L’écoresponsabilité est à la mode et dans la mode ! C’est le constat dressé par le groupe Satab (300 salariés dont 210 en France, CA : NC, 60 % à l’export). Basé à Saint-Just-Malmont en Haute-Loire, le premier fabricant européen de textile étroit (ruban, biais…) a lancé ces premières gammes dites "éco" en 2018.
"À l’époque nous étions très en avance sur la demande du marché mais en 2020, nous avons vraiment ressenti un engouement fort du grand public sur les questions de préservation de la planète. Il y a aussi eu une vraie prise de conscience des grandes marques du luxe mais aussi des marques de grande consommation comme Zara. Nous avons donc décidé d’accélérer sur ce sujet", explique David Pignol, le directeur général de Satab.
Écoresponsabilité et upcycling
Une accélération matérialisée par la nouvelle gamme Respect Line qui propose des rubans fabriqués à partir de coton certifié GOTS (Global Organic Textile Standard), issu de procédés de production et de transformation respectueux de l’environnement et des conditions de travail, mais aussi de polyester recyclé teint en conformité avec le label écologique Blue Sign. "Nous proposons aussi des rubans en Tencel FSC, une fibre créée à partir de pulpe de bois issue de plantations forestières gérées durablement. Et nous sommes en train de développer d’autres compétences notamment dans le Sequal, une fibre constituée à partir de plastiques recyclés des océans", précise le dirigeant.
En parallèle de cette gamme écoresponsable, Satab vient de sortir une gamme de franges recyclées. "Nous avons eu l’idée de valoriser nos stocks de fils non consommés qui finissaient en déchets industriels. Nos stylistes ont mixé les matières et les fils pour, au final, sortir une collection au look Chanel", précise David Pignol.
Levier de business
Inscrites dans le cadre d’une démarche globale d’entreprise (certification ISO 50 001 en cours), ces deux gammes préfigurent l’évolution de Satab dans les années à venir. "Sur 2020, l’écoresponsabilité c’est 10 % de notre chiffre d’affaires. Nous espérons doubler en 2021 et sous deux à trois ans, cela devrait représenter environ 50 % de l’activité de nos divisions mode et packaging", conclut le dirigeant.
