En septembre prochain, les équipes de V and B emménageront dans leurs nouveaux locaux, de 2 300 m2, situés à quelques centaines de mètres du site actuel, en périphérie de Château-Gontier (Mayenne). Ces bâtiments sont à la mesure de l’activité en croissance de ce groupe. Le réseau de magasins cave et bar V and B s’agrandit de deux à trois nouveaux sites chaque mois. On en compte 268 en France, mais aussi désormais en Grande-Bretagne et dans les DOM-TOM, pour la plupart franchisés. En juin, des V and B ouvrent à Flers (Orne), à Dunkerque (Nord) et un deuxième à Cholet (Maine-et-Loire). Ce réseau a généré 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et emploie 1 800 personnes, auxquelles s’ajoutent les 270 salariés du siège (services centraux, centrale d’achat, logistique, brasserie Mont Hardi, etc.).
Un entrepôt supplémentaire se construit
Fruit d’un investissement de 4 millions d’euros, le nouveau siège hébergera les services support du groupe : administration, finances, ressources humaines, support des franchises, achats, marketing et communication, soit près de 150 personnes. "Nous avons restauré deux anciennes fermes, dont nous avons gardé l’histoire, ses pierres, ses mangeoires, en mêlant l’ancien et le moderne. Cela marque l’ancrage mayennais, rural, et nous voulons que cela se ressente quand les gens entrent dans ce lieu", décrit Antoine Porcher, le directeur général du groupe. L’endroit a été pensé pour offrir une flexibilité d’usage aux collaborateurs, fixes comme itinérants : des bureaux permanents, des salles de travail collaboratif ou des espaces pour s’isoler.
Ce siège côtoiera les 12 000 m2 d’entrepôt où sont stockées puis expédiées toutes les boissons qui approvisionnent les magasins. Sur la parcelle voisine, celui-ci sera doublé d’un nouvel entrepôt de 6 500 m2 en construction, et attendu pour novembre 2023. L’investissement est réalisé par le Pays de Château-Gontier, à l’image de ce qu’il a réalisé pour Hutchinson. V and B en sera locataire.
Développement de franchise et prise de participation
Le groupe appuie désormais sur un nouveau levier de développement : le déploiement de ses bars Levrette Café, aux horaires plus tardifs que ceux des afterworks du réseau. Il en compte dix en France, après l’ouverture de celui de Nîmes (Gard). "Nous avons l’ambition d’accélérer le développement de cette franchise", annonce Antoine Porcher. "Nous espérons en ouvrir deux ou trois cette année, puis cinq par an ensuite. Les procédures sont plus complexes, donc plus longues, que nos magasins classiques parce que nous nous situons en centre-ville, dans des bâtiments atypiques (donc aménagés avec avis de l’architecte des Bâtiments de France, NDLR)".
À l’affût des tendances, V and B s’est par ailleurs adossé à l’entreprise nantaise Gueule de joie, acteur de l’e-commerce d’alcools sans alcool. Il a intégré de façon minoritaire le capital de cette start-up créée en 2019. "Nous connaissons peu ces produits, nous allons profiter des synergies des uns et des autres. Ainsi, le partage de bons moments que nous défendons s’élargit à tous".
2e édition du festival V and B
Cette culture de la fête est représentée par le V and B fest' qui se déroulera à Château-Gontier fin août. Nouveau venu dans le paysage culturel, il fait déjà figure d’institution. Complet en 2022, il affiche également complet pour les trois jours de l’édition 2023, à l’exception du dimanche où il reste quelques places. 130 000 personnes déferleront sur la sous-préfecture de 15 000 habitants. "C’est une prise de risque pour nous, car on met de l’argent sur la table sans savoir s’il y aura des aléas, mais nous assumons. Notre objectif est d’être à l’équilibre", commente le directeur qui reste secret sur les budgets. "On fait kiffer les gens, c’est un moyen de faire rayonner le V and B autrement, autour de la culture".
