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Cooperl investit 30 millions d’euros dans deux de ses abattoirs pour diversifier ses marchés
Bretagne # Agroalimentaire # Investissement industriel

Cooperl investit 30 millions d’euros dans deux de ses abattoirs pour diversifier ses marchés

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Cooperl a investi 15 millions d’euros dans son abattoir de Montfort-sur-Meu, en Ille-et-Vilaine. Une nouvelle méthode d’étourdissement, par Co², est utilisée depuis le mois de février, ce qui ouvre le marché du Royaume-Uni. Des robots fendeuses ont également été installés. Quant à l’abattoir de Lamballe, 15 millions d’euros ont servi à refaire la porcherie et optimiser les postes de travail.

Des robots fendeuses de carcasses ont été installés dans l’abattoir Cooperl de Montfort-sur-Meu — Photo : Cooperl

Cooperl (2,79 Md€ de CA en 2022, 7 700 salariés) investit dans ses deux plus gros abattoirs, celui de Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine) et celui de Lamballe (Côtes-d’Armor). Le premier possède une capacité d’abattage de 30 000 porcs par semaine mais il tourne actuellement à 23 000 à 25 000 abattages de porcs, en raison du ralentissement de l’activité. Le second, situé tout près du siège de la coopérative agricole et agroalimentaire costarmoricaine, peut abattre jusqu’à 50 000 porcs semaines.

À Montfort-sur-Meu, les investissements s’élèvent à 15 millions d’euros, dont deux millions de subventions allouées par l’État au titre de France Relance et du Plan de modernisation des abattoirs. Dix millions d’euros ont déjà été engagés, avec le double objectif de réduire la souffrance animale et d’améliorer le confort de travail des salariés. La méthode d’étourdissement des porcs avant saignée a été changée en février dernier, passant de l’électronarcose (courant électrique) à l’utilisation du Co².

Vers le marché anglo-saxon

"Les porcs sont des animaux grégaires et avec l’utilisation du Co², ils arrivent en groupe jusqu’à une nacelle pour être étourdis ensemble. Il y a moins de stress et moins de cris", affirme Bertrand Convers délégué aux relations extérieures Groupe de Cooperl. Cette méthode permet à la coopérative de revenir sur le marché anglo-saxon, qui impose cette méthode. Ce marché avait représenté quelques points du chiffre d’affaires export à la fin des années 2000, grâce à un contrat important avec un distributeur, mais ce dernier avait diminué peu à peu. Seul un petit abattoir du groupe en région parisienne, à Houdan (Yvelines) pratiquait cette méthode du Co².

À noter qu’à partir de 2025, Cooperl produira son propre Co², non seulement pour fournir l’abattoir de Montfort-sur-Meu mais aussi pour l’utiliser dans le process de conservation des aliments dans les barquettes alimentaires. "La coopérative devrait produire 5 000 tonnes par an de Co², grâce à son unité de production de biogaz mise en service à Lamballe en 2019", annonce Bertrand Convers. Soit plus que sa consommation. Le surplus sera revendu.

Robots et rénovation

L’autre gros investissement dans l’abattoir bretillien consiste en l’acquisition de deux robots fendeuses, installés en novembre 2023, qui permettent de ne plus avoir d’intervention humaine. Les robots, d’une capacité individuelle de 800 porcs par heure, sont de plus les premiers à pouvoir fendre les coches, truies reproductrices en fin de carrière qui pèsent beaucoup plus qu’un porc fermier.

Les investissements ne sont pas terminés à Montfort-sur-Meu puisqu’après le renouvellement des tuyauteries de fluides, la remise à neuf de la centrale de traitement d’air et le rehaussement d’une toiture, déjà réalisés, des tours de refroidissement vont être installées. Elles permettront de réduire la consommation d’eau et d’énergie du site.

Outils plus modernes

Du côté de l’abattoir de Lamballe, l’investissement également de 15 millions d’euros avec une subvention de l’État de 2 millions d’euros, porte principalement la porcherie, le lieu d’accueil des animaux, qui a été refait à neuf. L’ergonomie des postes de travail a également été optimisée. Outre ces trois lieux d’abattage, Cooperl en possède un quatrième à Saint-Maixent-l’École (Deux-Sèvres).

"Avec ces investissements, nous voulons également disposer des outils les plus modernes pour valoriser la production de nos éleveurs adhérents et assurer un bon rendement pour leur production", conclut Bertrand Convers.

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