Après deux années de crise sanitaire marquées par une activité au ralenti, l’équipementier automobile Anderton Castings (70 salariés) monte en régime. Spécialisée depuis 2017 dans l’ingénierie, la fabrication et l’assemblage des liaisons au sol et pièces de sécurité en aluminium pour les véhicules électriques (berceau, traverses, boîtiers de direction, etc.), la PME d’Andrézieux-Bouthéon (ex-C2FT), reprise en 2015 à la barre du tribunal de commerce par un groupe franco-américain basé à Détroit, affiche des perspectives de croissance vertigineuse.
50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2025
"Pendant deux ans, nous avons maintenu les effectifs pour préparer le redémarrage. Et là, nous y sommes avec un chiffre d’affaires qui devrait atteindre 6 millions d’euros en 2022 (contre 1,9 M€ en 2020, NDLR) et une montée en charge progressive qui, en prenant 70 % des volumes annoncés par nos clients constructeurs et start-up de l’automobile, devrait nous amener à 50 millions d’euros en 2025", assure Richard Musy, le président d’Anderton Castings.
Ce prévisionnel pharaonique, l’équipementier automobile ligérien le doit à son repositionnement stratégique sur les véhicules électriques et hybride qui lui a permis de remporter 5 nouveaux contrats d’envergure en 2021. "Nous sommes au bon endroit, au bon moment. Quand nous avons repris en 2015, l’entreprise était au point mort sur le marché des véhicules thermiques. Nous avons décidé de nous réorienter sur les véhicules électriques et hybrides qui étaient à l’époque une niche. Ce choix s’avère aujourd’hui payant", se félicite le dirigeant.
26 millions d’euros d’investissement et 130 recrutements
Pour atteindre ces 50 millions d’euros de chiffre d’affaires, Anderton Castings a prévu un plan d’investissement immobilier et matériel de 26 millions d’euros sur la période 2021-2025. "Plus de 70 % de ces investissements vont être affectés à la région Auvergne Rhône-Alpes et notamment à la Loire avec des solutions et des machines achetées localement", précise Richard Musy.
Et de poursuivre : "Nous avons déjà investi 4,6 millions d’euros en 2021 dans des centres d’usinage, des machines de coulés pour augmenter notre capacité de fonderie et dans des unités d’assemblage. Cette année, nous allons lancer les travaux de doublement de notre surface de production pour atteindre les 10 000 m². La demande de permis de construire est en cours."
Au total, le plan d’investissement sera financé à hauteur de 15 millions d’euros par Anderton Castings, qui a d’ores et déjà bénéficié de subventions de la Région (800 K€) et du Plan de Relance (800 K€). Les 11 millions d’euros restant seront, eux, supportés par les clients constructeurs. "Notre politique, c’est que l’outillage soit payé par les clients au moment où l’on démarre la série. Cela nous permet d’éviter tout risque financier", explique Richard Musy.
Côté emploi, la montée en régime d’Anderton Castings devrait se matérialiser par le recrutement de 130 personnes supplémentaires d’ici à 2025. Avec, là aussi, une aide au recrutement et au financement de la formation, grâce au processus CARED (Contrat d’Aide et retour à l’emploi durable) proposé la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
