Néolithe, Cispé, Végépaille : les start-up à suivre en 2023
# BTP # Innovation

Néolithe, Cispé, Végépaille : les start-up à suivre en 2023

S'abonner

En Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne, le moral de nombre de startupers reste intact, avec des secteurs toujours porteurs comme les mobilités, l’environnement ou la santé. Pour certaines, de récentes levées de fonds peuvent laisser présager de belles croissances à venir.

Alexandre Olivaud, président et Emmanuel Pajot, directeur général de Green Impulse - Biotach - Angers — Photo : Impulsion verte

Green Impulse veut être une référence du biocontrôle

Créée en janvier 2019, Green Impulse travaille sur des solutions de biocontrôle pour pallier l’emploi de fongicides et développe une innovation brevetée par l’Université d’Angers afin de l’amener à un produit commercialisable.

Alexandre Olivaud, président et Emmanuel Pajot, directeur général de Green Impulse - Biotach - Angers — Photo : Impulsion verte

Dès 2020, la start-up a lancé la commercialisation d’un premier produit, utilisé dans les grandes cultures céréalières à paille, tout en continuant ses recherches sur de nouvelles alternatives aux fongicides. Après une première levée de fonds d’environ un million d’euros fin 2019, la start-up installée à Angers a conclu en septembre 2022 un tour de table de 5 millions d’euros. Avec cette levée, Green Impulse va pouvoir d’une part consolider la commercialisation de son premier produit et d’autre part accélérer dans l’élaboration de ses dossiers de mise sur le marché pour ses molécules antifongiques, qu’elle envisage pour 2025 aux États-Unis et en Europe en 2027. Forte d’une dizaine de collaborateurs, l’entreprise devrait atteindre 12 personnes en fin d’année.

Wello accélère grâce aux ZFE

Basé au Mans, Wello conçoit des vélos cargos solaires, électriques et connectés. Créée en 2015, la start-up compte aujourd’hui quinze salariés, et envisage cinq à huit embauches ces prochains mois. Une montée en puissance portée par l’entrée en vigueur des Zones à faibles émissions dans les métropoles.

Le nouveau Wello Cargo froid — Photo : Wello

Grâce à des partenariats industriels, l’entreprise espère produire 500 à 1 000 vélos en 2023 et atteindre 15 000 en 2025. En janvier 2022, l’entreprise faisait partie des sept start-up internationales sélectionnées par le Tech Center de Plug and Play, fameux accélérateur de la Silicon Valley, à l’occasion du salon CES à Las Vegas.

Néolithe envisage une levée de fonds record

Installée à Chalonnes-sur-Loire, en Maine-et-Loire, Néolithe a mis au point un système de fossilisation des déchets qu’elle transforme en granulat utilisable dans la construction. Créée en 2019 et présidée par Nicolas Cruaud, la start-up emploie déjà plus de 100 personnes et a levé 20 millions d’euros en 2022 pour entamer son déploiement commercial et travailler sur la fossilisation d’autres types de déchets.

Néolithe est l'une des start-up industrielle à suivre — Photo : Fabien Tijou

Elle prévoit pour 2023 un nouveau tour de table, cette fois de l’ordre de 100 millions d’euros. Ce serait alors la plus importante levée de fonds jamais réalisée en Maine-et-Loire. L’entreprise envisage à partir de l’an prochain atteindre un rythme de livraison annuel de 24 fossilisateurs, unités de traitement de déchets non-recyclables d’une capacité de 20 tonnes par jour. Pour cela elle fait actuellement construire un site industriel sur un terrain de 11 hectares à Beaulieu-sur-Layon, au sud d’Angers.

Végépaille veut doubler sa production

Basée dans la Sarthe, Végépaille est une start-up familiale créée par une jeune agricultrice, Cassandra Bourmault. L’entreprise produit des pailles biodégradables à partir de seigle, pour remplacer les pailles en plastique désormais interdites.

Cassandra Bourmault, cofondatrice et présidente de Végépaille — Photo : Végépaille

Récemment récompensée du prix de la Startup’euse Mancelle, Cassandra Bourmault ambitionne de produire 48 millions de pailles par an d’ici six ans. Avec un démarrage au printemps 2022, elle produit déjà 200 000 pailles par mois et espère arriver à 400 000 pailles par mois mi-2023. Six employés ont été recrutés par Végépaille.

Metav. RS lève des fonds et s’ouvre à Singapour

Spin-off de la start-up angevine Numerized, qui propose aux entreprises d’ajouter à leur site web la 3d ou la réalité augmentée, Metav.rs a levé 3 millions d’euros cette année auprès d’investisseurs étrangers et français.

Pour Simon Foucher, cofondateur de Metav.rs, le soutien de fonds étrangers va permettre à la start-up angevine d’accélérer plus rapidement — Photo : Numérisé

La jeune entreprise lancée fin janvier 2021 accompagne les marques dans les univers virtuels pour vendre dans le metavers, écosystème virtuel immersif, des NFT, jetons cryptographiques auxquels est rattaché un certificat de propriété numérique. Elle s’est tournée majoritairement pour son tour de table vers des investisseurs de Singapour, complétant avec des fonds français. Metav.rs, qui compte plus de 20 collaborateurs et annonce avoir déjà signé avec de belles marques, prévoit d’ailleurs dans son développement l’ouverture prochaine d’un bureau à Singapour.

MetAcoustic veut ouvrir son atelier de production

Spécialiste du conseil en matériaux acoustiques basé au Mans, MetAcoustic a créé son propre matériau, le MetaBlocker. Elle compte mettre sur pied son propre atelier de production en 2023. Pour cela, elle envisage de mettre en place une levée de fonds. Cette somme servira aussi à lancer la mise sur le marché du MetaBlocker. Des recrutements pour la production seront à prévoir.

Le fauteuil conçu par Sôma (Metacoustic et Sound of Sight), mêle sons et vibrations — Photo : Métacoustique

Par ailleurs associée à Sound of Sight dans Sôma, elle a créé un prototype de fauteuil à vibrations prometteur.

Cispé vise les JO de 2024

Basée à Laval, la start-up Cispé connaît un fort développement dans la sécurisation de salons et événements majeurs. Elle intervient notamment pour la coupe de monde de football au Qatar et sera également sollicitée pour certains sites des Jeux olympiques Paris 2024.

Cispé pilote la sécurité et toutes les équipes dédiées, lors de grands événements — Photo : Cispé

Comptant parmi ses clients des gestionnaires de sites événementiels ou sportifs, elle va poursuivre sa croissance en implantant de nouvelles agences. Créée en 2018, la start-up de 15 collaborateurs (bientôt 20) devait atteindre 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires en 2022, et envisage les 3 millions en 2023.

Inod Solutions boostée par la crise du Covid

À Laval, Inod Solutions propose des outils de réalité virtuelle aux entreprises. Au départ orienté sur des visites virtuelles d’immobilier et d’agencement d’intérieur, la start-up a fait évoluer son offre vers des salons et showroom virtuels.

Un salon virtuel conçu par Inod Studio pour le compte d’Amundi immobilier — Photo : Inode Solutions.

Ces activités ont été boostées par la crise du Covid. La start-up connaît une accélération. Depuis deux ans, elle est passée de trois à sept collaborateurs. Son chiffre d’affaires a grimpé de 204 000 € en 2020 à 407 000 € en 2021, soit +100 %.

DelleD-La Fleur veut créer une filière du cannabis thérapeutique

Créée en 2015, la société DelleD-La Fleur, après une première levée de fonds de 3 millions d’euros en juillet 2020, envisage un nouveau tour de table de 5 millions d’euros. L’entreprise d’une vingtaine de personnes, qui travaille sur l’utilisation du cannabis à visée thérapeutique, dispose d’un laboratoire à Angers et travaille avec de nombreux organismes privés et publics sur des sujets de recherche, comme l’extraction des substances actives et la mise au point de différents produits, comme un médicament anticancéreux avec le CNRS ou un inhalateur connecté qui va être testé sur des patients âgés.

Franck Milone - DelleD -Cannabis thérapeutique - Angers - Maine-et-Loire — Photo : DelleD

L’objectif de DelleD-La Fleur est de créer à Angers une véritable filière du cannabis thérapeutique, avec un strict contrôle de l’ensemble du process, de la culture des matières premières à leur transformation en produits de santé. À terme, ce projet d’un montant estimé à 100 millions d’euros pourrait employer environ 200 personnes.

Neomouv enrichit sa gamme de vélos électrique

Spécialisée dans la conception et la commercialisation de vélos à assistance électrique (VAE), la société sarthoise Neomouv surfe sur un marché particulièrement dynamique. Elle a clôturé l’année 2021 avec un chiffre d’affaires de 13 millions d’euros contre un peu moins de 10 millions d’euros en 2020. Neomouv a réalisé une levée de fonds de 4 millions d’euros fin 2021. Ses produits sont désormais distribués, depuis début 2022, par la chaîne de magasins Décathlon. Basée à La Flèche, l’entreprise renouvelle et enrichit sa gamme chaque année. Elle est constituée de plus d’une vingtaine de modèles de vélos à assistance électrique urbains, pliants, tout chemin et tout terrain. L’entreprise développe notamment un vélo cargo modulaire et travaille aussi sur un vélo de route à assistance électrique. Tous les produits de la PME sont assemblés et peints chez son partenaire Unibike, au Portugal, qui travaille environ à 70 % pour Neomouv pour la partie assemblage et dont l’entreprise sarthoise est le client principal.

Virtualyz se développe dans la réalité virtuelle

Créée à Angers en 2019, Virtualyz (CA : NC) a rejoint la société Virteem, basé à Sophia Antipolis (Alpes-Maritimes) et qui accompagne PME et grands groupes dans leur transformation digitale. En devenant le studio de création de l’entreprise, la start-up angevine, spécialisée dans la réalité virtuelle et la modélisation 3D, envisage désormais un fort développement. Actuellement installée dans les locaux de WeForge, elle devrait voir passer rapidement son équipe de 4 collaborateurs à une dizaine de personnes et doubler son chiffre d’affaires.

Maine-et-Loire Mayenne Sarthe # BTP # Informatique # Services # Innovation # Biotech
Fiche entreprise
Retrouvez toutes les informations sur l’entreprise NEOLITHE