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Porté par le goût des dirigeants lorrain pour le financement des start-up, Yeast va grossir ses rangs
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Porté par le goût des dirigeants lorrain pour le financement des start-up, Yeast va grossir ses rangs

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De plus en plus nombreux, les investisseurs du réseau lorrain de business angels Yeast ne sont pas attirés par les incitations fiscales. Seuls l’envie d’entreprendre et le goût pour les nouvelles idées les poussent à s’impliquer dans le développement des start-up.

Christophe Pacaud est le président du réseau lorrain de business angels Yeast — Photo : Industriel Photographe, Jérôme Baudoin

Publié par France Angels en février 2022, avec pour objectif d’émerger dans les débats liés aux élections présidentielles, un livre blanc a mis en avant les différences d’incitations fiscales existantes entre des pays comme la France et l’Allemagne ou l’Angleterre. Pour Christophe Pacaud, le président du réseau lorrain de business angels Yeast, la France a "un train de retard" sur ce sujet : "L’État ne fait pas grand-chose pour qu’on ait envie d’investir. Lorsqu’on le fait, c’est parce qu’on a suffisamment bien gagné sa vie pour pouvoir se le permettre et parce que ça nous intéresse", estime Christophe Pacaud. Le dirigeant lorrain, conscient des enjeux, concède tout de même que des incitations pourraient "créer un engouement et amener des investisseurs plus nombreux et donc créer de l’emploi". Mais le sujet reste très confidentiel et trop loin des préoccupations du grand public pour que le politique s’en mêle. "Il n’y a pas beaucoup de raisons que l’Etat bouge les lignes pour venir nous aider. Concrètement, les business angels y arrivent tout seuls". Une position consolidée par les faits : l’intérêt des dirigeants lorrains pour le financement des start-up ne faiblit pas. Rassemblant aujourd’hui une trentaine d’investisseurs, le réseau Yeast s’apprête à grossir ses rangs pour atteindre une cinquantaine de membres. Un élargissement qui doit permettre de rassembler des montants supérieurs à ceux injectés aujourd’hui dans les start-up qui pitchent devant les investisseurs de Yeast. "Au début de l’existence du réseau, le startuper qui cherchait un million d’euros n’avait aucun intérêt à venir pitcher chez nous. À cinq ou six, quand on investissait 100 000 ou 200 000 €, c’était beaucoup. Aujourd’hui, on voit une quarantaine de start-up par an, et on investit entre quatre et huit fois plus, parfois jusqu’à 600 000 € par start-up ", détaille Christophe Pacaud.

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