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Scalian muscle ses équipes et accélère à l'international
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Scalian muscle ses équipes et accélère à l'international

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L'année 2018 devrait marquer une nouvelle étape pour le groupe Scalian. Engagé depuis 2015 dans une stratégie de développement dynamique, le groupe d'ingénierie compte accélérer à la fois sur le marché français et à l'international, en conjuguant croissance organique et croissance externe.

— Photo : Scalian

Objectif : changer d'échelle. « Nous prévoyons de franchir le cap des 250 M€ de CA avant 2020, et de doubler encore de taille d'ici 2025 », annonce Yvan Chabanne, PDG du groupe d'ingénierie Scalian. Créé en 1989, le groupe Eurogiciel, rebaptisé Scalian au 1er janvier 2017, a su s'imposer dans le paysage français des ESN (entreprises de service du numérique), avec des expertises reconnues dans le management de projets, les systèmes embarqués, la qualité et le management de la performance industrielle.

En 2015, 67 % du capital de l'entreprise sont passés dans les mains du fonds Edmond de Rothschild Investment Partners qui vient de racheter les parts restantes en ce début d'année 2018. Une nouvelle page a été tournée dans la foulée, avec la décision de Daniel Benchimol, fondateur du groupe labégeois, de quitter l'entreprise.

Nouvelles expertises et diversification

L'entrée du nouvel actionnaire s'est déjà traduite par deux premières opérations de croissance externe. En octobre 2016, le rachat d'Alyotech (650 salariés) a contribué à renforcer les métiers du numérique au sein du groupe, avec des expertises complémentaires dans les systèmes embarqués, les transports, la défense et les télécoms. En juillet 2017, la reprise du cabinet de conseil toulousain CMT+ (200 salariés) a élargi les compétences à l'organisation des achats et au contrôle de gestion.

Le groupe est aujourd'hui organisé en deux grands pôles. Scalian Digital Systèmes regroupe l'expertise en ingénierie des systèmes et du logiciel d'Eurogiciel, le conseil en technologies et en systèmes d'information d'Alyotech et des équipes d'air traffic management et de signalisation ferroviaire. De son côté, Scalian Opérations Performance chapeaute les équipes d'Equert (conseil en management de la qualité et performance industrielle), d'Etop (conseil en management de projets complexes) et de CMT+. « Nous sommes une des rares ETI françaises à être positionnée sur la double expertise des systèmes numériques et de la performance des opérations, avec des synergies qui contribuent à diversifier nos activités », insiste Yvan Chabanne. La part de l'aéronautique, de l'espace et de la défense, qui pesait 70 % du chiffre d'affaires en 2015, représente aujourd'hui 48 %, avec une nette progression des activités dans les transports ferroviaires et automobiles, les télécoms et les services (notamment dans le secteur bancaire). « En 2017, 12% du chiffre d'affaires ont aussi été réalisés dans l'énergie, la santé, la pharmacie », se félicite Yvan Chabanne.

Plus de 800 recrutements prévus pour 2018

Parallèlement à ses acquisitions, le groupe Scalian maintient une croissance organique de l'ordre de 15 % par an, avec une forte progression de ses effectifs et une politique de recrutement soutenue. D'ici fin 2018, Scalian devraient employer 2 650 salariés, avec pas moins de 820 recrutements prévus en 2018, dont 270 sur la région toulousaine, pour renforcer les équipes de Labège, Colomiers et Blagnac. Les bureaux de Paris, Bordeaux, Rennes, Marseille, Sophia Antipolis, Lyon, Toulon, Cherbourg et Lannion profiteront aussi de cette dynamique. Profils recherchés : ingénieurs en systèmes embarqués, data scientists, ingénieurs supply chain, spécialistes du management de projets et de la cybersécurité, contrôleurs de gestions, acheteurs, ingénieurs systèmes et développeurs.

Cap sur l'international

Scalian s'engage aussi dans une diversification géographique. Le groupe avait déjà engagé une première phase d'implantations pour suivre ses principaux clients à l'international, dont Airbus. Des bureaux ont été ouverts en Espagne, en Angleterre, en Belgique, en Allemagne, aux USA et au Canada. L’entreprise est aussi présente au Maroc et en Inde. « La part du chiffre d'affaires réalisée à l'international était à peine de 2% en 2015. Elle a déjà été portée à 15% et nous comptons aller beaucoup plus loin », précise Yvan Chabanne.

Deux zones géographiques ont été clairement identifiées comme prioritaires : l'Allemagne et l'Amérique du Nord. Un deuxième bureau vient d'ouvrir à Munich, en plus du bureau d'Hambourg et un second bureau canadien est aussi prévu à Toronto, en plus de Montréal. Et pour aller encore plus vite à l'international, le groupe ne cache pas son intention de concrétiser dès 2018 de nouvelles opérations de croissance externe.

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