Grand Est
Les start-up du Grand Est à suivre en 2022
Grand Est # Innovation

Les start-up du Grand Est à suivre en 2022

S'abonner

Les turbulences de l'année 2021 n'ont pas freiné toutes les ambitions. Dans le Grand Est, plusieurs start-up engagées dans les mondes de la santé, de l'énergie, du sport, du numérique ou encore de l'e-commerce poursuivent leurs rêves de croissance tambour battant. Avec, en 2022, de grands rendez-vous à ne surtout pas manquer.

1 — Photo : CeeD

1 Ilonov prépare des biothérapies contre le diabète

La biotech Ilonov est un spin-off du centre européen d'études du diabète (CeeD) implanté à Strasbourg (40 salariés). Fondée en fin d'année 2020, la start-up développe de nouvelles biothérapies intervenant dans la prévention et le traitement des diabètes, et ce à partir de muscles. « La création d'Ilonov permet d'entrer dans les phases de développement préclinique afin d'aboutir au produit qui sera un médicament de type biologique », précise le CeeD. Pour lancer les études précliniques pour une administration de sa thérapie chez l'homme à l'horizon 2024, Ilonov prépare une levée de fonds. La biotech incubée au Semia espère lever 1,5 million d'euros auprès de fonds français et européens. Ilonov est par ailleurs lauréat de la Bourse French Tech Emergence de Bpifrance et a reçu 90 000 euros dans ce cadre.

2 Dianosic veut faire décoller les ventes de son dispositif médical

La société Dianosic (CA 2020 non communiqué, sept collaborateurs) veut lever 3,6 millions d'euros d'ici début 2022. Le Strasbourgeois veut accompagner les ventes de Cavi-T, son premier produit, dont la commercialisation a été lancée au troisième trimestre 2020. Ce ballonnet gonflable permet d'arrêter les saignements intranasaux spontanés et post-opératoires. Cette levée de fonds doit également permettre de financer les études cliniques pour deux nouveaux produits destinés au traitement des rhinites et des sinusites chroniques. Les actionnaires majoritaires actuels de Dianosic sont les trois fondateurs Philippe Bastide, Marc Augustin et Christian Debry. La société compte également à son capital le fonds d'investissement parisien PAF Kapital et différents business angels issus du secteur médical. Lors de cette nouvelle levée de fonds, ces actionnaires devraient augmenter leur participation. Lors d'un premier tour de financement bouclé en avril 2020, la medtech spécialisée dans le traitement des pathologies nasales avait levé 1,5 million d'euros.

3 Coqli.co veut faire un carton avec son emballage sur mesure

Encore à l'état de projet en 2020, la start-up industrielle lorraine Coqli.co a connu en 2021 une croissance fulgurante et s'apprête à se lancer en 2022 à la conquête du marché. Spécialisée dans la fabrication d'emballages sur mesure et personnalisés en carton ondulé, la jeune société s'est installée fin mars dans ses nouveaux locaux à Vincey (Vosges). L'atelier entièrement informatisé est en service depuis le mois d'août et la plateforme web est accessible depuis le 1er septembre. Elle permet aux clients de choisir le modèle, la dimension et la qualité du carton, avant de basculer sur un outil de création graphique pour y apposer textes, logos et autres visuels. « Nous visons l'ensemble des acteurs de l'e-commerce et toutes les PME qui ont de petits besoins en emballage », explique le dirigeant Julien Bocquenet qui compte déjà plusieurs centaines de préinscriptions. La start-up lorraine a accueilli à l'automne un responsable de production et un spécialiste du marketing. Une première levée de fonds est prévue l'an prochain. Entretemps, Coqli.co a reçu une bourse "Be Est" de 30 000 euros via le dispositif Grand Est Start-Up. La société fait également partie de la promotion 2022 de l'accélérateur dédié à l'économie circulaire "Circular Challenge", animé par Citeo.

4 Ranna développe des chaussettes de sport techniques produites en France

Le filon de Ranna, c'est la chaussette de sport technique et antidérapante produite en intégralité en France, notamment avec son partenaire alsacien le fabricant de chaussettes Labonal (CA : 6,8 M€, 85 collaborateurs). Alexandre Adler a cofondé Ranna en 2018 avec deux anciens footballeurs pro et semi-pro Cédric Kanté et Steven Delavau. Un quatrième associé, Thomas Forgeois, a ensuite rejoint ce trio. Incubée au Semia, l'ambition de la start-up est de « devenir d'ici la fin 2022 la référence dans la chaussette technique », projette Alexandre Adler. La marque est distribuée dans des magasins de sport en France via le distributeur bas-rhinois d'équipements sportifs BDE. En 2020, Ranna a levé 420 000 € en fonds privés, prêts bancaires et subventions. Si elle ne communique pas ses ventes réalisées en 2020, la start-up a intégré début 2021 l'accélérateur régional Scal'E-nov, avec l'objectif d'atteindre le million d'euros de chiffre d'affaires à l'issue du programme de trois ans.

5 Axilum Robotics s'internationalise

Axilum Robotics (CA 2019 : 1,6 M€, CA 2020 non communiqué, cinq collaborateurs) se lance sur le marché australien. La medtech basée à Schiltigheim (Bas-Rhin) a développé TMS-Cobot, un bras robotisé monté sur un chariot qui permet de réaliser des stimulations magnétiques transcrâniennes utilisées dans le traitement des dépressions sévères et des douleurs neuropathiques chroniques. Après le marquage CE et l'autorisation des États-Unis en 2019, la medtech a obtenu celle de l'Australie début juillet 2021. La société, fondée en 2011, est un spin-off du laboratoire public strasbourgeois I-Cube, spécialisé dans l'ingénierie informatique et l'imagerie. En 2014, Axilum Robotics a lancé la commercialisation de son premier robot, TMS-Robot. Plus complexe et spécialisé que TMS-Cobot, il est destiné aux centres de recherche en neurosciences. Le cobot, un robot qui coopère avec l'homme, est plus standardisé et commercialisé depuis 2019. Il vise également les hôpitaux et cliniques. Les deux robots sont fabriqués par le fournisseur d'équipements industriels Streb & Weil (CA 2020 : 10 M€, 50 collaborateurs) à Duttlenheim, dans le Bas-Rhin. Aujourd'hui, grâce à ses deux robots, Axilum Robotics exporte 80 % de sa production et est présent avec une cinquantaine de machines, dans 18 pays dont les États-Unis, la Chine, le Canada, l'Indonésie, l'Afrique du Sud, le Brésil, l'Allemagne, la Finlande ou encore l'Angleterre.

6 Delmonicos met la blockchain au service de la recharge des véhicules électriques

L'innovation portée par Delmonicos, qui a germé avec 135 000 euros de capital au sein de Lumena, le start-up studio basé à Metz, part d'un constat : il y a plus de 450 opérateurs de réseaux de bornes de recharge pour les véhicules électriques en France, semant le doute dans l'esprit du conducteur sur la possibilité de recharger sa batterie. Delmonicos a donc développé une solution logicielle visant à rendre interopérable les réseaux de recharge, grâce à la blockchain, cette technologie de transmission d'information sécurisée sans organe centralisé de contrôle. En devenant un « nœud » dans une blockchain, chaque borne devient capable d'identifier les acteurs, comme l'utilisateur, l'opérateur ou encore le véhicule, et de sécuriser le paiement tout en restant compatible avec les standards actuels. Le groupe DBT (CA 2019 : 10 M€ ; effectif : 75), basé à Brebières (Pas-de-Calais) et spécialisé dans la conception et la fabrication de bornes de recharges rapides pour les véhicules électriques, est rapidement rentré de façon minoritaire au capital de la start-up. Cette dernière participera au salon CES de Las Vegas du 5 au 8 janvier 2022.

7 Ewattch est prête à imposer ses capteurs

Basée à Saint-Dié-des-Vosges et pilotée par Nicolas Babel, Ewattch conçoit et fabrique des capteurs et des solutions connectées dédiées à la maîtrise de l'énergie, à l'échelle d'un bâtiment ou d'une machine. Un sujet sur lequel la société est en avance de phase, proposant un système permettant une installation transparente et sans bousculer les process. En octobre dernier, Ewattch a levé trois millions d'euros, en faisant entrer à son capital le fonds basé à Liège Noshaq et la société Encevo. Installé au Luxembourg, le groupe Encevo emploie 2 000 personnes pour un chiffre d'affaires de près de 2 milliards d'euros, et se présente comme « acteur de l'énergie durable » qui déploie des solutions innovantes pour économiser de l'énergie. Cette levée de fonds va notamment permettre à Ewattch « d'accélérer le recrutement de ses équipes commerciales », mais aussi « d'intensifier les développements R & D et ainsi augmenter sa longueur d'avance face à la concurrence », précisait la start-up.

8 Comptalib affiche ses ambitions et innove sans cesse

Fin mars 2021, soit tout juste deux mois après son lancement commercial, la plateforme Comptalib, qui propose des applications de comptabilité

automatisées, a levé 1,5 million d'euros auprès de sept business angels, les fondateurs restants majoritaires au capital après l'opération. Installée dans la Métropole du Grand Nancy, Comptalib a été fondée par William Boiché, déjà créateur de Compta Clémentine. Les ambitions sont claires : « Avec Comptalib, nous pourrons construire une très belle entreprise en Lorraine, peut-être même une licorne », affirme le jeune dirigeant, qui veut convaincre 20 000 clients entreprises d'ici à janvier 2022. Non content de développer leur plateforme, les équipes de Comptalib ont mis en place pendant l'été un outil permettant aux entreprises de calculer automatiquement leur empreinte carbone. En septembre, l'offre Comptalib était complétée par une « Marketplace » de services, comme des services bancaires, des assurances, des crédits, ou encore des outils de gestion.

Grand Est # Innovation