La start-up nancéienne EntoInnov passe à l’échelle industrielle avec l’ouverture d’une usine de 3 000 m²
# Agroalimentaire # Start-up

La start-up nancéienne EntoInnov passe à l’échelle industrielle avec l’ouverture d’une usine de 3 000 m²

S'abonner

Productrice d’ingrédients pour l’alimentation humaine et animale à base de vers de farine, la start-up EntoInnov passe à l’échelle industrielle en s’installant dans une usine de 3 000 m², près d’Épinal. D’ici 2025-2026, Fayçal Ounnas, le dirigeant, ambitionne d’ouvrir encore d’autres sites.

Fayçal Ounnas, le dirigeant et fondateur d’EntoInnov, agrandit son activité avec une usine de 3 000 m² — Photo : Jean-François Michel

En achevant tout juste sa levée de fonds de près d’un million d’euros, la start-up nancéienne EntoInnov monte en puissance dans le domaine de la production d’ingrédients pour l’alimentation humaine et animale à base de vers de farine. Alors que l’activité de la société était basée sur le technopole de Nancy-Brabois, elle gagne maintenant les Vosges en s’installant près d’Épinal, dans les locaux d’une ancienne corderie. Deux bâtiments, de 2 000 m2 et 1 000m², dans lesquels Fayçal Ounnas, le fondateur et le dirigeant d’EntoInnov, installera son usine au deuxième semestre 2024. La friche industrielle est louée à la société par l’agglomération d’Épinal. "Acheter le site reste une option pour la suite", lance Fayçal Ounnas. Quant aux locaux actuels, en Meurthe-et-Moselle, rien n’a encore été décidé. "On hésite à garder la R & D à Nancy. Mais à terme, on va tout déménager", précise le dirigeant.

Externaliser une partie de l’activité

Pour la start-up, s’implanter dans les Vosges est un choix stratégique. "Nous sommes au cœur de la région Grand Est", fait valoir Fayçal Ounnas. Plus encore, le dirigeant souhaite jouer sur la proximité avec les agriculteurs, en externalisant l’engraissement de ses larves dans une dizaine de fermes partenaires. À cet effet, la start-up prévoit des silos verticalisés et déposés pendant près d’un mois et demi chez les agriculteurs, qui engraissent ainsi les animaux jusqu’à taille adulte avant leur transformation, à l’usine. Une manière de "monter en charge la production, sans pour autant investir de grosses sommes d’argent", avance le dirigeant. L’entreprise limite encore les risques sanitaires, en séparant les différentes activités.

Cette externalisation devrait être achevée d’ici 4 à 5 ans. Pour l’instant, le site conserve une partie engraissement, en plus de la transformation des larves. Une zone sera également réservée à la reproduction. Au bout de six mois, EntoInnov espère ne plus faire venir de jeunes larves de l’extérieur.

Vers une deuxième levée de fonds

La start-up projette de produire quelques milliers de tonnes d’insectes par an. "Le but, c’est d’avoir des unités de ferme capables de produire entre 100 et 200 tonnes par an", explique Fayçal Ounnas. Pour cela, EntoInnov envisage de recruter une vingtaine de personnes et une dizaine d’agriculteurs partenaires, d’ici la fin de l’année 2025. Pour cette même échéance, l’objectif est d’atteindre entre 2 et 3 millions d’euros de chiffre d’affaires. Dans le viseur, l’ouverture de nouvelles usines, dans le Grand Est pour 2025-2026. D’ici là, Fayçal Ounnas projette une deuxième levée de fonds, de plusieurs millions d’euros, pour injecter de l’argent dans ces nouveaux sites.

Epinal Nancy # Agroalimentaire # Elevage # Start-up # Foodtech # Implantation