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Douze start-up bretonnes à suivre en 2022
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Douze start-up bretonnes à suivre en 2022

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Elles ont levé des fonds, multiplié leur chiffre d’affaires, ouvert de nouveaux marchés et même envoyé des satellites dans l’espace… Voici les start-up bretonnes à suivre en 2022 et pour les années à venir dans des domaines aussi variés que l’assurance, la finance, le bâtiment, l’énergie ou encore les datacenters.

Endro Cosmétiques devrait devenir une entreprise à missions en 2022 — Photo : Matthieu Leman

Endro Cosmétiques triple ses capacités de production

Le fabricant de produits cosmétiques bio Endro Cosmétiques a intégré cet automne un nouvel espace de 400 m², au sein du bâtiment qu’il occupe déjà à Lannion (Côtes-d’Armor) avec un nouveau labo de formulation et un nouvel espace de production. La nouvelle capacité de production s’élève à 25 000 produits par jour, contre 6 000 auparavant. L’investissement d’un million d’euros comprend également un volet logistique. En 2022, la start-up développera l’export et devrait devenir une entreprise à missions, celles de démocratiser le zéro déchet et les gammes naturelles, mais aussi de développer l’emploi, notamment des personnes en situation de handicap.

Leocare voit grand dans l’assurance digitale

La start-up rennaise Leocare (90 salariés, 30 M€ de CA en 2021), assureur multi-services (habitation, automobile, moto, mobile…) 100 % en ligne, se rêve en future licorne. Et s’en donne les moyens. Cofondée en 2017 par les Rennais Noureddine Bekrar et Christophe Dandois (photo), l’entreprise a levé, fin novembre, 100 millions de dollars, soit l’équivalent de 97 millions d’euros environ. C’est la plus importante levée de fonds jamais réalisée en Bretagne. À horizon 2026, la PME nouvellement installée au Digital Park, à Cesson-Sévigné, se fixe plusieurs objectifs : dépasser les 2 millions de clients, réaliser un chiffre d’affaires de 1 milliard d’euros et devenir la néoassurance numéro 1 en Europe. La marque grand public, qui vient challenger les poids lourds de l’assurance traditionnelle (Axa, MMA…), recrute 150 personnes pour mener à bien son projet et son déploiement dans sept pays européens.

Leocare déploie une offre 100 % en ligne sur des contrats multi-équipements : habitation, automobile, moto ou mobile — Photo : Leocare

See You Sun aide à la massification de petits projets solaires

Créée en 2017 à Chantepie par François Guérin, Kevin Aubry et Alexandre Guérin, See You Sun (15 salariés, 3 M€ de CA en 2020) est spécialisée dans l’installation d’ombrières solaires équipées de bornes de recharge pour véhicules électriques. Elle construit ses projets partout en France, que ce soit en partenariat avec des collectivités, des foncières immobilières ou de grands groupes de construction. Après une levée de fonds de 12 millions d’euros en mars 2021 et une entrée à son capital de la Caisse des Dépôts via sa direction de la Banque des Territoires, la start-up accélère son plan de marche. Elle prévoit de livrer 1 000 installations à horizon 2026.

La fintech Pledg veut démocratiser le paiement différé

Installée à Paris mais officiellement basée à Saint-Pabu (Finistère) depuis sa création en 2016, la fintech Pledg (30 salariés) a levé 80 millions d’euros début 2021. La start-up veut accélérer sa croissance en France et en Europe sur le marché du "Buy Now Pay Later" (ou "acheter maintenant, payer plus tard"), qui permet des paiements en ligne en différé sur des sites web marchands. Pour réussir à grandir, Benoît Liénart et Nicolas Pelletier, les deux créateurs de la fintech, ont recruté Jacques-Olivier Schatz (en photo) pour les épauler à la direction.

Pledg a levé 80 millions d’euros début 2021 — Photo : Pledg

Unseenlabs surveille les mers depuis l’espace

Déjà quatre satellites dans l’espace. Et ce n’est que le début. La start-up rennaise Unseenlabs (26 salariés, CA 2020 : 4 M€), fondée en 2015 par les frères Galic, détecte le mouvement des bateaux sur tous les océans du monde grâce à une technologie embarquée basée sur l’identification des ondes électromagnétiques. Le suivi des navires se fait en quasi-temps réel et au kilomètre près. Ainsi, la PME répond aux besoins des États et ONG qui veulent lutter contre la pêche illégale ou les dégazages sauvages. En avril 2021, le rennais a réalisé une levée de fonds de 20 millions d’euros, la plus importante opérée à ce jour sur le marché européen du spatial d’initiative privée. La PME, qui a envoyé son dernier engin dans l’espace avec Ariane Espace, vise une constellation de 25 satellites d’ici 2025.

Entech est entré en Bourse

Née en 2016, Entech smart energies (68 salariés, 9,4 M€ de chiffre d’affaires en 2020) a réussi à l’automne 2021 son entrée en Bourse sur le marché Euronext Growth en levant 25,3 millions d’euros. La demande globale a atteint 2,2 fois l’offre initiale. L’ambition de la start-up quimpéroise spécialisée dans la production et du stockage d’énergies renouvelables est désormais de réaliser 130 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025. Pour atteindre son objectif, les deux fondateurs, Laurent Meyer et Christopher Franquet (photo) misent sur un développement en Europe et en Afrique et sur des embauches, notamment celles de 30 commerciaux. En 2020, Entech SE a investi 8,6 millions d’euros dans une usine neuve à Quimper.

Entech a réussi à l’automne 2021 son entrée en Bourse sur le marché Euronext Growth en levant 25,3 millions d’euros — Photo : Isabelle Jaffré

Stratosfair verdit les datacenters

Après une incubation au Hub Enerco de Locminé en 2020, la start-up Stratosfair a levé 550 000 euros pour développer ses datacenters de proximité "à impact positif". Bérenger Cadoret, son fondateur compte donc à ses côtés des actionnaires, six salariés, bientôt dix et des alternants. L’entreprise vient de s’installer à Lanester où son premier site sortira de terre en 2022. Il va fonctionner à partir d’énergies renouvelables et sera notamment équipé de panneaux solaires et alimenté avec des énergies vertes. À terme, ce datacenter pourrait également être approvisionné par une centrale à hydrogène. D’ici fin 2022, Stratosfair devrait avoir cinq sites en construction et en projet pour respecter ses objectifs de croissance.

Data Soluce bâtit une seconde levée de fonds

"Notre plateforme permet de centraliser et de recouper toutes les données produites par les différents acteurs aux différentes phases d’un projet immobilier, de sa conception à sa destruction en passant par sa construction, son exploitation et sa maintenance", explique Simon Valadou, l’un des quatre cofondateurs de la start-up quimpéroise Data Soluce (30 salariés, CA NC), créée en 2017 et incubée par Station F à Paris. Après avoir levé "plusieurs millions d’euros" l’année dernière et séduit de grands comptes tels que Korian, Icade ou encore la Société du Grand Paris, Data Soluce a vu son chiffre d’affaires tripler en 2021. Elle prépare un second tour de table et étend ses activités au Benelux, en Allemagne, en Italie et en Espagne.

Imagina passe à l’heure européenne

Ils ont commencé à trois, ils sont désormais plus de vingt et devraient atteindre le million d’euros de chiffre d’affaires. Ronan Gourlay, Steve Cotonnec et Brieg Le Formal (photo) ont fondé Imagina en 2016. La start-up vannetaise est en plein essor. Sa spécialité : associer une application et des balises connectées qui apportent de l’information enrichie afin d’améliorer l’expérience des visiteurs lors d’un événement ou de visites. De 100 clients, elle est aujourd’hui passée à 300. Elle a développé son service en le couplant à une offre de retransmission virtuelle. Imagina vise désormais le marché européen.

Imagina a développé son service en le couplant à une offre de retransmission virtuelle — Photo : Imagina

Push 4m passe la surmultipliée

Fondateur de Push 4m, Nicolas de Lussy espère lever 3 à 5 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Etablie depuis 2019 sur l’île de Groix, la start-up propose un système multiplicateur de force miniaturisé dont les applications sont multiples.

Elles vont de la manutention au nautisme en passant par l’industrie. La société compte déjà 17 associés qui épaulent Nicolas de Lussy en ayant mobilisé 850 000 euros. Le fondateur s’est également entouré d’un laboratoire de biomécanique lyonnais et travaille avec l’Université de Bretagne Sud, à Lorient. Il a intégré de nombreux incubateurs, dont 3D Expérience Lab.

Symbiomer transforme les algues

Spécialisée dans la production et la primo-transformation de macro-algues, la société Symbiomer a intégré les locaux de l’ex-Carrefour Contact de Penvénan, dans les Côtes-d’Armor (2 500 m²), laissés en friche depuis plusieurs années. Un investissement de 2,5 millions dans la requalification industrielle de l’ensemble, qui a consisté notamment dans l’installation de neuf séchoirs, trois ou quatre broyeurs et des lignes de traitement des algues automatisées. De quoi progressivement passer la vitesse supérieure pour l’entreprise créée en 2017.

Symbiomer est spécialisée dans la production et la primo-transformation de macro-algues — Photo : Agence Gosselin

Olgram veut percer sur le marché des anti-infectieux

La start-up Olgram a vu le jour en 2019 à Bréhan (Morbihan). Initiée par Maryvonne Hiance, scientifique, entrepreneure et ancienne présidente de France Biotechs, elle développe des anti-infectieux pour prévenir et lutter contre les infections bactériennes. Olgram a levé 1,5 million d’euros auprès de business angels, de Bpifrance et de la région Bretagne. Son objectif, sur le moyen terme, est de créer une filière de l’algue au médicament en Bretagne auprès de laquelle les industries pharmaceutiques viendront s’approvisionner. Les recherches sont longues. La mise sur le marché de sa première innovation devrait se faire en 2029 au terme de nombreuses études cliniques.

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