Après un agrandissement en 2014 et un second investissement de 15 millions d’euros en 2017, les laboratoires Brothier vont investir environ 10 millions d’euros d’ici à 2025 pour agrandir leur unité de production de Fontevraud-l’Abbaye, dans le Maine-et-Loire. Ayant son siège social à Nanterre (Hauts-de-Seine), la PME de 170 salariés transforme sous forme textile des polymères contenus dans les algues. Elle fabrique ainsi des produits tels que des compresses, des mèches, des pansements ou encore des poudres destinés à des usages médicaux. Des produits qui soignent aussi bien les petits bobos du quotidien (coupure bénigne, saignement de nez, etc.) que les grands brûlés et les patients opérés à l’hôpital.
Ayant réalisé 45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, l’entreprise va agrandir son site de Fontevraud-l’Abbaye en plusieurs tranches de travaux pour augmenter ses capacités de production.
Brothier veut également mettre en service des process innovants de filature humide pour produire ses compresses. "Nous sommes les seuls à produire en France nos compresses d’alginate de calcium, indique le président des laboratoires Brothier, Christian Girardière. Nous réinvestissons systématiquement 24 % des résultats bénéficiaires dans notre recherche clinique et dans nos outils de production avec des process toujours plus performants."
Souveraineté sanitaire
L’entreprise Brothier a été l’une des premières, au milieu du 20e siècle, à utiliser des procédés industriels pour mettre sous forme textile les polymères contenus dans les algues. Aujourd’hui, la PME distribue ses produits en France et à l’étranger, en Europe, au Japon ou aux États-Unis. Elle assure l’ensemble de la chaîne de valeur, de la transformation jusqu’à la commercialisation de ses produits finis. Elle mène aussi des programmes de recherche en interne et avec le monde académique, entre autres sur les compresses de demain qui associeront polymères et cellules souches pour favoriser par exemple la cicatrisation des grands brûlés.
Avec ce nouvel investissement, l’entreprise entend aussi contribuer à la souveraineté sanitaire du pays. "Notre volonté est de rester indépendant et d’autofinancer notre recherche et développement, notre fabrication et nos process en portant l’innovation de manière transversale, indique Christian Girardière. L’amélioration continue, c’est notre préoccupation majeure pour développer notre savoir-faire et créer de la valeur, c’est aussi la condition sine qua non pour contribuer à l’indépendance sanitaire de la France".
