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La menuiserie Daucalis s’est ouvert les portes du succès
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La menuiserie Daucalis s’est ouvert les portes du succès

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Labellisée depuis peu entreprise du patrimoine vivant, Daucalis ne cesse de grandir. L’entreprise de menuiserie très haut de gamme créée à Beaupreau-en-Mauges il y a 15 ans prévoit encore d’agrandir son site de production et a devant elle près d’un an de travail à l’avance.

Christophe Gaboriau a lancé seul Daucalis en 2008. L’entreprise emploie aujourd’hui 30 personnes et connaît une croissance de 30 % chaque année — Photo : Olivier Hamard

Chez Daucalis, la menuiserie s’apparente à la haute couture : la société de Beaupréau-en-Mauges a obtenu en mars 2024 le label Entreprise du patrimoine vivant. Presque une formalité pour la menuiserie des Mauges qui ne travaille que sur des projets de prestige, mêlant la tradition et la haute technologie.

240 fenêtres

Initialement, Christophe Gaboriau avait lancé seul Daucalis en 2008 pour proposer sur le marché des menuiseries bois haut de gamme, en assurant la conception et en s’appuyant sur la sous-traitance pour la fabrication et la pose. " En 2011, un architecte m’a proposé de travailler sur un gros projet à Paris, l’hôtel La Réserve, raconte le dirigeant. Il fallait alors un atelier de fabrication. Je me suis associé avec Christophe Toublanc et Yannick Granneau, et nous nous sommes installés dans un atelier relais à Beaupréau." Un projet de 240 fenêtres, avant de fabriquer les portes de l’établissement, puis des châssis de désenfumage… Le tout en bois avec des performances acoustiques et anti-incendie de haut niveau.

Confidentialité

Le travail de l’entreprise des Mauges pour l’hôtel parisien a fait parler de lui. "Des propriétaires d’hôtels, des architectes, de riches clients se sont intéressés à nous, poursuit Christophe Gaboriau, et l’activité a décollé." Hôtels, appartements de luxe, boutiques haut de gamme à Paris, Ramatuelle, Saint-Tropez, Cannes ou Arcachon, les chantiers de Daucalis sont aujourd’hui hors normes. "Nous ne rencontrons presque jamais les clients, précise le dirigeant, et un projet sur deux est soumis à la confidentialité."

30 collaborateurs

La plupart du temps, les commandes passent par des architectes, qui viennent chercher Daucalis pour l’aspect patrimonial de son travail et la technologie qu’apporte l’entreprise : "Nous réalisons des menuiseries de toutes tailles et de toutes formes avec retard d’effraction, pare-balles, coupe-feu, ou avec des performances acoustiques ou thermiques très élevées, précise Christophe Gaboriau, et nous n’avons aucune limite. Pour chacune d’elles, nous déposons un procès-verbal, et nous en comptons près d’une trentaine." Pour répondre à la demande, l’équipe s’est étoffée : aujourd’hui, Daucalis emploie 30 collaborateurs, avec un bureau d’études de deux personnes. Le process n’est pas industrialisé et chacun, comme un artisan, réalise l’ouvrage du début à la fin.

30 % de croissance

Pour son exercice 2022-2023, l’entreprise a réalisé 5,3 millions de chiffre d’affaires en 15 mois, soit 4,3 millions d’euros sur un an. Avec une croissance de 30 % par an depuis 2020, Daucalis dispose d’une visibilité d’un an. "Nous refusons des projets toutes les semaines et nous pourrions doubler le chiffre d’affaires, indique Christophe Gaboriau, mais ce qu’il nous manque, ce sont les collaborateurs. Nous recrutons des gens avec des bases solides et nous les faisons monter en compétences. Nous avons aussi six jeunes actuellement en apprentissage."

Agrandissement en vue

Pour autant, Daucalis, qui s’est structurée au fil du temps, ne veut pas devenir une entreprise industrielle et souhaite continuer de progresser au plus haut niveau en conservant son caractère artisanal tout en relevant des défis techniques. Elle projette néanmoins de s’agrandir. La surface de son premier bâtiment de 1 000 m2 a été doublée en 2021 et l’entreprise prévoit d’ajouter prochainement encore 1 000 m2 à ses locaux.

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