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La fintech Pledg lève 80 millions d'euros
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La fintech Pledg lève 80 millions d'euros

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La fintech Pledg, créée en 2016 dans le Finistère, vient de frapper un grand coup avec une levée de fonds de 80 millions d’euros pour accélérer le développement en France et pénétrer le marché européen avec sa solution de paiement différé.

Benoît Liénart et Nicolas Pelletier, les deux créateurs de la fintech Pledg, ont recruté Jacques-Olivier Schatz pour les épauler à la direction — Photo : Pledg

Installée à Paris mais officiellement basée à Saint-Pabu, dans le Finistère, depuis sa création en 2016, la fintech Pledg (30 salariés) annonce une levée de fonds de 80 millions d’euros pour accélérer sa croissance en France et en Europe sur le marché du "Buy Now Pay Later" (ou "acheter maintenant, payer plus tard"), qui permet des paiements en ligne en différé sur des sites web marchands.

Levée de fonds en deux parties

Ce nouveau tour de financement a été réalisé avec le soutien des fonds Portag3 Ventures et Aquiline Capital Partners (États-Unis) ainsi que des fonds français Smart Lenders Asset Management, Financière Arbevel et Oddo BHF, investisseur historique de la société. 15 millions d’euros ont été levés en capitaux propres (equity) et 65 millions d’euros via un fonds commun de titrisation, qui permet de financer les créances de ses clients marchands. "La capacité de Pledg à structurer une titrisation aussi précocement dans son développement est déjà en soi un gage de sa réussite", note Hélène Falchier, associée chez Portage Ventures, branche de capital de risque du gestionnaire d’actifs alternatifs Sagard Holdings, qui contribue à la mise en place de ce premier Fonds Commun de Titrisation (FCT).

Pledg, dont les solutions ont déjà été adoptées par environ 300 clients dont des entreprises telles que Decathlon, Leroy Merlin, Odalys Vacances, le Grand Prix de France et le Puy du Fou, souhaite multiplier ses volumes de transaction par dix et gonfler ses effectifs par trois d’ici la fin 2021. Dix-huit mois après la commercialisation de ses premiers services BNPL, Pledg enregistre un volume d’affaires annualisé de plusieurs centaines de millions d’euros et un doublement trimestriel des volumes.

Pénétrer le marché européen

Un succès qui s’explique notamment par la volonté de Pledg de se démarquer de ses concurrents. "Nous sommes le seul acteur à nous soucier à la fois de l’expérience du consommateur et de l’expérience du marchand dans toutes nos solutions et à offrir du paiement différé disponible dans neuf pays européens pour les acheteurs particuliers comme professionnels", indique Benoît Lienart, cofondateur et chief product officer (directeur de la stratégie produit) de Pledg. La fintech a notamment développé une solution technologique de paiement différé unique pour la plateforme de commerce en ligne ManoMano qui permet aux professionnels de différer leurs paiements de 30 jours en moyenne et aux vendeurs d’être payés immédiatement.

Les deux créateurs de Pledg, Nicolas Pelletier (ex-PDG de Musiwave) et Benoît Liénart (polytechnicien, fondateur de Finstack, Lawcracy) ont recruté Jacques-Olivier Schatz comme directeur général. Cet ancien PDG de la néobanque Nickel et ex-directeur de l’exploitation de l’insurtech Wakam (ex-La Parisienne Assurances) vient renforcer la stratégie de croissance de l’entreprise.

L’objectif de la levée de fonds et du renforcement du management est d’accélérer le développement de l’entreprise en France, mais aussi de pénétrer le marché européen. "Nous voulons rester concentrés sur les grands comptes e-commerce et ventes au détail, ce qui est notre ADN. Nous allons également accélérer nos déploiements en magasin où le BNPL fluide est encore inexistant", déclare Nicolas Pelletier, président de Pledg.

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