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Nicolas Macher (Croque Bedaine) : "Nous voulons consolider les bars du réseau déjà en place"
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Nicolas Macher (Croque Bedaine) : "Nous voulons consolider les bars du réseau déjà en place"

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La franchise strasbourgeoise Croque Bedaine, comme d’autres bars et restaurants, ne s’attendait pas à une nouvelle vague de coronavirus fin 2021. Depuis le début de la pandémie, son fondateur préfère ralentir la croissance du réseau et consolider les établissements existants, notamment la tête de réseau.

Simon Schillinger et Nicolas Macher ont reçu le prix Fédération des réseaux européens de partenariat et de franchise (Iref) en 2017 — Photo : Croque Bedaine

Avant la crise sanitaire, l’avenir semblait radieux pour la franchise Croque Bedaine. Ce concept de bar né à Strasbourg (Bas-Rhin) en 2013 allie croque-Monsieur et bières pressions. En 2019, deux ans après le lancement en franchise, cinq nouveaux franchisés rejoignaient Croque Bedaine qui comptait dès lors 11 bars, principalement dans l’ouest de la France, au Luxembourg et à Strasbourg. Ralentie par la crise sanitaire, l’ouverture du dernier établissement en juin 2021 à Oléron (Charente-Maritime) aura mis deux ans à se concrétiser.

L’été dernier, l’activité avait commencé à reprendre. Croque Bedaine s’attendait donc à un redémarrage complet du secteur, mais fin 2021, la vague Omicron est arrivée et a provoqué des annulations en série de la part des clients. Depuis, Nicolas Macher, cofondateur aux côtés de Simon Schillinger et président de la franchise, gèle le développement du réseau en attendant que la situation s’éclaircisse : "Nous ne sommes pas très demandeurs de nouvelles candidatures de franchisés pour l’instant. Nous aimerions savoir quand nous pourrons retravailler correctement. Le timing était très mauvais".

Un déménagement du bar historique lié au Covid

Les huit bars-restaurants du réseau ouverts avant 2021 ont réalisé entre 300 000 et 600 000 euros de chiffre d’affaires cette année là. Aujourd'hui, les Croque Bedaine comptent entre trois et sept collaborateurs chacun. Deux nouveaux, dont la signature a eu lieu en 2020 et 2021, doivent ouvrir en 2022 à Angers (Maine-et-Loire) et Olivet (Loiret).

Compte tenu du manque de visibilité, Nicolas Macher veut "consolider les bars du réseau déjà en place" et notamment la tête de pont à Strasbourg pour laquelle des investissements importants ont été réalisés. "En 2021, nous avons déménagé notre bar-restaurant historique du centre-ville vers le quartier de l’Esplanade. Avant, nous avions un tout petit bar très chaleureux, sans terrasse. Ce n’était pas très compatible avec le Covid", explique Nicolas Macher. Il a investi 300 000 euros pour passer de 35 mètres carrés de salle à 150 mètres carrés avec terrasse. Entre le déménagement et les confinements, le bar a été fermé de début 2021 à septembre 2021. Nicolas Macher misait sur la reprise de l'activité en hiver, mais c'était sans compter sur la vague Omicron. De plus, les embauches ont été compliquées : "Avec le coronavirus, il est devenu plus difficile de recruter. Certains jours, sur dix entretiens prévus, seules deux personnes se présentaient, explique-t-il. Nous prenons des débutants pas forcément adaptés à la restauration."

Renforcer la convivialité

Lors des fermetures en 2020 et 2021 liées à la crise sanitaire, seules les aides gouvernementales, d’environ 10 000 euros par mois pour les six restaurants qui présentaient déjà un chiffre d’affaires, ont maintenu les bars du réseau à flot, car ils ne font pas de vente à emporter. "Le croque-Monsieur, c’est du pain de mie. Cela se sert chaud. Notre concept est de le consommer avec une bière, dans une ambiance chaleureuse", souligne le président. En espérant que les mesures sanitaires ne se durcissent pas, Nicolas Macher veut continuer à développer le concept du réseau basé sur une image de "convivialité". Un jeu concours sera organisé dans l’ensemble du réseau et un package d’animations (blindtest, quiz…) sera proposé aux franchisés qui le souhaitent.

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