Veolia Recyclage et Valorisation a remporté en 2022 l’appel d’offres de la Métropole européenne de Lille (Mel) pour la collecte des déchets. Pour ce marché, qui est son plus gros en France, l’entreprise doit répondre à un enjeu en particulier : celui de la décarbonation de son activité. "Notre objectif est de réduire notre empreinte carbone d’environ 45 % sur ce marché", détaille Florent Vedel, directeur régional de Veolia Recyclage et Valorisation. Cette entité réalise un chiffre d’affaires de 230 millions d’euros dans les Hauts-de-France, avec 1 400 collaborateurs et 52 sites.
L’introduction de l’IA
Pour le compte de la Mel, Veolia collecte 175 000 tonnes de déchets par an. Cela représente "une cinquantaine de camions qui partent deux fois par jour de notre site de Roncq, pour collecter les déchets ménagers", souligne Florent Vedel. Ces derniers parcourent au total 1,5 million de kilomètres par an, "soit 37 à 38 fois le tour de la terre", compare le directeur régional.
Décarboner l’activité n’est donc pas une mince affaire. Pour y parvenir, l’entreprise a notamment revu la motorisation de ses véhicules, "la moitié roule désormais au gaz ou à l’électricité", note le dirigeant. Pour aller plus loin, Veolia a également recours à l’intelligence artificielle, en partenariat avec la start-up Lixo. Ses camions bennes sont désormais équipés de caméras, permettant à la fois l’analyse des déchets collectés (à hauteur d’environ 2 millions de poubelles analysées par an) et la collecte de données, en vue de réduire les erreurs de tri. "Tout déchet qui n’est pas dans le bon circuit coûte en moyenne deux à trois fois plus cher à la collectivité", note Florent Vedel.
