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Eramet et Suez implantent une unité de recyclage de batteries à Dunkerque
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Eramet et Suez implantent une unité de recyclage de batteries à Dunkerque

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Eramet et Suez, qui travaillent autour du recyclage de batteries de véhicules électriques au sein du projet "ReLieve", confirment l’implantation d’une double usine à Dunkerque. La mise en œuvre de la première phase pourrait démarrer dès 2024, pour un lancement en 2025.

Les deux futures usines de Dunkerque extrairont les métaux contenus dans la "blackmass", cette poudre noire issue du broyage des cellules de batteries électriques — Photo : Capture écran vidéo Eramet

Nouveau succès pour Dunkerque, qui assoit son statut d’épicentre de la "vallée de la batterie". Après Verkor, Prologiom et XTC, ce sont Eramet et Suez qui ont choisi Dunkerque pour implanter une usine de recyclage de batteries de véhicules électriques, dans le cadre de l’alliance que les deux groupes déploient depuis 2019, au sein du projet "Relieve". Eramet, leader minier et métallurgique européen, et Suez, leader des solutions circulaires dans l’eau et les déchets, travaillent à mettre au point un procédé de raffinage permettant la récupération et la réutilisation des métaux stratégiques contenus dans les batteries. Une ligne de test à l’échelle préindustrielle devrait démarrer prochainement sur le centre de recherche d’Eramet, à Trappes (Yvelines).

Si tout se déroule comme prévu, la décision finale d’investissement du projet devrait intervenir dès la fin de l’année, pour un démarrage échelonné entre 2025 et 2027.

Deux phases, deux usines

Deux phases sont en effet prévues pour ce projet, qui prévoit la construction de deux installations : dans un premier temps, une usine "amont" de démantèlement des batteries et de production de la "blackmass", une poudre noire issue du broyage des cellules de batteries. Cette usine pourra traiter 50 000 tonnes de modules de batteries par an, soit l’équivalent de 200 000 batteries de véhicule électrique. Dans un deuxième temps, une usine "aval" d’hydrométallurgie, pour extraire et affiner les métaux stratégiques contenus dans la blackmass (nickel, cobalt, lithium), permettant leur réutilisation pour la production de nouvelles batteries.

80 millions d’euros sécurisés

Cette unité de recyclage entend bien sûr s’inscrire pleinement dans le nouvel écosystème qui se crée autour de la batterie dans la région. Ni le nombre d’emplois créés ni le montant de l’investissement ne sont connus, mais un communiqué précise qu'"Eramet a bénéficié d’une subvention de l’Union Européenne et de la BPI d’un montant total de 80 millions d’euros, qui serviront à financer les études de pré-industrialisation, la construction des usines et les coûts de fonctionnement des 10 premières années d’opération."

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