Néolithe, VoltR, Furion : les start-up à suivre en 2024 en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne
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Néolithe, VoltR, Furion : les start-up à suivre en 2024 en Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne

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En Maine-et-Loire, Sarthe et Mayenne, on innove, dans des secteurs porteurs comme les mobilités, l’environnement, la seconde main ou les services. Pour certaines start-up, des levées de fonds récentes ou à venir laissent présager de belles croissances.

VoltR, qui a mis au point à Angers une technologie pour reconditionner les batteries lithium usagées, sera une des start-up à suivre en 2024 — Photo : Olivier Hamard

Néolithe accélère après une levée de fonds record

Créée en 2019, la start-up industrielle angevine Néolithe a levé 60 millions d'euros fin 2023, après un tour de table de 20 millions d'euros en 2022.

Néolithe a levé 60 millions d'euros fin 2023 — Photo : Fabien Tijou

L'entreprise, qui a mis au point une solution de fossilisation des déchets transformés en granulats pour le BTP, a livré l'an passé sa première station transformant les déchets en pierre à l’entreprise Courant d’Avrillé (Maine-et-Loire). Néolithe, qui emploie près de 200 collaborateurs, quittera en 2024 ses locaux de Chalonnes-sur-Loire pour s’installer peu à peu dans un nouveau site à Beaulieu-sur-Layon qui a nécessité un investissement de plus de 9 millions d’euros financé par la société départementale d’économie mixte Alter. La start-up veut déployer en France des usines permettant de traiter chacune 100 000 tonnes de déchets par an.

Cispé sera présent aux JO de Paris 2024

L’entreprise de pilotage de sécurité d’événements Cispé, créée par Florian Kerzerho en 2018 à Laval (Mayenne), vise 5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024. Elle compte une vingtaine de personnes et travaille pour les organisateurs d’événements et les gestionnaires de sites (stades, parcs-expos) attirant un public nombreux.

Cispé pilote la sécurité et toutes les équipes dédiées, lors de grands événements — Photo : Cispé

La première activité de Cispé consiste en de l’ingénierie, pour préparer les événements, en analysant les risques, les flux, le positionnement des agents, les installations… La start-up a conçu un logiciel qui automatise ses process, sécurisant ses analyses. Utilisé en interne, il est aujourd’hui vendu à des clients qui possèdent déjà une ingénierie générale. La start-up a piloté également la sécurité d’un des sites du mondial de football au Qatar en 2022 et fera de même pour au moins deux sites des JO de Paris 2024.

Ça ira encore mieux demain grandit en licence de marque

Spécialisée dans l’accompagnement des personnes qui reviennent en poste après une longue absence, la start-up mancelle Ça ira encore mieux demain a signé sa première licence de marque, avec une coach professionnelle installée à Paris. Deux autres la rejoindront en mars 2024, l’objectif de la start-up étant de signer 20 licences d’ici cinq ans.

Cécile Prioul, dirigeante de Ca ira encore mieux demain — Photo : Frédéric Gérard

Sa cofondatrice Cécile Prioul, désormais seule à la tête de l’entreprise, prévoit de "recruter encore" des coachs en sous-traitance, en plus des licenciés de marque. En interne, en plus des trois salariés, "les embauches iront de pair avec le développement du réseau ", envisage-t-elle. Depuis sa création en 2019, Ça ira encore mieux demain a réalisé 150 interventions.

VoltR reconditionne les batteries lithium

Créé en décembre 2022, VoltR a mis au point une technologie pour reconditionner les batteries lithium usagées des vélos électriques, scooters, trottinettes, perceuses ou autre matériel électroportatif. VoltR réutilise les cellules pour faire de nouvelles batteries qui alimenteront des appareils moins gourmands en énergie. Avec une équipe d’une quinzaine de personnes, elle s’est installée dans un atelier du technocampus Électronique et Iot, à Verrières-en-Anjou, avant, espère-t-elle, de s’implanter dans une usine plus grande en région angevine. Pour l’heure, le site sert aussi d’espace de démonstration. "Le projet est de disposer demain de quatre usines en Europe, prévoit son président Alban Régnier, et de créer 500 emplois, dont 200 à Angers, avec un objectif de 100 millions de chiffres d’affaires en 2030, en reconditionnant 45 millions de cellules de batteries par an."

Zic Ethic veut d’abord couvrir le territoire national

Pour sa troisième année d’existence, Zic Ethic a levé 400 000 euros en 2023. La plateforme lavalloise de vente en ligne d’instruments de musique d’occasion peut ainsi se doter d’un stock en propre pour développer son catalogue d’instruments reconditionnés par des réparateurs partenaires.

Antoine de Kerautem et Christophe Gaine, dirigeants de Zic Ethic — Photo : Zic Ethic

"Notre objectif est de multiplier le chiffre d’affaires par un peu moins de dix entre 2022 (de 100 000 euros) et 2024", explique Antoine de Kerautem, cofondateur de l’entreprise avec Christophe Gaine. L’arrivée d’investisseurs va permettre de renforcer la partie commerciale et d’envisager ensuite les premières embauches. L’objectif des deux associés est d’abord de couvrir le territoire national en rassemblant 150 réparateurs partenaires.

Aptimiz optimise le temps de travail des agriculteurs

Spécialisée dans l’optimisation et la rationalisation du temps de travail dans les exploitations agricoles, la start-up angevine Aptimiz, qui emploie une douzaine de collaborateurs, a réalisé une levée de fonds de 3,1 millions d’euros en 2023.

La société Aptimiz s'est installée fin 2023 dans de nouveaux locaux à Angers — Photo : Aptimiz

La solution développée par Aptimiz permet aux exploitants agricoles de tous secteurs de déterminer l’activité et la durée passée à chaque tâche pour organiser et optimiser le temps de travail. La start-up ambitionne de devenir leader du secteur de la traçabilité agricole. Outre son développement commercial, elle souhaite également poursuivre sa R & D et déclare vouloir "continuer à muscler ses algorithmes d’intelligence artificielle en proposant un service automatisé d’aide à la décision ou encore en aidant à la traçabilité des intrants."

JobPass fluidifie le recrutement à grande échelle

Créée en juillet 2021 à Laval par Paul Lefizelier et Pierre-Yves Tual, JobPass a développé un outil numérique simple, pour les candidats et pour les entreprises, afin de fluidifier le recrutement, à grande échelle. "Nous avons l’ambition d’être partout en Europe dans dix ans", assure Paul Lefizelier.

Pierre-Yves Tual et Paul Lefizelier, fondateurs de JobPass — Photo : JobPass

JobPass a réalisé une levée de fonds d’un million d’euros en juillet 2022 pour lancer sa commercialisation et compte aujourd’hui plus de 25 collaborateurs. Dans un premier temps, le déploiement se réalise par zones géographiques : Mayenne, Maine-et-Loire, Ille-et-Vilaine pour commencer, puis la Loire-Atlantique. Dans un deuxième temps, sera élaborée une approche par filières, s’appuyant notamment sur les liens entre les écoles d’ingénieurs et les entreprises. L’offre de JobPass s’adresse aussi bien aux grands comptes qu’aux TPE-PME et aux professionnels de l’emploi. Elle se veut accessible : gratuite pour les demandeurs d’emploi, gratuite pour les entreprises jusqu’à 20 candidatures par mois.

Furion a présenté son premier quad hybride

La start-up sarthoise Furion a dévoilé en 2023 le premier quad de renseignement furtif qu’elle a conçu et réalisé pour l’Armée de terre. Il s’agit du premier véhicule à motorisation hybride de l’Armée de terre. Le moteur électrique silencieux se révèle précieux pour certaines missions.

Marc Evenisse, créateur de Furion Motorcycles, au Mans — Photo : Cédric Menuet

Grâce à sept moteurs (cinq électriques et deux thermiques), il est en mesure de recharger des périphériques électriques (drone, radio), voire de servir de groupe électrogène. Le projet a été financé par l’Agence de l’innovation de Défense et a été exposé aux Invalides, à Paris, pour le 14 juillet, avant d’être testé en conditions réelles en régiment, pendant un an. Si sa pertinence est confirmée, l’Armée passera alors un appel d’offres, nécessitant une production industrielle. Parallèlement, la start-up de neuf associés, qui développe une activité de bureau d’études pour la motorisation hybride, achève la version M2 de sa moto hybride. D’importants opérateurs du milieu de la moto suivent de près ce projet qui a nécessité trois ans de développement. Il est déjà prévu d’en réaliser 300 exemplaires en 2024.

Solugryn accompagne les artisans pour la prime rénov'

Au Mans, Alexandre Yvon et Vincent Paillole ont créé Solugryn pour accompagner les artisans labellisés RGE dans le financement et la gestion administrative des dossiers de demande de primes rénov'. L’entreprise met à leur disposition un logiciel "permettant de simuler les montants de primes, de déduire ceux-ci du devis et d’éditer un dossier complet et conforme". En tant que mandataire mixte, Solugryn réduit le reste à charge des clients (les bénéficiaires) "sans mettre en difficulté la trésorerie des entreprises grâce à son ingénierie financière". La spécificité : intégrer le distributeur au cœur de la chaîne de valeur. Les deux jeunes associés sont convaincus " qu’une meilleure coordination des actions et des relations entre partenaires" faciliteront une réflexion stratégique du défi durable dans le secteur de la rénovation énergétique. En 2022, ce sont 1,39 million de demandes d’aides qui ont été accordées.

Bump SH veut conserver son avance

Créée en 2020 à Angers par Sébastien Charrier et Anthony Lio, Bump.sh est une start-up de logiciel qui permet aux développeurs de collaborer efficacement dans des écosystèmes d’API (interfaces de programmation applicative), grâce à̀ sa compatibilité avec plusieurs technologies différentes. Elle a bouclé une levée de fonds de 4 millions d’euros fin 2022.

Sébastien Charrier, PDG de BUMP SH — Photo : Bump

"En prenant en compte dès le départ l’arrivée des nouvelles technologies d’APIs et l’hybridation des écosystèmes, indique Sébastien Charrier, PDG de Bump.sh, nous avons pris une avance considérable sur les autres acteurs. Cette levée de fonds va nous permettre de creuser cet écart, et de transformer notre produit en une plateforme de collaboration incontournable." La start-up entend également développer des fonctionnalités de collaboration avancées (change reviews, workflows automatisés, notifications, gestion fine des accès…), et proposer de nombreuses intégrations.

Factoryz accélère dans le réemploi en B to B

Basée à Angers, Factoryz, créée en 2017, a levé 700 000 euros en 2023. Initialement lancée pour favoriser le partage de compétences entre les entreprises, Factoryz développe également des solutions pour le réemploi de matériels et de matériaux en B to B.

Factoryz a levé 700 000 euros en 2023. — Photo : Factoryz

Elle propose aux entreprises des plateformes sur lesquelles elles inscrivent les matériaux et matériels dont elles ne se servent pas et qui peuvent être utilisés par d’autres, ce qui permet d’éviter des achats, de générer des revenus et de réduire son empreinte carbone. L’entreprise, qui prévoit de parvenir à 30 collaborateurs en 2024, veut développer de nouvelles fonctionnalités, des outils d’intelligence artificielle pour mieux identifier et valoriser les gisements de ressources non utilisées, et travailler sur l’automatisation des processus pour les intégrer dans l’organisation des entreprises.

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