Vendée
Charpentes Fournier investit 40 millions d’euros dans une nouvelle usine en Vendée
Vendée # Industrie # Investissement industriel

Charpentes Fournier investit 40 millions d’euros dans une nouvelle usine en Vendée

S'abonner

Filiale du groupe alsacien Soprema, Charpentes Fournier a lancé la construction de sa nouvelle usine au Poiré-sur-Vie, en Vendée, à proximité de son site actuel. Grâce à cet investissement de 40 millions d’euros, le fabricant de charpentes en bois lamellé-collé entend doubler ses capacités de production pour répondre à la demande d’un marché porteur.

Sébastien Viala, directeur général de Charpentes Fournier — Photo : Caroline Scribe

Charpentes Fournier déménage. Les travaux de construction de sa future usine, baptisée Cambium, ont commencé en avril dernier. Situé à proximité de l’usine actuelle, au Poiré-sur-Vie en Vendée, le futur bâtiment accueillera, sur une surface de 25 000 m², des équipements à la pointe de la technologie : une nouvelle presse de cintrage automatique de 70 mètres et deux nouveaux centres d’usinage avec taillage numérique sur cinq axes, reliés directement au bureau d’études. Le bâtiment et les machines représentent un investissement total de 40 millions d’euros. Celui-ci est porté par la PME (55 salariés, 16 M€ de chiffre d’affaires), adossée à son actionnaire, le groupe indépendant alsacien Soprema (10 450 salariés, 4, 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires). Positionné sur la protection, l’efficience énergétique et la gestion du bâtiment, ce dernier détient également la société GH, constructeur de charpentes métalliques, implantée à Clisson, en Loire-Atlantique.

Doubler les capacités de production

La future usine poursuit plusieurs objectifs. Elle doit tout d’abord permettre à Charpentes Fournier, qui conçoit, fabrique et pose des charpentes en bois lamellé-collé, de doubler sa capacité de production sur un marché porteur. "Entre la décarbonation de la construction et la réglementation thermique RT2020, le marché des charpentes bois a des perspectives positives. Pour suivre le développement de nos clients, la PME artisanale que nous sommes a besoin de disposer d’un outil industriel performant. Notre future installation nous rendra plus productifs, plus rapides, plus sobres dans nos consommations…", explique Sébastien Viala, directeur général de Charpentes Fournier. L’entreprise, qui intervient aussi bien sur les marchés publics que privés, a connu une croissance importante ces dernières années. Son chiffre d’affaires est passé de 11,5 millions d’euros en 2021, à 13, 5 millions en 2022 et 16 millions d’euros en 2023. Elle a remporté des chantiers importants comme le CETEX Semitan (centre d’exploitation du tramway) à Nantes, la Halle communale de Saint-Ouen ou encore l’agrandissement de la menuiserie Millet.

Améliorer la qualité de vie au travail

Le nouvel outil industriel doit également améliorer les conditions de travail des collaborateurs de Charpentes Fournier. "L’usine a besoin d’hommes pour tourner. Pour conserver nos salariés et attirer de nouveaux collaborateurs, nous avons cherché à améliorer la qualité de vie au travail en prêtant, notamment, une attention particulière au traitement du bruit. Les nouvelles machines sont plus puissantes, mais plus silencieuses. Et nous avons engagé un bureau d’études acoustiques pour faire des contrôles, nous orienter dans le choix des matériaux…", détaille Sébastien Viala.

20 créations d’emplois

De fait, le doublement des capacités de l’usine s’accompagne d’un plan de recrutement de 20 salariés supplémentaires qui porteront les effectifs de Charpentes Fournier à 70 personnes. Cinq embauches ont d’ores et déjà été effectuées. Par ailleurs, les salariés ont été étroitement associés au projet de la nouvelle usine, via des groupes de travail afin de définir leurs besoins et attentes.

Production d’énergie

La future usine se veut également une vitrine des savoir-faire du groupe Soprema et de ses filiales. La partie bois des charpentes sera réalisée en interne par les équipes de Charpentes Fournier. Les autres éléments métalliques en structure seront, pour leur part, fabriqués chez GH à Clisson. Des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit. Dans un premier temps, une centrale de 500 kW, occupant 20 à 25 % de la toiture, produira de l’électricité solaire autoconsommée sur le site. "Dans un second temps, il est prévu de recouvrir l’intégralité du toit de panneaux solaires. Il nous reste à organiser la redistribution du surplus d’électricité qui excédera les besoins du site", avance le dirigeant. L’entrepôt sera équipé d’une toiture rafraîchissante, tandis que la partie bureaux sera recouverte d’une toiture végétalisée pour garder la fraîcheur en été. Tous ces travaux seront effectués par l’agence Soprema Entreprises Nantes.

Une nouvelle usine en activité fin 2025

Au total, 25 entreprises ont été retenues pour intervenir sur le chantier. Outre les entreprises du groupe Soprema, la priorité a été accordée aux entreprises locales, comme Charpentier TP aux Essarts, Maison Bleue à La Rabatelière, Pichaud-Vinet à Montaigu, Sedep à Aizenay, la Serrurerie Luçonnaise… L’entrée en fonctionnement de l’usine est attendue fin 2025, sans pertes d’exploitation puisque l’ancien site assurera la continuité de la production.

Vendée # Industrie # Bâtiment # Investissement industriel