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Touchée par la sécheresse et l’inflation, la Sica de Saint-Pol affiche des résultats en baisse
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Touchée par la sécheresse et l’inflation, la Sica de Saint-Pol affiche des résultats en baisse

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La coopérative légumière finistérienne Sica de Saint-Pol a connu une saison 2021-2022 compliquée. Son chiffre d’affaires est en baisse de 8 %, notamment à cause de la crise du marché du bio mais aussi des aléas climatiques et de l’inflation.

Marc Kéranguéven, président de la Sica — Photo : EMMANUEL PAIN / SICA

Après trois belles années, l’exercice 2022 a été plus compliqué pour la Sica de Saint-Pol (qui regroupe 890 producteurs et emploie 263 salariés). La faute à un contexte économique moins favorable (guerre en Ukraine, flambée du coût de l’énergie et des intrants agricoles, inflation). Le chiffre d’affaires de la coopérative légumière finistérienne est en baisse de 8 % sur l’exercice 2021-2022 à 218 millions d’euros. Le volume de légumes produits affiche une baisse historique sous la barre des 200 000 tonnes à 195 000 tonnes.

Baisse du bio

C’est l’activité légumes qui est la plus touchée à 175 millions d’euros (-10 %). L'horticulture s’en sort, elle, mieux avec -1 % seulement à 43 millions d’euros. "La gamme bio a été très impactée par le contexte économique avec une consommation au ralenti alors que, paradoxalement, la demande sociétale et politique pousse à l’augmentation de la production. Les producteurs de la Sica ont joué le jeu avec une progression des volumes de 12 % en 2022", explique Thomas Quillévéré, secrétaire général de la Sica. Le chiffre d’affaires du bio, qui représente 10 % du chiffre d’affaires global, est en baisse de 6 %. Il s’établit à 12,4 millions d’euros.

Côté production, la douceur hivernale en 2022, suivie de la sécheresse estivale, a été dramatique pour la majorité des cultures. La tomate, premier chiffre d’affaires de la Sica avec 34 millions d’euros, a subi une baisse de 8 %. Le pôle horticole Kerisnel, après deux années exceptionnelles, a vu sa croissance marquer le pas en 2022. Sur un marché national en recul de 19 %, la situation reste malgré tout positive dans un contexte inflationniste. Signe encourageant, la transmission des exploitations s’effectue sans difficulté en horticulture et de nouveaux producteurs rejoignent la section avec une gamme élargie.

Objectifs financiers et extra-financiers

Sur les premiers mois de l’exercice 2022-2023, la situation semble s’améliorer avec un prix moyen à date sur les légumes en hausse de 2 %. "Attention, il s’agit seulement d’un point à date, souligne le président, Marc Keranguéven. C’est lié à une bonne valorisation de nos légumes comme nos choux-fleurs (+42 %) et, notamment, des difficultés de nos voisins italiens et espagnols." Les dirigeants de la Sica restent cependant prudents, notamment face au risque de sécheresse, "qui nous a durement touchés l’année dernière", insiste le président. La Sica s’est fixée comme objectif d’atteindre un chiffre d’affaires au moins équivalent à la moyenne de celui des quatre dernières années.

La coopérative a également présenté sa première déclaration de performance extra-financière. Le comité de pilotage dédié à la RSE a identifié sept enjeux et des stratégies à développer comme favoriser la diversification, mutualiser l’offre, développer les compétences des collaborateurs et sociétaires ou encore promouvoir une agriculture respectueuse de l’environnement (préserver l’eau, valoriser les déchets, rotation des cultures, etc.).

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