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Le déodatien L'Ormont Imprimeur rachète le spinalien Socosprint
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Le déodatien L'Ormont Imprimeur rachète le spinalien Socosprint

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Pour sa première croissance externe, le président de L’Ormont Imprimeur à Saint-Dié-des-Vosges a jeté son dévolu sur Socosprint. L’imprimerie d’Épinal a été vendue le 5 novembre, deux mois avant le départ à la retraite de son dirigeant. Son repreneur Nicolas Hesse annonce des investissements rapides, notamment dans le numérique.

Le dirigeant de Socosprint Jean-François Barnet, qui avait investi l’an dernier dans une nouvelle presse offset à un million d’euros, a pris sa retraite fin 2021 après avoir cédé sa société le 5 novembre — Photo : Lucas Valdenaire

Jean-François Barnet est parti à la retraite le 31 décembre 2021. Mais avant son départ, le dirigeant de l’imprimerie spinalienne Socosprint (CA 2021 : 4,2 M€ ; 35 salariés) a confié, deux mois plus tôt, les rênes de son entreprise à un autre imprimeur vosgien : Nicolas Hesse, président depuis 2010 de L’Ormont Imprimeur à Saint-Dié-des-Vosges (CA 2021 : 5,7 M€ ; 45 salariés). Cette reprise est une première pour le dirigeant déodatien : "Nous ne sommes plus que 2 800 imprimeurs en France et les trois quarts ont moins de 11 salariés, confie-t-il. Nous étions encore plus de 15 000 il y a vingt ans. Dans notre secteur, il y a énormément de rapprochements. De plus en plus de groupes se créent et aujourd’hui, rester seul, c’est compliqué."

Complémentarité

Dans les faits, Nicolas Hesse devient président et son responsable de la fabrication, Francis Bianchi, prend la direction du site spinalien. "Les deux sociétés sont complémentaires, souligne-t-il. Davantage tournée vers Épinal, Nancy et Metz, Socosprint occupe un secteur géographique différent du nôtre. Surtout, la société est très spécialisée dans la communication et l’édition professionnelle. Nous allons utiliser ces compétences pour nous améliorer notamment dans les faibles grammages. En échange, nous pouvons leur apporter de nouvelles activités comme la découpe, le packaging ou l’embellissement." Autre avantage : la reprise d’un parc machine en très bon état. En effet, Jean-François Barnet avait investi deux millions d’euros en moins de trois ans pour acquérir deux nouvelles presses dernier cri.

Renforcer la rentabilité

Pour le repreneur, ce n’est pas une raison pour mettre les investissements sur pause. Au contraire, plusieurs centaines de milliers d’euros sont annoncées dans les prochains mois. "À Épinal, nous allons renforcer l’impression numérique pour multiplier les possibilités de développement auprès des clients et attirer des jeunes vers nos métiers car le recrutement reste délicat", détaille Nicolas Hesse. Pas question, non plus, d’absorber les deux structures sous une même entité. "Déjà, nous ne sommes pas en capacité de le faire. Et puis, notre but n’est pas de devenir le plus gros du secteur. Notre objectif est avant tout de consolider les deux entreprises et d’en renforcer la rentabilité."

Encore faut-il traverser la tempête actuelle qui secoue le prix des matières premières. Papier et cartons étant très demandés, ils se font rares. Et chers. "Nous commandons à prix ouvert et je vous avoue que c’est un peu compliqué, surtout avec nos cartons et nos formats spécifiques, reconnaît le président. Heureusement, nous avons encore assez de stocks, mais à Saint-Dié-des-Vosges, la place commence à manquer." C’est pourquoi L’Ormont Imprimeur souhaiterait agrandir ses locaux de quelques centaines de mètres carrés et ce, dès 2022. Une nouvelle machine est également dans les cartons.

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