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TRA-C Industrie se met sur les rails avec l’acquisition de Serinox
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TRA-C Industrie se met sur les rails avec l’acquisition de Serinox

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Le groupe de métallurgie rhodanien TRA-C Industrie poursuit sa stratégie de croissance externe et d’innovation avec la reprise de Serinox. Une acquisition qui va lui permettre de renforcer ses positions sur le marché à forte valeur ajouté du trafic ferroviaire.

Bruno Voland, président fondateur du groupe TRA-C Industrie — Photo : DR

Le spécialiste du travail des métaux TRA-C Industrie (250 salariés ; 40 M€ de CA en 2022) vient de reprendre Serinox (100 salariés ; 10 M€ de CA en 2022) installé à Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Cette acquisition va lui permettre de renforcer ses positions sur le marché ferroviaire sur lequel Serinox, également expert du travail des métaux, est implanté. "Grâce à cette alliance, nous renforçons notre expertise dans l’industrie ferroviaire que nous avons identifiée comme étant porteuse de croissance pour notre activité", explique Bruno Voland, président et fondateur de l’entreprise en 2001, dont il détient 70 % du capital aux côtés de son directeur général, porteur des

30 % restants.

Accélérer dans le ferroviaire

"Grâce à l’acquisition de Serinox dotée de 40 ans d’expérience sur son marché, nous allons gagner dix ans d’investissements technologiques et commerciaux avec des clients comme SNCF, RATP et Alstom", ajoute-t-il. Déjà en 2022, le groupe avait racheté 3 sociétés du groupe roannais de peinture et d’usinage FAM, dont l’activité sera complémentaire à celle de Serinox. Les deux acquisitions ont notamment été financées par un emprunt de 15 millions d’euros.

Bruno Voland est un ancien Compagnon du devoir en chaudronnerie qui a réussi à monter en une vingtaine d’années un groupe industriel autour du travail de la feuille métallique, d’abord sur le marché de la Défense et de la sécurité (30 % du chiffre d’affaires de TRA-C) avec des clients comme Nexter Systems, Renault Trucks Défense et Safran. Basée aux Olmes (Rhône), l’entreprise a notamment créé des systèmes d’assaut (échelles) pour le GIGN. "Nous avons dès le départ fait le choix d’une intégration totale en créant un bureau d’études - 20 personnes à ce jour - jusqu’à l’industrialisation en fabriquant nous-mêmes des pièces et en produisant des lignes d’assemblage pour nos clients", déroule-t-il. Thermomix, Air Liquide et Alfa Laval utilisent les machines de soudure de TRA-C.

Dès l’origine de la société au début des années 2000, l’intégration du groupe est pensée dans les moindres détails, avec la création d’une école interne de formation continue en tuyauterie chaudronnerie et soudure. Une idée pionnière qui permet d’anticiper les besoins de formation générés par des innovations de rupture.

FSW, une innovation technologique de soudage "verte"

C’est justement grâce au développement d’une nouvelle technologie, le FSW (soudage par friction malaxage) que le groupe décolle et se fait labelliser "entreprise stratégique DGA", un sésame pour travailler en grappe avec des laboratoires et des start-up. Et obtenir plus facilement des financements, pour l’achat de machines notamment via France Relance (investissement total de 1,5 M€ en 2022) et le développement d’innovations (dossiers Rapid). "Cette technologie verte à faible consommation d’énergie, dont nous sommes le leader européen, permet de souder sans émettre de chaleur, de gaz et fumées", glisse-t-il. Elle lui a notamment permis de se faire une place au soleil sur le marché de l’e-mobility qui représentera près de 25 % de ses ventes cette année. Les lignes d’assemblage des usines de production de voitures électriques de Stellantis, Renault, Porsche et Volvo fonctionnent grâce aux outillages robotisés de l’industriel rhodanien. Et ce n’est pas fini. L’entreprise a l’ambition de s’attaquer à un autre secteur porteur : le nucléaire…

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