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Lubrizol : les ministres au chevet des Rouennais
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Lubrizol : les ministres au chevet des Rouennais

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Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, se sont de nouveau rendus à Rouen, vendredi 11 octobre, pour annoncer l’installation d’un Comité pour la transparence et le dialogue suite à l’incendie de l’usine Lubrizol du 26 septembre dernier.

— Photo : JDE

Pas moins de trois ministres ont fait le déplacement à Rouen, le vendredi 11 octobre, pour venir rassurer les Rouennais et la population impactée par l’incendie du site Lubrizol, survenu le 26 septembre dernier. Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, ont annoncé l’installation d’un Comité pour la transparence et le dialogue.

Une première réunion de quatre heures s’est tenue dans la matinée et devrait être suivie de nombreuses autres afin d’apporter des réponses et des solutions aux conséquences sociales et économiques de cette catastrophe industrielle majeure. « Ce Comité de transparence a pour but de rompre avec ce qui s’était passé en 2013 » a notamment indiqué le Préfet Pierre-André Durand, rappelant le précédent incident survenu chez Lubrizol à Rouen. Une bonne centaine de responsables politiques et socio-professionnels locaux y ont participé. Une chose est certaine, il faudra du temps et des études épidémiologiques ciblées pour mesurer les conséquences sur la santé de la population soumise à cette pollution et traumatisée par l’événement d’une ampleur inédite.

Lubrizol confirme la mise en place d’un fonds spécifique

On ignore encore les causes et les circonstances exactes du sinistre qui a partiellement ravagé le site de Lubrizol et de son voisin Normandie Logistique où se trouvaient une partie de ses stocks. Mais les deux entreprises ont été sommées de compléter la liste des produits qui ont brûlé. Ce qu’elles ont promis de faire dans la journée.

Alors que les demandes d’indemnisation, déjà chiffrées en millions d’euros dans le domaine de l’agriculture, se font pressantes, Frédéric Henry, le président de Lubrizol France, a confirmé l’engagement pris par la firme devant le gouvernement de mettre en place un fonds spécifique. Mais il s’est réservé le droit d’en indiquer le montant lors d’une réunion plus restreinte qui devait avoir lieu l’après-midi à la Préfecture.

Elisabeth Borne a, pour sa part, de nouveau insisté sur la notion de pollueur – payeur avant de laisser augurer des évolutions dans la législation des sites Seveso. Une perspective à l’évidence partagée par les parlementaires présents qui ont porté le sujet devant l’Assemblée Nationale et le Sénat. La ministre a aussi évoqué la mise en place pour les catastrophes industrielles de ce qui existe en matière de transport avec le bureau d’enquêtes sur les accidents (BEA).

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