Sur le site des Fresnais, à Trélazé, l’extraction de l’ardoise et son exploitation se sont arrêtées en 2014. Le promoteur angevin P2i a lancé en décembre 2020 les travaux du projet de réhabilitation et d’aménagement de cette friche minière de 11 hectares, dans laquelle s’intègre la future implantation angevine du groupe de transport choletais Ageneau. Créé en 1962, le groupe familial, à la tête duquel on trouve entre autres aujourd’hui des représentants de la seconde génération (Philippe Ageneau, 9e salarié de l’entreprise, entré en 1981) et de la troisième (les deux frères Guillaume et Arnaud Ageneau et Charlène Jaunay-Ageneau), va investir environ 13 millions d’euros dans un nouveau site de 7 hectares. Déployé à Angers depuis 1995, il y a fait construire en 2012 un site logistique de 14 000 m2, dans la zone industrielle de Saint-Barthélemy-d’Anjou, à l’arrière de l’ancienne usine Thomson. Il dispose aussi d’un site logistique en location, dans le même secteur est de la ville, boulevard Gaston-Birgé, et d’un centre de formation à quelques kilomètres, sur l’axe Angers-Saumur à Brain-sur-l’Authion, dont il loue également les locaux.
150 personnes rattachées au site
À terme, toute l’activité du groupe Ageneau à Angers et en périphérie sera regroupée sur le site des Fresnais à Trélazé, qui devrait être opérationnel à partir de juin 2023.
Le transporteur choletais y disposera de 1 200 m2 de bureaux, de 6 000 mètres carrés de locaux de formation, de 1 000 m2 d’atelier et de 12 000 m2 couverts d’espace de stockage et de logistique avec 18 quais de chargement. Soit au total près d’un hectare et demi de bâtiments. À cela s’ajouteront une station de lavage et 200 places de stationnement pour véhicules légers, 53 places pour tracteurs-camions et 219 places de stationnement poids-lourds. "Regrouper le transport, la logistique et la formation sur un même site permet une meilleure cohésion des équipes, indique Charlène Jaunay-Ageneau, directrice RH d’Ageneau Group. Nous allons réunir ici environ 150 personnes, sachant que, parmi elles, il y aura aussi des chauffeurs qui seront sur la route mais rattachés au site." Un peu plus du quart de l’effectif du groupe sera ainsi rattaché au site angevin.
93 millions d’euros de chiffre d’affaires
Pour le transporteur choletais, le futur site de Trélazé est aussi l’occasion d’anticiper au moins les deux décennies à venir et de gagner en productivité, là où les différentes implantations angevines risquent de ne plus être dimensionnées à l’activité. Chaque année, le groupe est en effet en croissance. Il a enregistré une augmentation de 14 % de son chiffre d’affaires lors du dernier exercice 2021-2022, clos à la fin de l’été dernier, atteignant 93 millions d’euros. Parallèlement à cet investissement conséquent, le groupe envisage aussi un déménagement d’Ageneau Le Mans, son entité sarthoise créée en 2019 et installée à Arnage avec une quarantaine de collaborateurs. L’objectif est d’implanter une activité logistique entre le Maine-et-Loire et le sud de Paris, où le groupe compte également une agence, de même qu’à Tillières, non loin de Cholet et à Sainte-Luce-sur-Loire, à proximité de Nantes : "100 % des transports effectués par cette agence sont en température dirigée, indique Arnaud Ageneau, responsable du site de Sainte-Luce-sur-Loire, qui a également fait l’objet récemment de travaux d’extension, tout comme le siège du groupe à Cholet. Elle est principalement consacrée à l’horticulture et aux plateformes de grande distribution. "
550 collaborateurs
Créé en 1962 par Gustave et Marie-Thérèse Ageneau, l’entreprise choletaise s’est étoffée au fil des ans et a pris un essor important à partir des années quatre-vingt.
Philippe Ageneau, aujourd’hui membre du "club des six" à la tête du groupe, a intégré l’entreprise familiale en 1982. Il en était alors le neuvième salarié. Aujourd’hui, le groupe Ageneau emploie 550 collaborateurs, et s’est développé sur plusieurs implantations. Il est désormais présent dans tout le Grand Ouest, à Cholet, siège historique, et avec des agences à Tillières, depuis le rapprochement de l’entreprise Pasquier, Angers, Sainte-Luce-sur-Loire (Loire-Atlantique), Allonnes-Le Mans (Sarthe) et Saint-Germain-lès-Arpajon, dans l’Essonne, aux portes de Paris. Au total, en ajoutant des implantations comme celles de Bordeaux, des Herbiers (Vendée) ou encore de Tours (Indre-et-Loire), avec aussi des équipes de chauffeurs comme à Alençon, dans l’Orne ou au nord de Lyon, dans le Rhône, le groupe se répartit sur 11 sites et emploie 550 collaborateurs. "Pour 300 camions et 660 cartes grises, précise Guillaume Ageneau, directeur général d’Ageneau Transport. Tous les ans, nous changeons un cinquième de nos tracteurs, qui font en moyenne 60 000 kilomètres en 5 ans. Et l’an passé, nous avons mis 35 camions en plus sur la route. Nous n’avons pas ralenti nos investissements pendant la crise sanitaire." Des camions à moteur thermique qui roulent au gas-oil, avec une consommation qui a quasiment été divisée par deux ces dix dernières années, et le groupe souhaitant aller progressivement vers le B100, biocarburant issu du colza. 5 véhicules gaz intégreront aussi le parc début 2023.
Attirer vers les métiers du transport
La consommation est aussi au cœur des formations dispensées par le groupe dans ses trois centres de Cholet, Andrezé et Brain-sur-l’Authion. Parmi les collaborateurs du groupe, beaucoup ont en effet été formés en interne. Ageneau Group a mis en place ses propres formations aux métiers du transport et de la logistique et a implanté trois centres en Maine-et-Loire, à Cholet, Andrezé et Brain-sur-l’Authion : "Ils sont aussi ouverts à nos confrères et nous avons un très bon taux de réussite, indique Arnaud Ageneau. Nous remplissons toutes les sessions de formation que nous mettons en place. Nous misons beaucoup sur la pratique et nous nous attelons à rendre attrayante l’image du transport, avec des opérations portes ouvertes, des outils comme un simulateur de conduite avec un casque de réalité virtuelle." "Nous n’avons pas de problème de recrutement, poursuit Guillaume Ageneau, et nous n’intégrons aucun nouveau collaborateur par défaut. C’est le résultat du travail mené pas nos équipes."
