À Sarre-Union, Schneider Electric investit 14 millions d’euros pour décarboner ses armoires électriques
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À Sarre-Union, Schneider Electric investit 14 millions d’euros pour décarboner ses armoires électriques

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Fleuron du groupe Schneider Electric, l’usine Sarel de Sarre-Union (C.A. 2021 : 159 M€, 480 salariés) vient de bénéficier d’un plan d’investissement de 14 millions d’euros. Le site, spécialisé dans la production d’armoires et de coffrets électriques adaptés aux milieux contraints, accroît ainsi ses performances et entre dans une logique de décarbonation.

La nouvelle profileuse va permettre à Sarel de proposer un nouveau type d’armoire électrique, assemblée en kit et constituée à 50 % d’acier décarboné — Photo : Nathalie Stey

Sarre-Union est aujourd’hui considéré comme le troisième complexe le plus énergivore de Schneider Electric (sur 162 sites de production). D’où la décision du groupe d’y injecter un tiers de l’enveloppe d’investissement consacré cette année au secteur de la fabrication sur commande, qui comprend une trentaine de sites dans le monde. “Sarel est au cœur de notre stratégie de développement : on retrouve les armoires produites ici absolument partout, du nouveau programme d’EPR français au développement de la mobilité électrique. Et à compter d’octobre prochain, nous serons le premier fabricant à proposer une armoire électrique fabriquée à partir d’acier décarboné", explique Laurent Bataille, président de Schneider Electric France.

La relocalisation pour gagner en flexibilité

9 millions d’euros ont en effet été consacrés à l’équipement d’un atelier de profilage, pour gagner en flexibilité et pouvoir répondre plus rapidement aux demandes spécifiques des clients. Les profils constituant la structure de ses armoires étaient auparavant fabriqués en Espagne, sur un autre site du groupe, voire sous-traités auprès d’autres fournisseurs. Le nouvel outil permet à Sarel de développer une nouvelle version d’armoires électriques, vendues en kit et constituées à 50 % d’acier décarboné (produit dans une aciérie électrique recyclant de la ferraille).

Une baisse de 25 % de la consommation d’énergie en trois ans

Le plan d’investissement doit aussi permettre d’améliorer significativement l’efficacité énergétique du site. Le relamping des différents ateliers et la mise en place d’un système de gestion automatisé des bâtiments ont d’ores et déjà permis de réduire la consommation d’énergies de 25 % en trois ans. Fin 2022, le traitement de surface des armoires a été modifié par une nouvelle formule chimique nécessitant une température de séchage moins élevée. Cette année, plusieurs machines ont été remplacées par de nouveaux outils plus rapides et moins gourmands en électricité : nouvelles lignes de fabrication et d’accessoirisation des panneaux d’armoires, nouvelle plieuse pour la fabrication des coffrets, nouvel automate pour la mise en place des bouchons et des charnières.

L’électricité pour remplacer le gaz

D’autres investissements devraient suivre, grâce au soutien de la Région Grand Est, avec la mise en service, encore cet été, d’une nouvelle poinçonneuse, et d’un laser de découpe 2D en fin d’année. Sarel prévoit également de se passer peu à peu du gaz, qui constitue aujourd’hui l’essentiel de sa consommation énergétique. Certains ateliers seront équipés dès cette année de pompes à chaleur. L’industriel prévoit également de modifier l’alimentation de ses fours de séchage, qui constituent la partie la plus énergivore de son process de fabrication, pour remplacer le gaz par l’électricité. Un premier brûleur devrait ainsi être remplacé d’ici peu. En fonction du retour sur investissement de cette première opération, les autres fours du site seront également modifiés. À plus long terme, l’industriel prévoit d’équiper son parking d’ombrières photovoltaïques et espère qu’elle produira une partie non négligeable de la consommation du site.

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