En 2023, la SNCF a réalisé 816 millions d’euros d’achats en Occitanie (15 Md€ en France), où elle emploie 11 450 collaborateurs, auprès de 1 391 fournisseurs, dont 66 % de TPE/PME. Les départements de la Haute-Garonne (357 M€) et du Gard (157 M€) ont concentré plus de la moitié du montant de ces achats, suivis par l’Hérault (79 M€), les Hautes-Pyrénées (67 M€) et la Tarn (47 M€).
430 millions d'euros ont été déployés pour des travaux (réseau, bâtiments et prestations), 150 millions d’euros pour le matériel roulant et les fournitures industrielles, 120 millions d’euros pour les prestations (propreté, sécurité privée, transport…) et 116 millions d’euros pour divers postes (fournitures générales, informatique et télécom…). 4,6 millions d’euros ont par ailleurs été engagés auprès de fournisseurs issus de l’économie sociale et solidaire.
Des marchés de toutes tailles
Ces chiffres ont été présentés le 26 avril 2024 à l’Hôtel de Région à Toulouse, où la SNCF organisait une rencontre avec les entreprises occitanes. Le groupe y a fait part de ses besoins et de ses projets à venir sur le territoire. “On peut avoir l’image d’une SNCF grand groupe qui ne travaille qu’avec des grands fournisseurs, souligne Marie Vaz, directrice déléguée relation fournisseurs de la SNCF. La réalité est différente. Nous travaillons avec de nombreuses TPE et PME et nous voulons travailler encore davantage avec elles. Nous achetons une variété de prestations et de fournitures extrêmement large et nous avons des besoins de tout type et de tout montant. La SNCF, ce n’est pas que des gros marchés.”
Par ce message, le groupe (39 000 comptes fournisseurs au plan national, dont 97 % sont français) veut inciter les petites et moyennes entreprises régionales, aux compétences très spécifiques, à répondre à ses appels d’offres, en les aidant à lever les contraintes des procédures inhérentes à la commande publique. La SNCF a par exemple attribué des marchés dans des domaines aussi inattendus que l’écopâturage ou la papeterie. Ayant la volonté de décarboner ses achats (80 % de ses appels d’offres intègrent des critères RSE), elle met aussi en place des dispositifs destinés à accompagner ses fournisseurs dans la décarbonation de leur propre activité.
Dans la région, la SNCF cherche d’autant plus à étendre son panel de fournisseurs que ses besoins vont crescendo, à commencer par l’amélioration de la performance du réseau, elle qui enregistre en 2023 une croissance de 20 % du trafic sur les TER (+58 % par rapport à 2019). Sur la seule période 2024-2026, elle mène 200 projets en Occitanie (2 600 km de voies, 700 trains par jour, 277 gares, 1 400 passages à niveau et 900 ouvrages d’art) pour lesquels elle mobilise une enveloppe de 500 millions d’euros. Ces projets concernent principalement l’immobilier (construction de maisons TER, de bureaux, chantier du Grand Matabiau Quai d’Oc à Toulouse), la décarbonation du matériel roulant (train hybride, train à batteries, train hydrogène) et les installations industrielles.
Un nouvel atelier à Narbonne
"Nous allons construire un nouvel atelier à Narbonne, indique notamment Gaël Barbier, coordinateur régional de la SNCF. Nous lancerons les appels d’offres pour la partie études en 2024 puis ceux de la maîtrise d’œuvre et des travaux par la suite." En 2024, 62 millions d’euros sont attribués au département SNCF Gares & Connexions dans la région. "Il y a les mises en accessibilité des gares et parvis d’Agde et de Toulouse Saint-Agne ou la finalisation du pôle d’échanges multimodaux de Béziers, illustre Catherine Trevet, directrice territoriale SNCF Réseau Occitanie. 16 chantiers restent encore à réaliser". En 2025, un appel d’offres sera par ailleurs lancé sur le nettoyage des gares de Béziers, Sète, Narbonne et Carcassonne.
