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La pépinière industrielle Le Paddock veut devenir une référence mondiale des nouvelles mobilités
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La pépinière industrielle Le Paddock veut devenir une référence mondiale des nouvelles mobilités

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Le Mans Technopole va investir 5,7 millions d’euros dans le projet du Paddock, un site à vocation internationale dédié aux mobilités de demain. Le lieu accueillera des start-up du secteur et une usine partagée pour leur permettre d’aller jusqu’à l’industrialisation de leur produit.

Sur une surface de 5 000 m2, le Paddock, dédié aux mobilités de demain, proposera entre autres des ateliers, des bureaux et une usine partagée — Photo : Le Mans Développement

Sur le site de l’équipementier Dura Automotive System, dans la zone d’activités Actisud, Le Mans Métropole a fait l’acquisition de 5 000 mètres carrés de bâtiment et devrait ouvrir en juin 2023, à l’occasion des 100 ans de l’Automobile Club de l’Ouest, le Paddock, une usine partagée dédiée aux nouvelles mobilités : "C’est une vraie volonté politique", précise Patricia Charton, vice-présidente de Le Mans Métropole déléguée au développement économique et commerciale et présidente de Le Mans Développement. "Nous avons constaté qu’il existe un désert entre l’étape du garage et la production industrielle. Notre objectif est d’accompagner les start-up à franchir ce vide pour aller jusqu’à l’industrialisation." Pour cela, 5,7 millions d’euros vont être investis par la collectivité pour aménager le site."Cet investissement sera éventuellement complété par des fonds privés pour certains matériels et l’animation du lieu", ajoute Patricia Charton.

Produire sur place

Le Paddock, qui sera géré par Le Mans Tech, engagé dans le développement des start-up dédiées à la mobilité, proposera des cellules-ateliers, des bureaux, un espace de coworking et une usine partagée permettant aux jeunes pousses de concevoir le prototype de leur produit puis de l’industrialiser. "Le but est de produire sur place et de créer de l’emploi, précise l’élue. Les start-up pourront réaliser leurs prototypes, déposer les brevets et fabriquer. Elles pourront bénéficier également du circuit des 24 Heures du Mans tout proche pour leurs essais. Il y aura ensuite la possibilité de créer des villas d’entreprises, de 200 à 300 mètres carrés, pour qu’elles puissent se développer et aller plus tard vers des surfaces plus importantes."

Un lien avec les acteurs locaux

En accompagnant ces start-up jusqu’à l’industrialisation de leurs produits dans un secteur de la mobilité fortement ancré au Mans depuis plus d’un siècle, la collectivité compte donner au Paddock une dimension internationale. Une délégation de Le Mans Tech était présente à cet effet en janvier dernier au CES (Consumer electronic show) de Las Vegas, le plus important rendez-vous mondial des nouvelles technologies grand public. Plusieurs jeunes pousses ont été identifiées sur le territoire sarthois et l’objectif est surtout d’en attirer d’autres, naissantes ou déjà affirmées, françaises et étrangères, pour faire du Paddock une référence mondiale des mobilités de demain, à l’image des villes de Los Angeles ou de Berlin qui sont devenues des cités phares dans l’accueil de start-up de tous les pays. "L’objectif est aussi de faire travailler ces jeunes entreprises avec les gros acteurs de la mobilité déjà présents dans l’agglomération, comme Toyota ou GKN, qui s’intéressent de très près à ce projet", précise Patricia Charton. Pour l’heure, les études de faisabilité du futur site ont été réalisées. Les premiers travaux devraient être lancés prochainement, pour une ouverture attendue à l’aube de l’été 2023. Avant une montée en puissance qui devrait faire du Paddock un atout fort de l’attractivité pour l’agglomération mancelle.

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