Présidentielle 2022 : pour le Medef Pays de la Loire, l’État doit davantage laisser faire les entreprises
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Présidentielle 2022 : pour le Medef Pays de la Loire, l’État doit davantage laisser faire les entreprises

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Au futur président de la République, le Medef réclame plus de souplesse dans les politiques économiques, pour s’adapter aux territoires. Samuel Tual, président du Medef des Pays de la Loire, présente les propositions qu’il adresse aux candidats.

Samuel Tual : "On a souffert de la façon dont l’État a géré le Covid. La région Pays de la Loire était moins touchée que d’autres régions, mais on a eu les mêmes contraintes" — Photo : Rémi Hagel

"On aimerait un président de la République qui soit pro-entreprises." Président du Medef des Pays de la Loire, Samuel Tual a sondé les entreprises régionales membres du syndical patronal pour formuler des propositions aux candidats à l'élection présidentielle.

Le message principal tient en trois mots : "Laissez-nous faire !". Samuel Tual s'explique : "On considère que les entreprises ont un rôle important dans la société et dans les territoires. Tout ne doit pas être dirigé par l'Etat". La gestion de la crise sanitaire n'a ainsi pas plu à tout le monde : "Nous avons souffert de la façon dont l'Etat a géré le Covid. La région Pays de la Loire était moins touchée que d'autres régions, mais a eu les mêmes contraintes. Il faudrait essayer d'avoir des politiques qui tiennent compte des spécificités territoriales". Cette remarque est générale, et va au-delà de la gestion de la pandémie.

Le Medef veut réformer le bac

Dans ses propositions, le Medef régional reprend aussi à son compte certains thèmes portés par l'organisation au niveau national. Sur la compétitivité des entreprises, "on attend une baisse de 30 milliards d'euros des impôts de production. Des efforts ont été faits sur le dernier quinquennat, cela va dans le bon sens. Mais ce n’est pas suffisant. On ne demande pas que la France devienne un paradis fiscal, mais qu’on nous enlève un poids de notre sac à dos", précise le président d’Actual Leader Group (Laval).

L'employabilité des jeunes est aussi un sujet majeur pour le Medef. Le syndicat patronal veut ainsi revoir la réforme du bac qui a diminué le nombre d’heures de maths. "C’est une filière d’excellence à préserver. On ne pourra pas réindustrialiser le territoire sans compétences." Sur le numérique, "on manque cruellement de compétences, notamment de jeunes femmes. Il est difficile pour l’Education nationale de former aux métiers de demain, puisque 85 % des métiers de 2030 n’existent pas aujourd’hui. Il faut donner un socle de compétences, permettant une capacité d’adaptation. Ensuite, il faudra s’appuyer sur la formation professionnelle, et pour cela, il faut plus accompagner les entreprises".

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