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Le Crédit Agricole Atlantique Vendée lance son premier concours jeunes entrepreneurs
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Le Crédit Agricole Atlantique Vendée lance son premier concours jeunes entrepreneurs

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La caisse régionale Crédit Agricole Atlantique Vendée vient de lancer son premier concours dédié aux jeunes entrepreneurs. Plus de 400 dossiers ont été reçus en un mois. Résultat : 4 lauréats et deux coups de cœur qui sont autant de futurs graines d’entreprises sur notre territoire.

Maïann Dautrey et Margaux Laval, diplômées de l’école nationale d’ingénieur nantaise Oniris, lauréates du premier concours jeunes By CA, avec leur entreprise Arsène qui propose une boisson au goût proche du café à base de lupin — Photo : David Pouilloux

À quoi ressembleront les dirigeantes et les dirigeants de demain ? Quel type d’entreprises, start-up ou PME, vont-ils lancer et faire prospérer dans les années à venir ? La nouvelle génération, celle des 18 à 25 ans, est-elle aussi engagée qu’on peut l’imaginer ? C’est à ces trois questions finalement que le Crédit Agricole Atlantique Vendée vient d’apporter une réponse avec la première édition de son "concours jeunes by CA" destiné aux entrepreneurs de 18 à 25 ans de notre territoire. "Il était important pour nous de manifester notre intérêt en direction de ce public, mais il était tout aussi important de renouveler notre approche, explique Sandrine Fermi, directrice des marchés de proximité CA Atlantique Vendée. Nous tenions par ailleurs à la mise en responsabilité de nos alternants, en l’occurrence, deux jeunes femmes en master 2, de l’Iseg Nantes et de l’École de Design, à qui j’ai simplement demandé de nous proposer un projet original, qui parle aux jeunes et dont elles auraient l’entière responsabilité."

Esprit d’entreprendre et qualité des projets

Joséphine Sibi et Hermine Beau ont organisé de A à Z la première édition du concours jeunes du CA Atlantique Vendée dédié aux entrepreneurs de 18 à 25 ans — Photo : David Pouilloux

Le résultat ne s’est pas fait attendre : le duo a conçu un concours entrepreneurial ou associatif à destination des jeunes de 18 à 25 ans du territoire Atlantique Vendée. "Notre génération a le goût d’entreprendre, autour de nous beaucoup de jeunes veulent monter leur boîte, rapporte Hermine Beau, étudiante à l’Iseg Nantes et alternante au CA Atlantique Vendée, en charge du projet avec Joséphine Sibi. Ce concours permet de donner un coup de pouce à des jeunes qui veulent entreprendre, tout en étant accompagnés par les équipes d’une entreprise importante du territoire. Nous avons eu 400 dossiers en un mois et nous devions en présélectionner une vingtaine afin qu’ils soient présentés au jury. 19 ont pu pitcher durant 5 minutes face au jury et répondre à des questions posées par des professionnels de l’entrepreneuriat, comme Jérôme Coquard d’Initiative Nantes ou Grégoire Monconduit. Ce qui nous a le plus surpris, c’est la qualité des projets et le niveau impressionnant des présentations, avec des business plans très poussés notamment."

Les critères de sélection pour accéder à cette première marche ? "Ce qui était déterminant pour présélectionner un projet, c’était son avancement, sa dimension réalisable aussi, et bien entendu le fait que ces projets parlent aux jeunes, à notre époque, rapporte Joséphine Sibi, de l’École de design. Les vidéos qui accompagnaient les dossiers nous ont beaucoup aidées dans le choix, car elles humanisaient les projets."

Taille du marché et besoin client

Le jury comportait notamment Grégoire Monconduit, cofondateur de Rosemood, spécialiste du faire-part de naissance et de mariage, désormais propriété de l’allemand Celebrate Compagny. "J’ai été frappé par le dynamisme des jeunes et leur professionnalisme, ainsi que par le foisonnement des projets, qui vont de la tech, du numérique, à tous les autres secteurs d’activité, comme l’agroalimentaire, la mode, l’agriculture, l’illustration, souligne Grégoire Monconduit. Le concours reflète bien la diversité économique de notre territoire. Ce qui est commun à tous ces jeunes, c’est aussi leur recherche de sens, leur engagement, leur humilité et leur gentillesse. Le fait de créer une entreprise semble beaucoup plus naturel qu’il y a 20 ou 30 ans." Des points de vigilance pour la sélection ? "La taille du marché est importante, souligne le cofondateur de Rosemood. Il faut faire attention au marché de niche, qui ne génère pas assez de business. L’autre élément que j’ai pris en compte, c’est de savoir s’ils avaient parlé à leurs clients. Dis autrement : le besoin identifié est dans la tête de l’entrepreneur et pas forcément dans la tête du client. Il faut donc l’interroger, lui parler, pour savoir si c’est bien le cas."

Une boisson locale au goût de café

Maïann Dautrey et Margaux Laval, diplômées de l’école nationale d’ingénieur nantaise Oniris, lauréates du premier concours jeunes By CA, avec leur entreprise Arsène qui propose une boisson au goût proche du café à base de lupin — Photo : David Pouilloux

Parmi les 4 lauréats et les deux coups de cœur, le projet Arsène a emporté tous les suffrages. Il est porté par trois jeunes femmes ingénieures, tout juste diplômées d’Oniris VetAgroBio, école nationale d’ingénieur et vétérinaire de Nantes. "Nous proposons une alternative au café, à base de produits 100 % français, qui permet de conserver le goût du café et l’usage traditionnel. Il est fabriqué principalement à partir de graines de lupin, une plante sauvage que l’on trouve beaucoup en Pays de la Loire et Bretagne", explique Maïann Dautrey, cofondatrice d’Arsène. "Le café est importé de l’autre bout de la planète, consomme beaucoup d’eau et participe à la déforestation, d’où notre idée de proposer une boisson locale, au goût très proche, explique Margaux Laval, cofondatrice d’Arsène. Le produit se présente sous forme de poudre, comme du café moulu." Le business model est solide et le plan de développement établi. "Ce prix nous apporte de la trésorerie, avec 2 000 euros, et de la visibilité. Nous avons sollicité un soutien de BPI France et de la région Pays de la Loire. Nous engageons une campagne de financement participatif sur Ulule dans quelques semaines, afin de financer notre marketing et des tests produits." Pourquoi le nom de marque Arsène ? "Pour le lupin, bien entendu", révèle Maïann Dautrey. Commercialisation ? "Dès cet été."

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