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Leader de la franchise en boulangerie, Ange veut doubler son nombre de points de vente d’ici à 2025
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Leader de la franchise en boulangerie, Ange veut doubler son nombre de points de vente d’ici à 2025

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Les boulangeries Ange, qui comptent déjà 230 magasins en France, ambitionnent de doubler leur nombre de points de vente d’ici trois ans pour atteindre 400 boulangeries. Avec une politique tarifaire agressive et une stratégie de développement axée sur la franchise, l’entreprise a enregistré une croissance de 20 % en 2022.

Premier réseau de boulangerie en France, Ange compte doubler de taille d'ici 2025 — Photo : DR

Les boulangeries Ange, qui ont vu le jour dans les Bouches-du-Rhône, à Miramas en 2008, comptent aujourd’hui 230 boulangeries réparties sur l’ensemble de l’Hexagone. L'enseigne se positionne ainsi comme le premier réseau de boulangerie en franchise en France, devant Louise, Feuillette ou encore Sophie Lebreuilly et souhaite encore accélérer sa croissance. Elle veut en effet doubler son nombre de boulangeries d’ici à trois ans pour atteindre les 400 points de vente à fin 2025. "Notre concept a fait ses preuves et nous sommes en forte croissance par magasin. Il y a quatre ans, une boulangerie enregistrait en moyenne un chiffre d’affaires d’1,1 million d’euros, aujourd’hui nous sommes à 1,4 million d’euros", confie François Bultel, créateur avec sa compagne Patricia Gaffet et son ami Patrice Guillois du réseau de franchises Ange SAS. Le réseau des boulangeries Ange ont enregistré en 2022, en France, un chiffre d’affaires de 284 millions d’euros en croissance de 20%. En 2021, la croissance était déjà de 29%.

Un réseau de 138 franchisés

Sur les 230 points de vente de l’enseigne, Ange SAS n’en compte que 21 en propre. "Nous sommes le réseau le plus avancé en franchises car nous nous sommes structurés depuis l’origine pour cela. Nous créons de la croissance externe. En fait, nous surfons sur la vague de l’entrepreneuriat. Arrivé à la quarantaine, beaucoup de cadres supérieurs s’interrogent sur la suite et le sens à donner à leur carrière et choisissent de créer une entreprise. La boulangerie est avant tout un métier de sens", poursuit le dirigeant. Lui-même, à l’arrivée de la quarantaine, a choisi l’indépendance en créant avec sa femme sa toute première boulangerie Ange, à Miramas. Rapidement, devant le succès du concept, d’autres amis sont venus rejoindre les rangs du réseau en devenant les premiers franchisés. "Je ne me voyais pas créer un réseau de succursales avec un rapport hiérarchique avec les magasins. Je préfère de loin le rapport d’entrepreneur à entrepreneur. Nos franchisés sont des chefs d’entreprise libres de diriger leur structure dans le cadre de nos règles". Le réseau compte 138 franchisés, répartis sur l’ensemble du territoire.

Bien choisir son emplacement

La croissance, les boulangeries Ange la doivent à différents facteurs. François Bultel et ses équipes ne laissent rien au hasard. L’emplacement, tout d’abord, est sélectionné avec soin, principalement au cœur d’une zone commerciale ou d’activités, avec des places de parkings et à proximité d’un axe domicile/travail. "Nous avons une équipe de dix développeurs qui travaille en permanence à rechercher les meilleurs emplacements". En moyenne, les boulangeries du réseau disposent de 250 m² de surface de vente et sont aujourd’hui conçues comme des lieux de vie, accessibles six jours sur sept, de 6h30 à 20 heures. L’idée étant clairement de générer du chiffre d’affaires tout au long de la journée. En rupture avec certains de ces concepts de base, Ange devrait toutefois prochainement ouvrir une boulangerie dans Paris intra-muros avec une configuration différente. "Les Parisiens ne nous connaissent pas encore et cela sera également une façon d’être visibles auprès des étrangers qui fréquentent Paris". Car, le réseau Ange n’entend pas se limiter à la France. Il dispose d’ores et déjà, depuis maintenant quatre années, de sept implantations en propre à l’international, au Québec. De prochaines ouvertures devraient avoir lieu, selon la formule de la Master Franchise, à La Réunion, puis l’entreprise envisage de prendre pied dans d’autres pays européens, comme l’Espagne notamment.

Une politique tarifaire agressive

L'enseigne joue également sur une politique tarifaire agressive, à l’image de ce qui se pratique dans la grande distribution. Grande distribution dont François Bultel est issu, puisqu’il a commencé sa carrière chez Auchan, en qualité de chef de rayon puis d'acheteur Boulangerie en centrale d’achat. En 1996, il a ensuite rejoint Aldis, réseau de grossistes indépendants afin d’y développer le secteur boulangerie-pâtisserie. "Notre ADN est de proposer des produits de qualité à des prix abordables. Nous proposons ainsi une formule snacking trois pièces à 4,95 euros et un café/croissant à deux euros", ajoute de son côté Mélanie Kervoern, directrice de la communication d'Ange SAS, qui compte 110 salariés, dont la moitié dans son récent siège social aixois. Les produits distribués par les boulangeries Ange sont fabriqués sur place à partir de farine produite en France et issue de Culture raisonnée et contrôlée. Les invendus sont en outre donnés à des associations.

Une école de formation en interne

Pour poursuivre sa croissance à un rythme soutenu, l’entreprise a également besoin de salariés. Or, la boulangerie n’échappe pas aux difficultés de recrutement que connaît l’ensemble du secteur de la restauration. "Les emplois que nous proposons sont au final assez mal connus. Il s’agit de s’intégrer à une équipe et il existe de nombreuses possibilités d’évolution", détaille la directrice de la communication, qui ajoute : "La pénibilité de ces métiers a bien évolué et nous proposons des perspectives de carrière". De plus, comme le souligne François Bultel, "l’entreprise a aménagé le temps de travail. Nous avons basculé sur un modèle de cinq jours sur sept et nous essayons de rendre les horaires les plus cohérents possibles".

L’entreprise est allée encore plus loin en septembre 2021 en lançant sa propre école de formation pour les jeunes boulangers, baptisée Idyie, du nom d’une des filles des Titans dans la mythologie grecque, la déesse de la connaissance. La première promotion de CAP boulanger de l’école a accueilli 15 apprentis pour une formation de deux ans, qualifiante et certifiée par la Direccte. Dès la rentrée prochaine, Idyie va en outre ouvrir un nouveau CAP PSR (Production et Services en Restauration) et va également s’installer à Lille et à Bordeaux. La confédération nationale de la boulangerie estime à 21 000 le nombre de postes à pourvoir cette année. À la rentrée prochaine, Idyie accueillera ainsi les 12 élèves de sa première promotion en CAP Boulangerie et 15 nouveaux élèves pour le CAP PSR. "Nous devrions élargir notre école de formation aux métiers de la vente", annonce Mélanie Kervoern.

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