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Les projets coulent à flots pour V and B
Bordeaux # Commerce

Les projets coulent à flots pour V and B

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De Château-Gontier, V and B rayonne sur toute la France et ouvrira cet été son 200e magasin. Le concept mayennais de cave et bar, lancé en 2001, n’entend pas s’arrêter là et nourrit de nombreux projets, entre autres la création d’une distillerie, le déménagement de son siège social et l’ouverture, en 2020, d’un premier magasin en Angleterre.

Emmanuel Bouvet et Jean-Pierre Derouet ont créé le concept de V and B en 2001, en réunissant cave à vins et cave à bière — Photo : Olivier Hamard JDE

Au mois d’août 2019, l’enseigne V and B, basée à Château-Gontier (Mayenne), a ouvert en région parisienne son 200e magasin sur le territoire français et mettra, l’an prochain, pour la première fois, le pied en Angleterre. Le concept de cave à vin et bière associée à un bar, lancé en 2001 par Jean-Pierre Derouet et Emmanuel Bouvet, n’en finit pas de se développer et s’est enrichi au fil des ans, avec des chiffres qui enivrent et donnent le tournis.

L’entreprise emploie 400 personnes pour un CA de 100 M€. Celui-ci atteint 160 M€, avec le réseau, qui compte au total 1 200 salariés. « Nous serons à 210 magasins en fin d’année, précise Jean-Pierre Derouet, dont 30 intégrés et le reste en franchise. Nous en ouvrons entre 25 et 30 par an et nous recevons environ un millier de candidatures, sans compter celles de gens qui travaillent déjà dans le groupe. Nos critères de sélection sont géographiques, mais surtout humains : on demande de l’empathie, un sens du commerce et nous ne voulons pas d’investisseurs qui recherchent le profit. C’est avant tout un lieu et une personne ! »

Des vignes et une brasserie V and B

Depuis 2001, V and B n’a cessé de grandir, avec l’ouverture de magasins partout en France, mais aussi en se renforçant par la création de filiales pour compléter son activité initiale : le groupe possède 100 hectares de vignes dans le Bordelais, sa propre entreprise de transport, une menuiserie qui réalise l’agencement des points de vente, un restaurant à Bordeaux, quelques bars sous l’enseigne « La Levrette » ou encore une société d’informatique. « Nous sommes aujourd’hui 85 associés, explique Jean-Pierre Derouet, dont beaucoup de jeunes, qui ont envie de monter un projet et à qui nous voulons donner leur chance en les soutenant. On a étoffé notre staff au fil des ans, avec là aussi, des jeunes parfois sans expérience à qui on a même attribué pour certains des postes clés. »

« Il y a un côté épicurien dans tout ce que nous faisons et il faut nécessairement qu’on y prenne du plaisir. »

Au total, V and B compte une centaine de filiales. En janvier, le groupe a aussi ouvert à Château-Gontier, où il emploie au total plus de 160 personnes, sa propre brasserie et lancé sa marque de bière, Mont Hardi, du nom de la ville mayennaise pendant la Révolution française. « Elle est distribuée dans nos magasins et sur le marché local, dans la région auprès des bars et de la grande distribution, précise Emmanuel Bouvet. Le projet est aussi de créer prochainement une distillerie pour fabriquer nos propres alcools. »

Distillerie, musique, voile : les futurs projets de V and B

Brasserie et distillerie devraient même être ouvertes à la visite. Pour créer ce nouvel espace, l’actuel siège social sera transféré. Il rejoindra en 2021 les entrepôts logistiques de 12 000 m², un peu plus haut dans la même rue. « Dans ce qui sera alors l’ancien siège, il y aura peut-être même un lieu de concerts et pourquoi pas un label, ajoute Jean-Pierre Derouet. En septembre prochain, nous organisons un premier festival de musique, à Craon. Il y a un côté épicurien dans tout ce que nous faisons et il faut nécessairement qu’on y prenne du plaisir. »

Du plaisir, il y en aura aussi dès l’an prochain, où le bateau de V and B prendra la mer pour le Vendée Globe, barré par Maxime Sorel. Une aventure humaine de plus pour les fondateurs de l’enseigne.

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