ManiKHeir démarre ses recrutements pour son usine de gants nitrile
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ManiKHeir démarre ses recrutements pour son usine de gants nitrile

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Avec ManiKHeir, première usine de production française de gants en nitrile à usage unique, l’angevin Kolmi-Hopen lance son projet de réindustrialisation de l’ex-site Arjowiggins de Bessé-sur-Braye (Sarthe).

L’usine ManiKHeir redonnera vie à l’ancien site Arjowiggins — Photo : Kolmi-Hopen

Le groupe angevin Kolmi-Hopen a commencé le recrutement des 175 salariés pour son site de production de gants en nitrile en cours de construction sur l’ancien site Arjowiggins de Bessé-sur-Braye (Sarthe). Il cherche dans un premier temps une trentaine de personnes pour qu’elles puissent installer les quatre premières lignes de production dès l’été 2022 : responsable maintenance, ingénieur méthode maintenance, automaticien, gestionnaire de stock, planificateur, cinq chefs d’équipe et vingt techniciens de maintenance (automatisme, électricité, mécanique). Quelques postes sont déjà pourvus comme celui de directeur technique, de responsable des RH, de l’HSE, de la certification et la R & D, tous chargés du démarrage de sa première phase de production.

Produire de 850 millions à 1 milliard de gants

Le projet, ManiKHeir, vise en effet à produire dans un premier temps entre 850 millions et un milliard de gants en nitrile en polymérisation et, donc, sans chloration pour éviter tout impact néfaste sur la santé des salariés et l’environnement. Le process est en cours de validation en Malaisie, chez le fabricant des lignes de production afin qu’il puisse passer en certification (ISO 9 001 et ISO 13 495) au plus tôt.

Secteurs de la santé et de l’agroalimentaire

Le projet ManiKHeir a été lancé par le fabricant de masques de Saint-Barthélémy-d’Anjou, Kolmi-Hopen, suite à la pandémie Covid et la tension sur les produits qui n’étaient plus fabriqués en France. Le groupe a remporté l’appel d’offres des hôpitaux français, ce qui sécurise 40 % des débouchés de sa future production bien que la fabrication sera de 20 à 25 % plus chère que les produits importés d’Asie. Un tiers des gants produits sont d’ores et déjà destinés au secteur de l’agroalimentaire. "Nous travaillons avec des distributeurs qui ajouteront cette production dans leurs catalogues car elle est française et protège l’environnement, ce qui correspond aux attentes d’entreprises", explique Gérald Heuliez, le directeur général de Kolmi-Hopen. "Nous croyons à la relocalisation de l’industrie en France. Mais il n’y a plus de production de gants de ce type depuis la fermeture de l’usine Mapa de l’Oise il y a 25 ans et il faut reconstruire les compétences voire les formations". Le dirigeant a d’ailleurs retrouvé deux anciens salariés de Mapa, partis l’un en Malaisie, l’autre au Brésil, pour aider à reconstruire les savoir-faire.

Gérald Heuliez, DG de Kolmi-Hopen : "Nous croyons à la relocalisation de l’industrie en France. Mais il n’y a plus de production de gants de ce type depuis la fermeture de l’usine Mapa de l’Oise il y a 25 ans et il faut reconstruire les compétences voire les formations" — Photo : Yanne Boloh.

Plus de 50 millions d’euros d’investissements

L’investissement prévu de 50 millions d’euros devrait augmenter en raison de l’explosion des cours des matières premières (construction, matériels). Il est soutenu par la Région (5 M€) et le plan de relance de l’Etat (10 M€). Ces soutiens comportent tous deux une part de fonds européen.

Après la première phase de mise en place des quatre premières lignes de production, le groupe envisage une seconde phase pour doubler la capacité. Il pourra, selon les évolutions de ses ventes, soit augmenter la production des gants en nitrile destinés aux secteurs de la santé et de l’agroalimentaire, soit lancer un second type de gants encore plus techniques. Dans tous les cas, il lui faudra recruter 175 personnes de plus pour cette croissance.

Le recrutement pourrait être plus complexe que prévu : la Sarthe ne compte plus que 25 000 demandeurs d’emploi de classe A même si certains anciens d’Arjowiggins qui ont, depuis la fermeture de 2019, retrouvé un emploi ailleurs, ont postulé pour revenir chez eux.

Sarthe Maine-et-Loire # Industrie # Banque # Santé # Production # Implantation
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