Créés à Bordeaux en 2016, sur proposition d’un porteur de projets, les Levrette Café se sont jusqu’ici implantés en France par effet d’opportunité. La franchise du groupe mayennais V and B, spécialisé dans la vente et la dégustation de vins, bières et spiritueux, affiche désormais une stratégie et des ambitions. Et veut le faire savoir.
Ouverture du onzième Levrette Café ce 19 mars au Mans
Le message semble être passé. En 2023, le dixième établissement, le sixième sous franchise a été créé à Nîmes (Gard). Le onzième ouvre au Mans ce mardi 19 mars 2024 dans les caves voûtées de l’ancien tribunal, place de la République. En Pays de la Loire, l’enseigne est déjà accrochée à Nantes et Laval, et le sera en mai prochain place du Commando à Saint-Nazaire, en front de mer.
À Auxerre, Châtellerault, à La Réunion, etc., "une dizaine de dossiers sont actuellement à l’étude", indique Basile Bréhin, responsable des franchises du groupe V and B (350 M€ de CA en 2023). En 2024, quatre ou cinq Levrette Café pourraient ainsi être lancés. Le succès ne pourra être du même acabit que celui des 300 caves-bars du réseau mayennais. Basile Bréhin estime que "lorsqu’on comptera vingt-cinq ou trente Levrette Café en France, on aura déjà marqué les esprits."
Une franchise moins standardisée mais plus exigeante
Certaines candidatures émanent de gérants de caves V and B… Ce qui n’est pas gage d’acceptation des dossiers, insiste Basile Bréhin. "On est plus exigeant pour ce type de lieux. Ce ne sont pas les mêmes investissements, les procédures sont plus complexes par rapport aux lieux choisis, et le nombre de salariés à gérer est plus important." Le groupe attend donc des profils plus expérimentés.
Les zones d’implantation regardées de près sont les agglomérations de 80 000 habitants et plus. Et si possible, les villes qui comptent déjà une cave V and B : cela fidélise la clientèle d’un afterwork vers un bar du soir où l’on peut boire des cocktails, manger et danser jusqu’à 1h ou 2h du matin.
Le concept impose de trouver des lieux emblématiques ou un cadre historique de centre-ville. Mais la franchise qui doit son nom à la marque de bière en propre de V and B est cependant moins standardisée que celle du réseau d’environ 300 caves-bars. Les projets dépendent davantage de la personnalité du gérant et du territoire d’implantation. Les 700 m2 d’Aurillac ne pourront ainsi pas être dupliqués à Lyon, où la pression immobilière et le montant des baux sont plus élevés, souligne Basile Bréhin. "On ne se refuse plus d’ouvrir des lieux de 100 ou 150 m2. Mais il faut que cela reste des emplacements stratégiques, avec une terrasse." Seul le premier bar à Bordeaux n’en possède pas à ce jour.
Le groupe V and B prêt à aider financièrement les projets
Le ticket d’accès à la franchise est de 25 000 euros. Mais les montants des travaux et du bail peuvent nécessiter un apport plus important. L’investissement le plus élevé a ainsi atteint un million d’euros. Au cas par cas, le groupe V and B propose de soutenir un porteur de projet, avec des parts remboursables dans le temps.
La centrale d’achats commune à l’ensemble du distributeur de boissons facilite par ailleurs l’accès à une large gamme de bières, de vins, de spiritueux. Y compris pour la nourriture, avec des fournisseurs référencés.
