En 2018, sur une trentaine de projets reçus, les business angels de l'association Finistère Angels n’étaient entrés au capital que de cinq projets, pour un montant total de 170 000 euros. Un an plus tard, si le niveau d’investissement de la soixantaine de membres dans des start-up bretonnes est reparti à la hausse avec près de 600 000 euros investis en 2019, on est encore bien loin des 1,3 million d’euros placés en 2017.
Près de 10 millions d'euros investis en onze ans
En cause, la réforme de l’ISF. Défavorable aux business angels, elle a par conséquent nuit à l'investissement dans les entreprises en phase d’amorçage, comme s'en inquiétait ouvertement Émile Bihan, président sortant des Finistère Angels. « Désormais, nos adhérents investissent moins pour les avantages fiscaux que pour soutenir l’économie du territoire », analyse aujourd’hui celui qui lance un appel pour attirer de nouveaux membres en rappelant que, depuis sa création il y a onze ans, l’association Finistère Angels a investi plus de 9,2 millions d’euros dans des PME locales ou régionales.
Sept projets soutenus et accompagnés
Sur la trentaine de dossiers reçus en 2019, les Finistère Angels ont ainsi décidé de soutenir financièrement sept PME bretonnes : Target First (solution de 'click to chat' pour sites web), Intia (logiciel de facturation pour TPE), Kaptalia (capteurs médicaux sans fil), Heyliot (solution de gestion de contenants), Amzair (pompes à chaleur connectées), EcoTree (plateforme d’investissement dans les arbres) ou encore Galewpet (capsules gélifiées pour le bien-être animal). Sa mission d'accompagnement menée à bien, l’association s’est par ailleurs retirée l’année dernière de la société Move 'n see, qui vient de faire rentrer un fonds d’investissement à son capital.
Côté perspectives d’investissements en 2020, l’association étudie actuellement « quatre ou cinq dossiers de second tour » de financement, parmi lesquels celui d’Eolink et son projet d’éolienne flottante. Les Finistère Angels sont également en discussion avec SeaBeLife, une entreprise de biotechnologie créée par des chercheurs de la station biologique de Roscoff qui vise à déprogrammer la mort cellulaire induite dans de nombreuses pathologies, et avec WaToo, entreprise portée par deux chercheurs de l’IMT Atlantique et spécialisée dans le tatouage de données pour éviter la fuite d’informations sensibles.
Philippe Decaesteke prend la présidence
Dernière actualité en date pour les Finistère Angels : Philippe Decaesteke prend le relais d’Émile Bihan à la présidence de l'association dont il est membre depuis trois ans. Issu du secteur des télécommunications, Philppe Decaesteke a notamment créé Novasight en 2001, entreprise quimpéroise spécialisée dans la visioconférence B2B et revendue en 2013 au groupe Arkadin. Il a également dirigé la Technopôle Quimper-Cornouaille de 1997 à 2008. De son côté, Philippe Coquil, tout jeune retraité du Crédit Agricole dont il a notamment créé la filière mer, est nommé vice-président aux côtés d’Émile Bihan.
