Coup de frein sur l’hydrogène chez Hopium
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Coup de frein sur l’hydrogène chez Hopium

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Placé en redressement judiciaire le 19 juillet dernier, le jeune constructeur de voitures à hydrogène Hopium vient de perdre son fondateur Olivier Lombard. Face aux difficultés, l’entreprise poursuit la réorganisation de sa gouvernance.

Hopium met en place de nouvelles mesures de réduction des coûts portant notamment sur la baisse du niveau de charges fixes et la réduction du nombre de postes salariés — Photo : DR

Placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris, le 19 juillet dernier (pour une période initiale de 6 mois), le constructeur de voiture à hydrogène haut de gamme Hopium vient d’annoncer le départ de son fondateur, Olivier Lombard, "qui a quitté son poste d’administrateur pour se consacrer à d’autres activités". Même s’il demeure le "premier actionnaire de référence" du groupe Hopium, le départ du fondateur de l’entreprise (en 2019), amène de nouvelles inquiétudes sur la santé de la start-up.

Une gouvernance resserrée

Poursuivant sa réorientation stratégique autour de son système de pile à combustible, la direction d’Hopium met en place de nouvelles mesures de réduction des coûts portant notamment sur la baisse du niveau de charges fixes et la réduction du nombre de postes salariés. Des mesures qui suivent l’évolution de la gouvernance de la jeune entreprise technologique parisienne avec une "simplification autour des nouvelles priorités opérationnelles du groupe", actant les départs de Philippe Baudillon et Olivier Lombard, respectivement directeur général délégué et directeur général adjoint. "Le projet Hopium se poursuit avec des équipes redimensionnées mais toujours autant d’ambition. Une ambition qui s’appuie sur l’impulsion de son fondateur et qui a bénéficié de l’expérience de Philippe. Notre objectif est désormais de valoriser une technologie de pile à combustible Hydrogène qui s’inscrit parfaitement dans les enjeux de décarbonisation des secteurs industriels", explique Sylvain Laurent, PDG d’Hopium. De plus, le conseil d’administration a approuvé la cooptation de Pascal Ghoson au poste d’administrateur, en remplacement d’Alain Guillou. Pascal Ghoson a effectué une partie de sa carrière au sein de Lazard, de Goldman Sachs et Rothschild & Co pour le compte de clients Français et Internationaux.

Une nouvelle direction

Le constructeur, qui avait annoncé l’implantation d’une usine à Douains dans l’Eure, avec la création de 1 500 emplois à la clé, a revu le modèle de développement de sa pile à hydrogène. Hopium compte ainsi intégrer son système-pile (incluant la pile à hydrogène et ses sous-systèmes de gestion des fluides) au sein de la plateforme de son prochain prototype de berline Hopium Machina (intégrant les réservoirs d’hydrogène, le système-pile et les moteurs électriques). Le constructeur annonce dans le même temps la possibilité de proposer ces différentes briques technologiques de manière autonome ou combinée aux marchés de la mobilité. "Tout en gardant l’Hopium Machina en ligne de mire, nous souhaitons prioriser le développement de la technologie Hopium afin de pouvoir valoriser rapidement notre savoir-faire. En matière de mobilité professionnelle et de mobilité lourde, les besoins sont là et les infrastructures se développent rapidement", explique Sylvain Laurent, directeur général d’Hopium.

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