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Reconversion de Fessenheim : les premiers résultats des études attendus fin 2021
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Reconversion de Fessenheim : les premiers résultats des études attendus fin 2021

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Alors que la centrale nucléaire de Fessenheim est à l’arrêt depuis 2020, la préfète du Grand Est, le préfet du Haut-Rhin et le nouveau délégué interministériel à l’accompagnement des territoires en transition énergétique ont rappelé que la reconversion du territoire est une "transformation au temps long".

Lors d'un point d'étape le 28 juillet à Strasbourg, les représentants de l’État sont revenus sur les études en cours préalables à la reconversion économique du territoire de Fessenheim — Photo : Charlotte Stiévenard

"Les phases d’études prennent du temps", a estimé Louis Laugier, le préfet du Haut-Rhin, au sujet de la lente reconversion économique du territoire de Fessenheim, alors que les deux réacteurs de la centrale nucléaire haut-rhinoise ont été mis à l’arrêt en 2020. Le préfet s’est exprimé à Strasbourg, lors d’une conférence de presse conjointe, aux côtés de la préfète du Grand Est Josiane Chevalier, du nouveau délégué interministériel à l’accompagnement des territoires en transition énergétique Yannick Mathieu et de Sandrine Anstett, commissaire à la reconversion économique du territoire de Fessenheim.

Deux études de faisabilité en cours

Deux études de faisabilité ont été lancées en 2020. La première porte sur la réhabilitation de la ligne ferroviaire transfrontalière entre Colmar (Haut-Rhin) et Fribourg en Allemagne. Elle doit être terminée en décembre. La seconde étude doit permettre de faire du territoire de Fessenheim une "région d’innovation". Elle analyse la faisabilité de projets dans les secteurs des batteries vertes et recyclées, des réseaux électriques intelligents (smart grids), de l’hydrogène et enfin les défis juridiques et sociaux de ces projets. Ses résultats seront connus en 2022, année où la commercialisation de la future zone d’activité franco-allemande EcoRhena devrait être lancée. "Il s’agit d’une transformation au temps long", a appuyé Josiane Chevalier.

15 millions d’euros pour le fonds d’amorçage

Alors que les élus du territoire de Fessenheim estiment être "dans l’impasse financière" du fait du maintien du prélèvement du Fonds National de Garantie Individuelle des Ressources (FNGIR), une somme prélevée sur les recettes fiscales perçues par le territoire pendant le fonctionnement de la centrale nucléaire, l’État estime avoir mis en place des compensations suffisantes, intégrales les trois premières années.

Le préfet Louis Laugier a estimé, lui, qu'"il ne faut pas se focaliser sur ces compensations financières". Il met en avant la dotation pour la transition économique du territoire via le fonds d’amorçage qui est passée de 10 à 15 millions d’euros, mais aussi les financements apportés à des entreprises locales via France Relance, par exemple à l’entreprise Constellium, installée à Bisheim (Haut-Rhin), ou encore l’appel à projets clôturé début juillet 2020 qui permettra d’installer des panneaux solaires d’une puissance totale de 200 mégawatts sur le territoire.

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