Photo : © GSE pour le Groupe Kolmi Hopen.

Le projet va réindustrialiser l’ancien site de la papeterie ArjoWiggins, avec une unité qui ouvrira en 2023 et emploiera au départ 175 personnes. L’objectif est de produire dans un premier temps entre 850 millions et un milliard de gants, avec quatre lignes de production. Il est envisagé ensuite de doubler la capacité de l’usine tout en renforçant l’effectif pour augmenter la fabrication de gants en nitrile ou produire un second type de gants.

Plusieurs projets logistiques en Mayenne et en Sarthe

En Mayenne, l’entreprise mosellane FM Logistic va s’installer près du péage de La Gravelle, avec la construction d’une plateforme de 45 000 m² à horizon 2023.

FM Logistic va installer un site près du péage de La Gravelle, en Mayenne — Photo : © FM Logistic

À la clé de ce projet, 100 à 150 emplois.

Près de Laval, à Louverné, un dossier est en cours d’instruction : Conduit par l’intermédiaire lyonnais Immasset, il porte sur un projet de plateforme avec un bâtiment logistique de plus de 36 000 m² et la création de 60 à 100 emplois.

Dans le Sud Sarthe, la société francilienne Castignac compte édifier plusieurs bâtiments permettant des activités logistiques, industrielles et artisanales sur Loirecopark 3, zone économique de Montabon. Ce projet de plusieurs dizaines de millions d’euros à horizon 2025 pourrait à terme créer 150 emplois.

Enfin, la société lyonnaise Stonehedge, spécialiste de l’immobilier d’entreprise, va aménager un parc industriel et logistique de 43 500 m² sur la friche de l’ancienne base LGV de La Milesse. La livraison de ce projet estimé à 40 millions d’euros est attendue au 4e trimestre 2024.

LDC se dote d’une nouvelle plateforme logistique

Une plateforme logistique de 5 600 m2 va voir le jour sur un terrain de 35 hectares dans la zone de la Motte Babin, à Louverné (Mayenne). Ce projet d’environ 16 millions d’euros est porté par le pôle Normandie Volailles du groupe agroalimentaire sarthois LDC (5,1 Md€ en 2021, 23 500 salariés).

Cette entité, qui emploiera une soixantaine de personnes, devrait entrer en fonctionnement en octobre 2023. "Il s’agira d’une plateforme logistique dédiée au flux de l’ultra frais, explique Arnaud Boinard, directeur général du pôle Normandie Volailles. Elle désengorgera, massifiera et fluidifiera les flux de quatre sites : deux Mayennais (Laval, Chailland) et deux Ornais situés à La Chapelle d’Andaine".

Le campus universitaire de Changé-Laval va s’agrandir

L’Estaca, école d’ingénieurs post-baccalauréat spécialisée dans la mobilité, va agrandir son site lavallois.

L’extension de l’Estaca fera plus de 6 000 m2 — Photo : Estaca

L’extension de 6 400 m2 prolongera le bâtiment existant pour atteindre 12 000 m2, plus 500 m2 de piste d’essai. Ce projet de 15 millions d’euros, essentiellement financé par les collectivités, permettra d’accueillir dans deux ans 1 100 étudiants, contre 750 aujourd’hui. La première pierre des travaux a été posée le 7 octobre. L’Estaca forme 1 570 étudiants sur son site historique de Saint-Quentin-en-Yvelines et vient d’ouvrir à la rentrée 2022 une nouvelle antenne à Bordeaux, avec une promotion de 65 étudiants.

À proximité, le site de la Technopole devrait connaître d’autres travaux dans les prochaines années : l’Université catholique de l’Ouest (UCO) mène son projet de construction d’un nouveau campus de 3 700 m2 pour accueillir 700 étudiants à terme, contre 400 aujourd’hui. Les autorisations ont été validées début 2022. La livraison sera ultérieure à 2024, date initialement envisagée. L’ambition affichée par les élus est d’accueillir 10 000 étudiants à Laval en 2030 contre 6 000 aujourd’hui.

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