Axilum Robotics (CA 2019 : 1,6 M€, CA 2020 non communiqué, cinq collaborateurs) se lance sur le marché australien. La medtech basée à Schiltigheim (Bas-Rhin) a développé TMS-Cobot, un bras robotisé monté sur un chariot qui permet de réaliser des stimulations magnétiques transcrâniennes utilisées dans le traitement des dépressions sévères et des douleurs neuropathiques chroniques. Après le marquage CE et l’autorisation des États-Unis en 2019, la medtech a obtenu celle de l’Australie début juillet 2021.
Présent dans 18 pays
"Nous avions déjà une commande en Australie et les stimulations magnétiques transcrâniennes vont y être remboursées à partir du mois de novembre 2021", estime Michel Berg concernant les perspectives. Le président de la société a fondé ce spin-off du laboratoire public strasbourgeois I-Cube, spécialisé dans l’ingénierie informatique et l’imagerie, en 2011.
En 2014, Axilum Robotics a lancé la commercialisation de son premier robot, TMS-Robot. Plus complexe et spécialisé, il est destiné aux centres de recherche en neurosciences, tandis que TMS-Cobot, commercialisé depuis 2019, plus standardisé, vise également les hôpitaux et cliniques. Les deux robots sont fabriqués par le fournisseur d’équipements industriels Streb & Weil (CA 2020 : 10 M€, 50 collaborateurs) à Duttlenheim, dans le Bas-Rhin.
Vers de nouvelles applications
Aujourd’hui, grâce à ses deux robots, Axilum Robotics exporte 80 % de sa production et est présent avec une cinquantaine de machines, dans 18 pays dont les États-Unis, la Chine, le Canada, l’Indonésie, l’Afrique du Sud, le Brésil, l’Allemagne, la Finlande ou encore l’Angleterre. La medtech travaille avec cinq fabricants de matériel de stimulation et trois fabricants d’équipements de neuronavigation, une technique basée sur un examen de repérage pré-opératoire (scanner ou IRM) qui permet des interventions chirurgicales plus précises. Ces fabricants ont leurs propres réseaux de distribution.
"L’objectif est désormais de nous orienter vers des applications différentes de TMS-Cobot, notamment en chirurgie viscérale ou orthopédique", poursuit Michel Berg. Le président d’Axilum Robotics espère lancer les premières commercialisations d’ici trois ans. Il n’exclut pas de proposer également des licences. "Nous avons eu des marques d’intérêt de l’Institut de chirurgie guidée par l’image (IHU) et de l’Institut de recherche contre les cancers de l’appareil digestif (IRCAD) à Strasbourg", dévoile le dirigeant.