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La production de biométhane accélère dans le Grand Est
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La production de biométhane accélère dans le Grand Est

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Le gestionnaire du réseau de gaz GRTgaz a fait les comptes : 74 sites de production de biométhane ont été mis en service en 2021, portant à 1,46 terawattheures (TWh) la capacité du Grand Est. Une progression de 87 % par rapport à 2020.

En 2021, la consommation totale de gaz dans le Grand Est a atteint 72 TWh, soit une hausse de 10 % par rapport à 2020 — Photo : GRTgaz - Azmoun Hamid

À l’échelle de la consommation totale de gaz de la région Grand Est, soit 72 terawattheures (TWh) en 2021, le chiffre semble modeste. Pourtant, en affichant une capacité de production de 1,46 terawattheures, la filière méthanisation "poursuit sa dynamique dans le Grand Est", affirme le transporteur de gaz GRTgaz (CA : 2,3 Md€ ; 3 000 salariés). En 2021, 74 nouveaux sites de production ont été mis en service, pour faire augmenter la capacité de production de 87 % par rapport à 2020. Et ce n’est pas terminé. "En 2022, la dynamique se poursuit avec 15 nouvelles unités de méthanisation qui se raccorderont au réseau de GRTgaz", souligne l’opérateur dans un communiqué. Au total, 173 autres projets sont actuellement à l’étude, pour un total de production additionnelle de 4,74 TWh, confortant ainsi la place du Grand Est comme première région productrice de biométhane.

Un développement qui semble conforter GRTgaz dans ses prévisions nationales : le gestionnaire du réseau gazier estime qu’à l’horizon 2050, la production de gaz renouvelables et bas-carbone atteindra 320 TWh sur l’ensemble du territoire. "Ce chiffre démontre la capacité de la France à substituer à cette échéance la consommation de gaz naturel par celle de gaz renouvelables et bas-carbone produits sur le territoire national", insistent les équipes de GRTgaz. Selon cette prévision, la France produira 130 TWh grâce à la méthanisation, contre 6 TWh actuellement. Une accélération qui demandera des investissements considérables : en 2021, pour "assurer la sécurité d’approvisionnement, entretenir et moderniser ses installations et accélérer son soutien à la transition énergétique", GRTgaz affirme avoir investi 43 millions d’euros dans le Grand Est.

L’adhésion des habitants du Grand Est

Reconnue hier pour son charbon, aujourd’hui pour ses centrales nucléaires, la région Grand Est peut-elle devenir une terre d’accueil des énergies renouvelables ? Engie Green, la filiale du groupe Engie (CA : 57 Md€) en charge des activités solaires et éolien terrestre, a mesuré, avec l’Institut CSA, la perception des énergies renouvelables chez les habitants de la région, dont l’adhésion est nécessaire pour voir les projets s’implanter. "Cette étude très positive confirme l’adhésion forte des habitants de la région Grand Est aux énergies renouvelables", affirme William Arkwright, directeur général d’Engie Green. Sans surprise, 92 % des personnes interrogées ont une bonne image du solaire, 90 % en ce qui concerne l’hydraulique, 76 % du biogaz et 68 % de l’éolien terrestre. Ces résultats viennent conforter Engie Green dans sa stratégie visant à accélérer le développement des projets solaires et éoliens dans le Grand Est. Le fournisseur d’énergie exploite actuellement une puissance installée de plus de 850 MW et développe 250 MW de parcs éoliens et 100 MW de parcs solaires. "Plus de 350 millions d’euros de travaux ont déjà été octroyés à des entreprises locales pour la construction des parcs et Engie Green verse chaque année plus de 10 millions d’euros de recettes fiscales aux collectivités", souligne William Arkwright, qui veut aligner sa stratégie avec les objectifs de la Région Grand Est. En 2030, la collectivité veut couvrir 41 % de sa consommation d’énergie par des énergies renouvelables. En 2050, l’objectif est d’atteindre 100 %.

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