Brasserie de Bretagne : Britt, une bière qui roule...
# Agroalimentaire # Investissement

Brasserie de Bretagne : Britt, une bière qui roule...

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Modernisation de l'outil de production, travail sur les marques, nouveaux marchés... La Brasserie de Bretagne, à Trégunc, regorge d'idées pour se développer.

— Photo : Jean-Marc Le Droff

« On change de galaxie », sourit François Quellec, président de la Brasserie de Bretagne (34 salariés ; 6,70 M€ de CA HT), anciennement connue sous le nom Brasserie Britt. « Nous avons automatisé une fin de ligne cette année pour un investissement de l’ordre de 300 000 €, et continuons cette démarche de modernisation avec de nouveaux outils en début de ligne : dépalettiseur, soutireuse, capsuleuse, étiqueteuse, etc. ». Coût de cette seconde tranche de travaux : 1,40 M€.

De 4,90 M€ à 6,70 M€ de CA en trois ans

Mais la brasserie finistérienne ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : elle a d’ores et déjà programmé une prochaine tranche de travaux qui concernera, cette fois, la mise en œuvre d’une nouvelle salle de brassage. Livraison prévue courant 2018. Il faut dire que la Brasserie de Bretagne ne cesse d’augmenter sa production. « Depuis mon arrivée, en 2012, on est passé de 24 000 à 34 000 hectolitres », détaille le dirigeant, qui a fait progresser le CA de près de 15 % en trois ans, passant de 4,90 M€ à 6,70 M€.

Dans la cour des grands

Le secret d’une telle progression ? « On s’est renforcé en Bretagne, surtout en grande distribution », explique François Quellec. « Nous avons notamment travaillé sur nos marques et sur nos positionnements en rayons. Nous étions souvent cantonnés au rayon « produits bretons », alors que nous proposons des packs qui peuvent tout à fait rentrer sur le terrain de jeu des gros producteurs pour proposer une alternative au consommateur. Ça n’a pas été facile de le faire comprendre à certains chefs de rayon, mais on se rend bien compte qu’en matière de bière, l’origine géographique n’est pas forcément la clé d’entrée : les consommateurs cherchent avant tout à se désaltérer ou à déguster ». Deuxième axe de développement : sortir de Bretagne et attaquer le bassin parisien, par le biais d’enseignes comme Carrefour, Intermarché ou Franprix.

Paris, puis le monde…

« Nous avons recruté un commercial sur Paris afin qu’il porte la bonne parole », explique le dirigeant, qui mise également sur une modernisation des packagings de ses bières, et notamment de la Britt (35 % du CA) et de la Sant Erwann (30 % du CA), ainsi que sur l’arrivée d’une canette en aluminium, en avril prochain (10 000 € d’investissement pour un objectif commercial de 150 000 €/an). La Brasserie de Bretagne mise également sur la conquête de nouveaux marchés pour se développer, en attaquant celui de la CHR, de la restauration haut de gamme, mais aussi en développant de nouvelles recettes pour toucher de nouveaux consommateurs. Dernier axe de développement : l’export, qui ne représente jusqu’ici que 0,5 % des ventes, mais devrait atteindre 5 % d’ici deux ans grâce au service commercial externalisé auquel la brasserie a récemment fait appel pour se développer à l’international.

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