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French Tech : il faudra aussi compter avec les start-up des territoires
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French Tech : il faudra aussi compter avec les start-up des territoires

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Avec le dispositif Next40, la French Tech a sorti la grosse artillerie, en listant les champions technologiques français du moment, capables de tirer l’économie française par le haut. Ceux-là sont en grande majorité des parisiens. Les pépites à fort potentiel se cachant aussi dans les territoires, une sélection de 80 nouvelles start-up est désormais ouverte, comme l’a détaillé Cédric O, à Rennes. Elles bénéficieront d’un accompagnement public sur-mesure, dans le cadre du programme French Tech 120 (FT120).

— Photo : © Baptiste Coupin

C’est un déplacement remarqué au sein de l’écosystème numérique rennais, relabellisé Capitale French Tech il y a peu. Celui de Cédric O, le secrétaire d’État chargé du Numérique, venu dévoiler, le 23 octobre, de nouvelles annonces en direction des entreprises technologiques. Celles-là même qui tireront demain l’économie française, espère le gouvernement, et qui seront à même, sur l’échiquier mondial, de challenger les Américains et autres Chinois, déjà en avance sur de nombreux domaines (intelligence artificielle, objets connectés, cybersurveillance…).

Trois mesures en faveur des start-up en région

On connaissait le Next40, dispositif d’accompagnement que le gouvernement réserve aux 40 start-up françaises jugées les plus prometteuses. « C’est la partie immergée de l’iceberg », indique Cédric O. Car voici qu’apparaît désormais le FT120 (pour French Tech 120), qui adressera 80 entreprises supplémentaires au niveau national (choisies sur la base de la levée de fonds ou de l’hypercroissance). Celles-ci, retenues à l’issue d’un appel à candidatures, bénéficieront d’un accompagnement public sur-mesure.

• Le FT120 pour un « rééquilibrage dans les métropoles »

Cette démarche marque une volonté gouvernementale de rallier les territoires à son projet. Car le Next40, s’il met en ordre de marche l’innovation « made in France », a aussi révélé que les champions français de la tech étaient en grande majorité… parisiens.

Qu’à cela ne tienne : « le moment est celui d’un grand rééquilibrage dans les grandes métropoles », assure le ministre, qui ne nie pas « la surpondération de la région parisienne ». Sur les 80 start-up recherchées pour intégrer le French Tech 120, il y en aura au moins deux par région (outre-mer inclus), précise ainsi Bercy.

• French Tech Central pour un soutien des start-up en local

Par ailleurs, dès janvier 2020, dans les Capitales French Tech, les services de l’État assureront un soutien local destiné à toutes les start-up, afin d’identifier leurs besoins spécifiques. Nom de code de ce nouveau programme : French Tech Central.

Dans le détail, le socle de services publics communs à chaque Capitale French Tech pourra être complété par une offre complémentaire d’accompagnement portée par les Capitales, en lien avec les acteurs locaux, et à destination d’une sélection de start-up. Celles-ci bénéficieront d’une promotion nationale.

• Un conseil national des Capitales et Communautés French Tech

Enfin, une instance de concertation et de co-construction des programmes à destination des écosystèmes territoriaux va voir le jour. Elle réunira des représentants des Capitales et des Communautés French Tech, et comportera au moins 35 % de femmes. Le secrétaire d’Etat chargé du numérique réunira ce conseil au moins une fois par trimestre.

Avec ces actions de proximité, le gouvernement veut faire émerger plusieurs dizaines de leaders technologiques mondiaux sur l’ensemble du territoire français.

Klaxoon, porte-étendard breton de la tech française

La région rennaise, qui porte 300 start-up et 30 000 emplois dans le numérique (+ 5000 emplois en 5 ans), est le bon exemple d’un territoire qui réussit son virage technologique, en dehors de Paris.

La cybersécurité, les télécoms ou la santé sont des domaines d’excellence reconnus à l’échelon national, qui portent l’économie locale. Et Klaxoon (250 salariés), l’un des rares cadors en région à avoir intégré le Next40, a déjà montré qu’il faudrait compter avec le savoir-faire breton. L’entreprise innovante, née à Rennes, se déploie dans le monde entier avec des solutions collaboratives pour les réunions. Son dirigeant, Matthieu Beucher, a déjà prévenu : « Notre région a du talent et est capable d’exécuter ». « Avec des territoires volontaires, on a les capacités de gagner la bataille technologique », lui répond Cédric O.

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