Changement de propriétaires pour les Maisons Georges Menez. Le constructeur de maisons individuelles de Bourg-Blanc vient d’être racheté par le duo Nicolas Marzin et Morgan Fitamant. Le premier était arrivé dans l’entreprise il y a sept ans pour préparer cette transition. Le second était l’expert-comptable de l’entreprise et cherchait un nouveau défi.
D’un trio à un duo de dirigeants
Créée en 1972 par Georges Menez, la société a été reprise à son départ en retraite par ses deux enfants, Jean-Yvon Menez et Élisabeth Le Bris, accompagnés de Bruno Le Rouzes. "Ils fonctionnaient bien à trois : Jean-Yvon pour le commercial, Élisabeth pour la comptabilité et Bruno pour la technique", explique Nicolas Marzin. Ce menuisier de formation a rejoint le trio de dirigeants pour être l’alter ego de Bruno Le Rouzes, en prévision de la future transmission.
Morgan Fitamant, expert-comptable et commissaire au compte, souhaitait, lui, changer de vie. "Cela s’est fait naturellement. Comme j’étais l’expert-comptable des Maisons Georges Menez, le sujet avait été Nicolas Marzin", raconte-t-il. À deux, les nouveaux dirigeants espèrent poursuivre la complémentarité qui a fait le succès des Maisons Georges Menez. Les anciens dirigeants restent dans le groupe, pour s’occuper de la filiale Coadic et son activité de lotisseur. Les Maisons Menez possèdent une autre filiale, à 52 %, en association avec Lionel Rouget : Georges Menez Evolution qui réalise des extensions. L’ensemble compte une quarantaine de salariés.
Cette transmission, préparée de longue date, a été effective en janvier 2021, sans que la crise sanitaire ne vienne perturber le processus. "Nous avons connu un ralentissement en 2020, mais il s’agit simplement d’un décalage. Dans le bâtiment, malheureusement, chaque journée perdue n’est pas rattrapable", soulignent les repreneurs.
Du sur-mesure
En 2019, l’entreprise avait réalisé 15 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 13 millions d’euros en 2020. "Mais en 2021, nous atteindrons un peu plus de 16 millions d’euros, prévoit Morgan Fitamant. Le contexte actuel est très favorable sur le plan commercial : envie de maisons après le confinement, investissement dans la pierre, etc." La force des Maisons Georges Menez est de faire du sur-mesure, se plaçant sur un marché milieu de gamme peu accessible aux primo-accédants notamment. "Nous n’avons aucun catalogue. Nos dessinateurs partent d’une page blanche", insiste Nicolas Marzin.
Ce positionnement impose aussi à la PME de porter une attention particulière à la qualité. Pour cela, elle travaille avec des artisans fidèles et sa propre équipe de 12 salariés en production pour les travaux les plus sensibles. Les Maisons Georges Menez réalisent ainsi une centaine de constructions par an et entre 30 et 40 extensions. Le tout dans un rayon de 50 km autour de Bourg-Blanc afin de suivre facilement les chantiers et d’assurer le service après-vente. Les deux repreneurs ne s’interdisent pas de s’étendre à l’avenir mais veulent d’abord consolider leurs bases. Sans oublier la préparation des 50 ans de l’entreprise en 2022. "C’est un peu en suspend à cause du Covid mais nous voulons faire quelque chose qui a du sens", précise Morgan Fitamant.
