Avec les récents rachats, courant 2022, de l’américain Troy Lee Design (moto-cross ; 80 salariés) et de l’allemand Casco (ski et équitation - 60 salariés), le groupe 2 Ride Holding (1 200 salariés), propriétaire de la marque marseillaise Shark poursuit sa politique de croissance externe et de diversification dans le monde de la protection des sportifs passionnés, notamment au travers de casques.
La marque marseillaise Shark vient d’ailleurs de présenter ses trois nouveaux casques, à la récente norme Unece 22-06, dont notamment le Skwall i3, un casque intelligent, le premier au monde à disposer de feux stop intégrés afin d’accroître la sécurité du motard. Un dispositif doublement breveté, qui permet à l’entreprise de rappeler que chaque année 8 à 10 % de son chiffre d’affaires est réinvesti en Recherche & Développement. La gamme complète de l’entreprise compte 50 modèles de casque et progresse d’environ deux nouveaux modèles par an.
Sept marques
Le groupe compte aujourd’hui sept marques (Casco, Troy Lee Design, Segura, Bering, Shark, Nolan et Cairn) et 80 % de son chiffre d’affaires est réalisé sur le marché de la moto. Depuis le rachat de l’italien Nolan (360 salariés) en 2019, le groupe 2 Ride Holding se positionne comme le numéro 2 mondial du casque derrière le coréen HJC (1 million de casques par an). L’entreprise Shark, qui réalisait en 2020 un chiffre d’affaires de 36,5 millions d’euros, a connu en 2021 et 2022 des croissances de l’ordre de 10 à 15 %. "Notre développement suit la tendance du marché de la moto qui est en forte croissance", confie Marjorie Baudet, fondatrice en 1994 de la marque de casques et masques de ski Cairn, intégrée au groupe en 2016, et devenue directrice générale de la marque marseillaise Shark en 2020. "Notre ADN est de protéger les gens, qu’ils soient skieurs ou motards, tout en parvenant à conserver le côté plaisir du sport. L’objectif est que les utilisateurs de nos casques puissent vivre leur passion en restant libres", poursuit-elle.
Une entreprise résolument tournée vers l’international
La dirigeante rappelle que Shark a pu connaître d’importantes croissances post-Covid car "pendant la crise sanitaire l’entreprise a poursuivi la production et a travaillé à sécuriser ses approvisionnements". La société était donc fin prête, à l’issue de la crise sanitaire, au moment où le marché a connu un boom important. Shark, qui compte 80 collaborateurs sur son site marseillais, dispose en effet de deux usines en propre, l’une en Thaïlande (430 salariés – 200 000 casques par an), pour les modèles stratifiés et carbone, et l’autre au Portugal (165 salariés – 300 000 casques par an), pour les casques en polycarbonate. À ces deux sites, s’ajoutent, au niveau du groupe, l’usine de Bergame en Italie pour Nolan et celle de Casco en Roumanie. Le chiffre d’affaires de Shark est réalisé à près de 70 % sur les marchés étrangers, en Europe, mais également aux États-Unis, en Australie, en Asie et au Moyen-Orient. "Depuis sa création en 1989 par les frères André et Robert Teston, l’entreprise est résolument positionnée à l’export. Nous sommes actuellement présents dans 70 pays, même si l’Europe demeure le premier marché mondial de la moto".
