Moulinot va développer une filière de valorisation des déchets alimentaires dans l’agglomération angevine
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Moulinot va développer une filière de valorisation des déchets alimentaires dans l’agglomération angevine

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L’entreprise francilienne Moulinot installe une unité de valorisation à Saint-Barthélemy-d’Anjou et lancera fin 2023 la gestion et le recyclage de biodéchets alimentaires des professionnels et des collectivités du territoire.

Élus locaux et responsables de l’entreprise Moulinot ont signé une convention de concession pour développer la filière de gestion des déchets alimentaires sur le site de Biopole — Photo : Moulinot

À Saint-Barthélemy-d’Anjou, l’entreprise Moulinot va lancer à la fin de l’année 2023 une unité de gestion et de valorisation des déchets alimentaires. Pour cela, elle a investi près de 3 millions d’euros. Créée en 2013 par un restaurateur parisien, Stéphan Martinez, l’entreprise de Stains (Seine-Saint-Denis), qui atteint un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros et emploie une centaine de collaborateurs, s’affiche comme la première en France à s’être spécialisée dans la gestion des déchets alimentaires. Elle a effectué une levée de fonds de 18 millions d’euros en 2022 auprès de différents investisseurs pour se développer sur le territoire national.

Soupe organique pour méthaniseurs

Après l’Île-de-France, l’entreprise Moulinot vient de signer une convention avec la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole pour développer une filière de valorisation des déchets alimentaires sur le territoire, dans le cadre d’un appel à manifestation d’intérêt. Elle va s’installer dans une partie du site Biopole de Saint-Barthélemy-d’Anjou, l’ancienne usine de traitement mécano biologique des déchets. Ouverte en 2011, elle avait nécessité un investissement d’environ 70 millions d’euros et avait fermé en 2015 faute d’efficacité. Moulinot commencera dès l’automne 2023 à y prendre en charge les déchets des professionnels de la restauration, des métiers de bouche, de la distribution alimentaire et des collectivités. La solution de Moulinot, qui inclut également l’accompagnement et la formation au tri pour les professionnels, consiste en un prétraitement dans un site industriel des déchets alimentaires, qui sont transformés en une soupe organique qui va rejoindre des méthaniseurs agricoles partenaires pour en faire du biogaz.

30 à 40 emplois à terme

Effectuées avec des véhicules écologiques, les collectes sont massifiées et Moulinot entend capter un gisement de 15 000 tonnes annuelles de déchets alimentaires sur le territoire. La loi Agec (antigaspillage pour une économie circulaire), impose en effet la mise en place progressive du tri à la source des biodéchets. Cette pratique devra être généralisée d’ici 2024, y compris pour les particuliers, et les producteurs de plus de 5 tonnes par an doivent déjà les faire valoriser depuis le 1er janvier 2023. "L’objectif est que cette nouvelle filière locale soit opérationnelle en amont des échéances réglementaires, indique Édouard Van Heeswyck, chargé de développement chez Moulinot, pour prouver qu’elles sont bien tenables et que c’est la volonté des acteurs locaux qui reste déterminante. Nous sommes à pied d’œuvre tous les jours pour pouvoir proposer aux différents producteurs ces futurs services pour collecter et valoriser toujours plus nos déchets alimentaires." Moulinot va lancer son activité avec une dizaine de salariés, pour parvenir à terme à un effectif de 30 à 40 personnes. Entreprise d’insertion agréée, Moulinot ciblera particulièrement dans ses recrutements des personnes éloignées de l’emploi.

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