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À Château-Gontier, le groupe V and B multiplie sa surface logistique par deux
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À Château-Gontier, le groupe V and B multiplie sa surface logistique par deux

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Depuis toujours basé à Château-Gontier, en Mayenne, le distributeur de boissons V and B connaît un développement intense ces dernières, avec 280 franchises de caves-bars en France. Le e-commerce voit également les commandes progresser et le concept de brasseries en ville se multiplier. Pour approvisionner ce réseau, une deuxième centrale logistique de 6 500 m2 a été construite et entrera en activité en 2024.

Lee nouvel entrepôt du groupe V and B va entrer en activité en janvier 2024, après une réorganisation interne avec la centrale logistique déjà existante — Photo : Aaron Smet - VandB

À Château-Gontier, dans le sud de la Mayenne, V and B a misé sur les moments de convivialité. Bien en a pris à ses deux fondateurs, Jean-Pierre Derouet et Emmanuel Bouvet, en 2001. Le groupe affiche 200 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte aujourd’hui 280 magasins franchisés, fournis à partir de 4 800 références de boissons différentes. Le souhait est d’intégrer "vingt magasins supplémentaires par an".

Une hausse d’activité de 8 % sur 2023

Pour accompagner ce développement, le premier entrepôt a été construit en 2015 sur 6 000 m2 au sol ; sa surface a été doublée dès 2018. L’objectif était déjà de doubler ces 12 000 m2. Cette année, la centrale logistique a géré 68 000 palettes. À partir de janvier 2024, une nouvelle centrale de 6 500 m2 au sol sera en activité. Elle a été construite juste à côté de la première, sur le même site qui accueille depuis quelques semaines le nouveau siège du groupe. "Nous commençons à nous développer dans le Sud, mais la majeure partie de notre activité se situe dans l’Ouest, le Nord et en région parisienne. Nous chargeons actuellement pour toute la France une vingtaine de camions avec un taux de remplissage à 80 %. On pourrait arriver à optimiser davantage nos coûts de transport. Mais nos volumes ne sont pas encore suffisants pour investir dans des entrepôts relais ailleurs en France." Le groupe va acheter un ou deux ensembles routiers pour compenser.

Les livraisons des fêtes anticipées

"À date (janvier-novembre en 2023 par rapport à 2022), nos volumes ont augmenté de 8 %. Sachant que les livraisons pour les fêtes de fin d’année ont déjà été anticipées", indique Aaron Smet, le responsable logistique.

Le nouvel entrepôt de 6 500 m2 a été livré au groupe V and B début novembre. Il va permettre une réorganisation avec la centrale de 12 000 m2 située juste à côté pour concentrer toutes les activités sur un même site — Photo : Aaron Smet - VandB

Aux volumes à la hausse s’additionnent des références toujours plus nombreuses. "On veut toujours apporter des découvertes. Une centaine de références sont ajoutées chaque mois ", explique Aaron Smet. Dans un premier temps, elles sont testées lors d’opérations dans les magasins et restent ensuite au catalogue en fonction du nombre de commandes. Certains produits, tels les spiritueux, peuvent être conditionnés en petits volumes. Et c’est sans compter l’activité liée de l’e-commerce, certes encore marginale, mais " multipliée par trois cette année ", après deux années difficiles.

Des robots pour gagner place et confort de travail

En réponse à ces colis qui viennent complexifier les flux logistiques sans impact sur les volumes vendus, deux mezzanines en béton de 1 200 m2 chacune augmentent les capacités de la nouvelle centrale. Elles sont équipées des robots Scallog, qui permettent de gérer les commandes unitaires des magasins et les petits colis commandés sur Internet, qui sont "à 80 % des commandes unitaires". Depuis des zones grillagées et automatisées de 300 m2, cinq robots transporteront 130 étagères mobiles vers deux stations de picking et de réapprovisionnement.

"Ils se déplaceront jusqu’aux préparateurs de commandes, décrit Aaron Smet. Cela nous permettra de gagner de la place, et d’éviter d’artificialiser des surfaces au sol supplémentaires, pour quelques références en marge. Mais aussi d’améliorer les conditions de travail des opérateurs en limitant leurs déplacements, pour des bouteilles à l’unité notamment." La robotisation peut aussi permettre de lisser les pics d’activité sans main-d’œuvre supplémentaire, comme en hiver. Une fois amenées, les bouteilles glissent dans une ruche, ce qui permet aussi de limiter la charge accumulée en fin de journée.

Des robots permettent de gagner de la place et de limiter les déplacements en participant aux préparations de commandes à partir du stock de petits colis ou des références les moins commandées — Photo : Aaron Smet - VandB

La supply chain permet de superviser les flux avec une planification des approvisionnements, un contrôle des activités, les achats de matières premières, etc.

Un épicentre inchangé malgré des flux plus importants

Désormais, avec ces deux centrales, de 12 000 m2 et 6 500 m2, l’ensemble de la logistique du groupe sera regroupé. La soixantaine d’opérateurs va être redéployée entre les deux entrepôts. Dans le nouveau bâtiment se trouveront les commandes dites classiques. La première centrale accueillera les flux liés aux gros volumes, les opérations spéciales notamment, le stockage de masse, les consignes des fûts de bière, etc. ainsi que l’activité de la microbrasserie Mont Hardi liée au groupe, créée en 2019.

Si une implantation ailleurs en France n’est pas d’actualité, le nouvel entrepôt pourrait encore doubler de surface "dès 2025". Le dernier bâtiment, vide, a coûté 5 millions d’euros, auxquels s’ajoutent 1,5 million d’euros de rayonnage, nouveaux chariots, robotisation, etc.

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