Louer ses outils plutôt que les acheter. L’idée est simple mais elle fait le succès de Bricolib, qui revendique d’être la première plateforme 100 % française totalement dédiée à la location d’outils de bricolage et jardinage. "Il y a bien sûr Leboncoin, des marketplaces ou des loueurs mais aucun équivalent en matière de site de location 100 % français", précise Jean-Baptiste Le Guennec, l’un des quatre cofondateurs de la start-up vannetaise.
Un complément de revenus pour les loueurs
"Tout est parti d’une situation vécue. Durant le confinement, j’ai entrepris de rénover la maison familiale. Je manquais d’outils. J’aurais aimé en louer, pas trop cher, pas trop loin et rapidement" confie Jean-Baptiste Le Guennec. Avec Stéphane Goubin, un chef d’entreprise expérimenté, ils rachètent en 2022 la plateforme Bricolib.fr, un site qui surfait sur cette idée mais qui n’était plus au goût du jour. "Antoine Moreau, un ami développeur a rejoint l’aventure. Nous avons tout repensé pour créer une plateforme qui mette en relation des loueurs et des utilisateurs d’outils de bricolage, afin de sécuriser les opérations, le process, les transactions, assurer la mise en avant des offres…", poursuit l’entrepreneur.
Depuis le frère de Jean-Baptiste Le Guennec a pris part à l’aventure et Bricolib compte quelque 54 000 membres et près de 34 000 outils disponibles. Le service s’adresse à des loueurs et des usagers qu’ils soient particuliers, artisans, agriculteurs ou même professionnels de la location. "Les usages montrent que l’on se sert peu des outils alors la question de l’utilité de l’achat se pose", questionne Jean-Baptiste Le Guennec. De l’autre côté, Bricolib met en avant un complément de revenus pour les loueurs qui peut aller jusqu’à 400 euros par mois. Le tout de manière sécurisée.
Objectif : plus d’un million d’euros de CA en 2026
Après la phase de lancement, le quatuor affiche des ambitions. "L’objectif est de passer rapidement à 100 000 annonces d’outils de bricolage, de jardinage ou de matériels d’événementiel et à 100 000 membres, c’est le seuil de viabilité", détaille le cofondateur. Le modèle économique de Bricolib est basé sur les commissions prélevées sur les transactions : elles sont en moyenne de 15 % . Côté chiffre d’affaires, la start-up entend passer de 92 000 euros cette année à près de 400 000 euros en 2025 pour atteindre 1,1 million d’euros en 2026. "Nous avons la volonté de lever des fonds cette année mais en ayant atteint notre palier de rentabilité en amont", indique Jean-Baptiste Le Guennec. L’entreprise est confiante, le seuil de ses visiteurs augmente régulièrement. Il a dépassé le cap des 800 000 visiteurs chaque année. "Les chiffres montrent que l’engouement des Français pour le bricolage ne se dément pas. Une étude de la fédération des magasins de bricolage et des industriels du nouvel habitat montre que le marché du bricolage représentait 34 milliards d’euros en 2021", expose le cofondateur de Bricolib.
En parallèle, leur initiative a séduit le Village by CA du Morbihan qui les a sélectionnés pour y être hébergés. "Le côté économie circulaire leur a plu. Cela crée une dynamique économique et sociale. De notre côté, nous gagnons en visibilité et nous sommes accompagnés dans notre phase de développement", précise Jean-Baptiste Le Guennec.
