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Pure Salmon, Elyse Energy, Ferrocampus : les investissements qui marqueront 2023 en Nouvelle-Aquitaine
Nouvelle-Aquitaine # Industrie # Investissement

Pure Salmon, Elyse Energy, Ferrocampus : les investissements qui marqueront 2023 en Nouvelle-Aquitaine

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La ferme aquacole de Pure Salmon Group en Gironde, une usine pour le carburant vert d’Elyse Energy dans les Pyrénées-Atlantiques, la modernisation de l’usine Verallia en Charente ou encore le projet de Train Léger Innovant mené par la SNCF au Ferrocampus de Saintes : passage en revue des projets marquants pour le territoire néo-aquitain en 2023.

Le site industriel reconnu par l’Etat "clé en main" au Verdon doit accueillir la ferme aquacole de Pure Salmon France — Photo : © Delphine Trentacosta

275 millions d’euros pour une ferme de saumons

Pure Salmon Group, qui appartient au fonds d’investissement singapourien 8F Asset Management, va implanter sa toute première ferme aquacole de saumon en France sur le terminal du Verdon (Gironde), dans l’estuaire de la Garonne. Pure Salmon France investira 275 millions d’euros sur ce site classé "clé en main" par le gouvernement. La société commencera ses travaux en 2023 sur les 15 hectares de terrain qu’elle loue au Grand Port Maritime de Bordeaux pour une durée de 49 ans. 250 emplois directs seront créés.

800 millions d’euros pour le CHU de Bordeaux

C’est un projet structurant pour le territoire pour les dix années à venir : le plan "Nouveau CHU", chiffré à 800 millions d’euros d’investissement, permettra de réaliser de vastes travaux sur l’ensemble des sites du CHU de Bordeaux. Il prévoit notamment 90 000 mètres carrés de nouveaux bâtiments et autant en "restructuration". Sur la dizaine d’opérations envisagées, tous sites confondus, on peut notamment citer un nouveau bâtiment de 10 000 mètres carrés pour les services d’urgences, de réanimation et de blocs opératoires sur le site de Pellegrin et une restructuration du bâtiment Tripode.

Le CHU de Bordeaux prévoit 800 millions d’euros d’investissements pour son plan "Nouveau CHU" sur dix ans — Photo : Romain Béteille

77 millions d’euros pour Mérignac Soleil

La métropole bordelaise mijote son projet Mérignac Soleil, lauréat d’un appel à projet "Démonstrateurs de la ville durable" dans le cadre du plan d’investissement national France 2030. 77 millions d’euros seront investis par Bordeaux Métropole pour ce quartier commercial en pleine mutation. Il comprend la construction de 2 800 logements sur quinze ans, dont 60 % à "coût maîtrisé" et 40 % en accession libre. L’opération prévoit aussi 90 000 mètres carrés de commerces, bureaux et équipements publics. Le projet présente aussi un important volet de "renaturation". Une ligne de tramway, en chantier jusqu’au premier trimestre 2023, traversera le futur quartier réaménagé.

Bordeaux Métropole - Mérignac Soleil - aménagement - urbanisme — Photo : Romain Béteille

Aldi investit 22 millions d’euros à Cestas

La chaîne de supermarchés discount Aldi, créée en Allemagne, modernise son entrepôt logistique de Cestas (Gironde). Les travaux devraient se terminer d’ici la fin 2023. Le site sera significativement agrandi avec plus de 10 000 m² de surface supplémentaire, pour atteindre près de 40 000 m². Avec cet investissement de 22 millions d’euros, Aldi France entend absorber les flux supplémentaires générés par l’augmentation du nombre de magasins détenus par le groupe en Nouvelle-Aquitaine (80 en tout). 40 nouveaux emplois seront créés pour renforcer l’équipe de 105 collaborateurs.

entrepôt - aldi - cestas — Photo : Aldi

La Cité du Vin modernise son offre

La Cité du Vin investit 8 millions d'euros pour moderniser son offre au travers du plan "Neo-expérience 2023", qui comprend de nouveaux équipements numériques "moins énergivores, avec moins d’écrans", de nouvelles applications et système de guidage de visite in situ, ainsi qu'un nouveau système de réservation et de vente. Sa finalisation est programmée à juin 2023. Financé par l'Europe (3,8 millions d’euros de subvention), la Ville de Bordeaux (900 000 euros), Bordeaux Métropole (1,8 million d'euros) et la Fondation pour la culture et les civilisations du vin, notamment via un appel au mécénat d’entreprises.

La Cité du Vin a accueilli 416 000 visiteurs en 2019, de 178 nationalités — Photo : Anne Cesbron

Olikrom investit 6 millions d'euros à Pessac

La pépite Olikrom, fondée et présidée par Jean-François Létard en 2014, fait une poussée de croissance. Le spécialiste des pigments intelligents a fait l’acquisition d’un terrain de 4 500 m2 adjacent à son usine actuelle, le site de l’ancien restaurant Courtepaille, à Pessac. L’industriel va ainsi tripler la surface de son usine actuelle (inaugurée en 2018) et augmenter la production de sa peinture routière luminescente dont les ventes doublent chaque année depuis son lancement en 2019. "Le montant investi représente une enveloppe globale de 6 millions d’euros incluant l’acquisition, les travaux et surtout les équipements pour créer 4 lignes de production dans des environnements spécifiques", précise Jean-François Létard.

350 millions d'euros pour du carburant vert

La Communauté des Communes de Lacq Orthez (Pyrénées-Atlantiques) a acté la vente de 14 hectares de terrains, entre les communes de Mourenx et Noguères, à la société lyonnaise Elyse Energy. Cette dernière, créée en 2020, développe des unités industrielles pour produire du e-méthanol à partir d’hydrogène vert (par électrolyse de l’eau) et de CO2 "issu de procédés industriels tiers". Elle vise les marchés de la mobilité maritime ou de l’aéronautique (carburants durables). Cette unité industrielle vise la production de 150 000 tonnes d’e-méthanol par an à l’horizon 2027, avec une "possible extension de 50 000 tonnes par an" ensuite. Le projet représente un important volume d’investissement pour le territoire, décrit la collectivité : "au stade actuel d’avancement des études […] au moins 350 millions d’euros et la création de 110 emplois directs et indirects, de nature industrielle et fortement qualifiés". L’usine devrait être opérationnelle fin 2026.

7,3 millions d'euros pour l’usine Novasep-Pharmazell

Le groupe Novasep-Pharmazell, spécialiste de la sous-traitance d’ingrédients pharmaceutiques, a investi 7,3 millions d’euros sur son site de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques). L’objectif est de moderniser ce site et de créer un nouvel atelier pilote au sein de ses unités de production. Cet atelier de taille intermédiaire permettra de mettre en place des travaux de recherche et développement et de commencer à produire des lots pour des essais cliniques. Les travaux vont démarrer au deuxième trimestre 2023 afin que ce nouvel outil soit opérationnel en milieu d’année.

novasep-pharmazell - mourenx - pharmacie — Photo : Novasep-Pharmazell

Un centre d’excellence en biotechnologies à Limoges

Le géant américain de la production pharmaceutique Catalent Biologics investit sur son site de Limoges (168 salariés, 20,8 M€ de chiffre d'affaires). Dénommé "Phoenix 2023", ce projet consiste à créer un centre européen d’excellence en biotechnologies. Le groupe veut intervenir dans une autre phase du cycle de vie du médicament. La conversion du site limougeaud vers le remplissage stérile de nouvelles molécules en phase de développement nécessite une mutation technologique et des investissements de l’ordre de 30 millions d’euros, dont 26,7 millions d’euros d’investissements matériels.

Imet Alloys mise 15 millions d’euros en Corrèze

La société internationale Imet Alloys, dont le siège est en Écosse, va investir 15 millions d’euros à Eyrein (Corrèze) pour faire de l’ancienne usine Borgwarner une "chaîne d’approvisionnement interne à l’Europe" de métaux superalliage et titane. La société spécialisée dans la valorisation de métaux superalliages et titane a racheté, fin avril 2022, l’ancien site de 15 000 m2 de l’équipementier automobile Borgwarner.

IMET Alloys - Corrèze - installation - Eyreins - industrie - métallurgie — Photo : IMET Alloys Nick Callaghan Photography

35 millions d’euros pour Verallia à Cognac

Spécialisée dans la fabrication de verre blanc, notamment pour la filière spiritueux, l’usine charentaise de Verallia produit chaque jour 1,3 million de bouteilles. Elle va bénéficier d’un vaste investissement de 35 millions d’euros. Il comprend la conception, par le groupe d’ingénierie industrielle Fives, de deux fours électriques utilisant une technologie de fusion à voûte froide. Si un premier four a été livré fin 2022, le deuxième, lui, ne sera pas installé avant 2024. Le remplacement des fours, qui pèsent 80 % des émissions de CO2 du groupe (2,8 millions de tonnes en 2021), représente un axe stratégique pour le groupe qui s’est engagé à réduire de 46 % ses émissions de CO2 d’ici à 2030.

L’Usine de fabrication de verre de Verallia à Cognac, en Charente — Photo : Verallia

90 millions d’euros pour le train léger innovant

Le projet de Train Léger Innovant mené par la SNCF a été soutenu par le plan France 2030 dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt portant sur la digitalisation et décarbonation du transport ferroviaire. Le consortium associe des partenaires industriels tels que CAF, Texelis, Thales, Alstom, ainsi que le Ferrocampus de la Région Nouvelle-Aquitaine. Basé à Saintes (Charente-Maritime), le site de friches ferroviaires réhabilité sera le centre d’expérimentation et le laboratoire du train léger. Le coût global du projet s’élève à 90 millions d’euros pour une durée de 51 mois. La mise en circulation de ce nouveau système ferroviaire est prévue à en 2029.

Calcia modernise sa cimenterie d’Airvault

La préfecture des Deux-Sèvres a délivré une autorisation environnementale au cimentier allemand Heidelberg Cement (18,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2021) pour le projet de modernisation de sa cimenterie Ciments Calcia d’Airvault, pour un investissement de "plus de 285 millions d’euros". Il vise le remplacement des deux lignes de production de clinker (constituant du ciment) par une nouvelle ligne complète de cuisson (four et tour à cyclones) et une modernisation des installations pour le broyage du ciment. L’ambition est de faire passer la capacité de production de 1,25 million de tonnes de clinker à 1,65 million de tonnes de ciment. Avec ces nouvelles installations, sur une emprise foncière de 22,4 hectares, la surface actuelle du site (21,6 hectares) devrait doubler. La mise en service est prévue début 2025.

St Michel investit pour ses madeleines en Dordogne

La société familiale St Michel (1 800 salariés, 450 M€ de chiffre d’affaires en 2020), dont le siège est à Contres (Loir-et-Cher), va installer une nouvelle ligne de production dédiée à la pâtisserie, principalement la madeleine, dans son usine de Champagnac-de-Belair, en Dordogne. Son seul site en Nouvelle-Aquitaine va plus que doubler ses capacités de production sur ce segment, populaire auprès des consommateurs. Le coût de l’équipement devrait dépasser les 10 millions d’euros et vient porter à plus de 30 millions d’euros la somme des investissements réalisés sur le site depuis son rachat en 2011.

L’usine St Michel, à Champagnac de Belair — Photo : St Michel

Deux nouveaux ateliers de maroquinerie pour Hermès

Le spécialiste français de la maroquinerie de luxe Hermès va créer deux nouvelles manufactures en Nouvelle-Aquitaine, l’une à l’Isle-d’Espagnac (Charente), l’autre à Loupes (Gironde). 500 emplois seront créés sur le territoire d’ici à 2026. Le montant investi pour ces deux nouvelles unités de production n’a pas été dévoilé.

18 millions d'euros pour l’usine de Valoregen

La société lot-et-garonnaise Valoregen, qui développe une solution innovante de recyclage des plastiques souples, a investi 17,6 millions d’euros dans une usine qui verra le jour à la fin du premier trimestre 2023 à Damazan, promettant la création de 45 emplois directs. Valoregen a signé un accord de partenariat avec le géant de la chimie américain Dow. Il a annoncé qu’il serait "le principal destinataire des plastiques recyclés" par Valoregen à Damazan.

7,6 millions d’euros pour surfer à Poitiers

L’entreprise bordelaise Wave Riding Solution, fondée par Laurent Hequily, est à la fois conceptrice, constructrice et exploitante de "vagues artificielles sans impact négatif sur l’environnement". La première, installée à Poitiers (Vienne), a nécessité un investissement de 7,6 millions d’euros et devrait ouvrir aux surfeurs à l’été 2023. Elle créera 36 emplois. Des équipements similaires sont prévus à Libourne (Gironde) pour un montant de 15 millions d’euros, et à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne), pour environ 20 millions d’euros.

Une maquette de la future vague artificielle Okahina Wave à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne) — Photo : Okahina Wave
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