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Olga fait de la transition alimentaire sa bataille pour 2035
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Olga fait de la transition alimentaire sa bataille pour 2035

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L’industriel breton de l’agroalimentaire Olga a toujours été engagé dans des combats précurseurs dans l’alimentation, comme avec le bio ou le végétal. Sa stratégie à 2035, elle, est focalisée sur la transition alimentaire. Olga compte bien être une locomotive en devenant une entreprise "régénérative".

Olga fabrique des produits laitiers et végétaux depuis 70 ans. Ici dans l’un de ses 18 sites de production — Photo : Gwénaël Saliou

Depuis sa création en 1951, il y a plus de 70 ans, Olga (ex-Triballat Noyal) mène des combats qui s’avèrent très souvent précurseurs. Très tôt engagée dans le bio et dans le végétal notamment, l’entreprise agroalimentaire dirigée aujourd’hui par Olivier Clanchin (3e génération de la famille à la tête d’Olga) continue sur cette lancée. "Olga veut se positionner comme un précurseur dans un nouveau modèle, sur les nouvelles transitions alimentaires, écologiques et sociétales", affirme Olivier Clanchin en dévoilant les contours de sa stratégie de développement définie à horizon 2035.

Celle-ci a en partie été imaginée pendant la participation d’Olga à la première Convention nationale des Entreprises pour le Climat (CEC), dont Olivier Clanchin se fait d’ailleurs l’un des porte-parole dans sa déclinaison Ouest. "Nous avons entériné notre nouvelle feuille de route, qui se veut régénérative, pour les treize prochaines années", résume le dirigeant. En résumé, tout ce qui sera mis au programme de la stratégie de développement d’Olga aura une dimension environnementale et d’engagement pour le développement durable. "Nous n’avons pas posé d’objectifs chiffrés sur nos perspectives de chiffre d’affaires. Il s’agit de créer de la valeur utile à toutes ses parties prenantes, de prendre soin de la terre en utilisant les savoir-faire traditionnels et les nouvelles technologies. Notre mission : être source de vie pour les hommes et la planète", insiste Olivier Clanchin. Pour cela, chacun de ses 18 sites de production - qui fabriquent des produits laitiers et végétaux sous les marques Vrai, Petit Billy, Sojasun, Sojade, Grillon d’Or, Soon - seront investis dans cette démarche. Avec ses 1 400 collaborateurs.

Des produits 100 % issus de l’agroécologique

Olga, qui réalise 330 millions d'euros de chiffre d'affaires, annonce ainsi un investissement de 60 millions d’euros ces trois prochaines années, qui permettront de mettre en œuvre ses principaux axes de développement. Le premier consiste à faire en sorte que 100 % de l’offre d’Olga soit issue de l’agroécologie. "Actuellement, 50 % de notre offre est issue de l’agriculture biologique", rappelle Olivier Clanchin. Cette ambition va avec une logique de relocalisation. "Nous avons inauguré en septembre un nouveau site de production près de Niort (Deux-Sèvres) pour relocaliser le floconnage de l’avoine, précise par exemple le dirigeant. Nous accompagnons aussi les producteurs locaux dans l’utilisation d’outils de pilotage de la biodiversité." L’innovation fait aussi partie de ce volet agro-écologie, Olga essayant de mettre en place des projets autour de la fermentation solide, de la biodynamie (lancement d’une gamme soja), etc. Ainsi, 100 % des produits d’Olga devront répondre en 2035 à sa charte interne de nutrition-santé. "Nous portons une attention particulière à la qualité des produits et allons supprimer autant que possible les additifs, pour avoir une liste d’ingrédients la plus courte possible", annonce Olivier Clanchin.

En plus de chercher la satisfaction pour ses consommateurs, l’entreprise va s’engager à sensibiliser tous ses salariés à la nutrition, à l’environnement et au savoir-être afin de s’épanouir au travail. "Nous avons lancé en 2021 le pôle culinaire Jean Clanchin, agréé centre de formation pour permettre à nos collaborateurs de comprendre les enjeux de la nutrition", explique le dirigeant bretillien.

Un impact positif sur l’environnement

En parallèle, Olga veut faire en sorte que l’ensemble de ses activités aient un impact positif sur l’environnement. L’entreprise participe, par exemple, à la mise en place de filières de recyclage contre le gaspillage alimentaire, réduit ses emballages en développant des offres en vrac notamment au sein de sa filiale Céréco (céréales pour le petit-déjeuner), à Domagné, et opte pour des matières plus respectueuses de l’environnement. Elle investit également pour garantir des pots de yaourt recyclés en 2025.

"Nous allons également opter pour le 100 % renouvelable sur la partie énergie", ajoute Olivier Clanchin, rappelant que son entreprise a pris des engagements en ce sens depuis les années 1990. Son plus gros site, Sojasun à Châteaubourg, a déjà une éolienne de longue date. Celui de Noyal-sur-Vilaine est déjà équipé d’énergie renouvelable pour moitié (chaudière bois, biomasse…). Enfin, sur l’autre sujet de préoccupation actuel majeur de l’agroalimentaire, l’eau, Olga a commencé à mettre en œuvre des actions de rationalisation de la ressource. Sa beurrerie de Noyal-sur-Vilaine va notamment déménager pour un nouveau site en 2023, où des technologies modernes seront installées.

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