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L’emploi dans les TPE et PME de l’immobilier et du bâtiment résiste à la crise, selon une étude
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L’emploi dans les TPE et PME de l’immobilier et du bâtiment résiste à la crise, selon une étude

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Les TPE et PME de l’immobilier et du bâtiment ont résisté à la crise en 2023, selon une analyse des données de recrutements et de suppression d’emplois dans ces entreprises. Des disparités apparaissent entre sous-secteurs, comme dans le notariat ou la construction, et par région, même si la crise du logement neuf a touché tous les territoires.

La crise du logement neuf a eu un impact dans toutes les régions — Photo : Olivia Oreggia

Malgré la crise traversée par les secteurs de l’immobilier et du bâtiment, l’emploi dans les TPE et PME de ces domaines résiste, selon une étude du Cercle perspectives. À travers l’analyse des données de plus de 11 000 entreprises collectées par les 19 cabinets d’expertise comptable membres du Cercle perspectives, cette étude montre que les TPE et PME ont privilégié la réallocation des ressources.

Des TPE et PME plus agiles

Du bâtiment aux agences immobilières, en passant par les cabinets d’architecture, "les petites structurent se montrent plus agiles et arrivent à réduire leur niveau d’activité", indique Antoine de Riedmatten, président du Cercle perspectives et président du directoire d’In Extenso. Une stratégie différente par rapport à celle adoptée dans les grandes entreprises comme Vinci, Nexity ou encore Bouygues immobilier qui ont récemment annoncé des plans de sauvegarde de l’emploi.

En 2023, les TPE-PME du secteur de l’immobilier ont quasiment autant supprimé d’emplois (26 %) qu’elles en ont créés (25 %). Les entreprises de 5 salariés et plus ont connu le turnover le plus important, 33 % ont supprimé des emplois et 40 % ont embauché. Ces tendances contrastent la situation décrite par la Banque de France qui a mesuré une hausse de 36,9 % des défaillances d’entreprises dans la construction et de 41 % dans les activités immobilières.

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Le notariat et le bâtiment davantage touchés par la crise

Dans l’immobilier et le bâtiment, la situation n’est pas la même selon les sous-secteurs des entreprises. "La période a été plus compliquée pour les notaires que pour les artisans et la construction, ces derniers ayant pu réorienter leur activité sur la rénovation", poursuit le président du Cercle perspectives.

Le fort ralentissement des transactions immobilières a en effet pénalisé le notariat, qui est le sous-secteur à avoir supprimé le plus d’emplois, devant le bâtiment. 42 % des TPE et PME du notariat ont ainsi supprimé des postes. Dans le secteur du bâtiment, les recrutements ont pu compenser les suppressions d’emplois avec 25 % des entreprises qui ont embauché.

Les entreprises bretonnes plus touchées

"On observe des tendances générales mais elles sont nuancées par sous-secteur économique, par région voire à l’intérieur d’un secteur et d’une région. C’est une bonne nouvelle car cela veut dire que la qualité du dirigeant reste déterminante", estime Antoine de Riedmatten.

La situation des entreprises varie en fonction des régions. Les TPE et PME de Bretagne ont davantage supprimé de postes que les entreprises des autres régions avec 29 % qui ont supprimé des emplois. Dans la plupart des régions, la crise du logement neuf a eu un impact sur les suppressions et créations d’emplois.

Mais la situation est optimiste dans les Hauts-de-France et le Grand Est où respectivement 31 et 33 % des entreprises ont recruté. Selon le président du Cercle perspectives, "les Hauts-de-France ont ainsi bénéficié d’importants investissements industriels, qui ont apporté des commandes et de l’activité".

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