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Porté par le solaire, EMI Wissler injecte 16 millions d'euros pour agrandir son usine
Haut-Rhin # Plasturgie # Investissement industriel

Porté par le solaire, EMI Wissler injecte 16 millions d'euros pour agrandir son usine

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Le fabricant alsacien spécialisé dans l'injection de pièces thermoplastiques EMI Wissler va construire une extension de 10 000 mètres carrés. Cet investissement de 16 millions d'euros doit permettre d'absorber la forte croissance de l'entreprise, portée par le secteur photovoltaïque.

L'usine d'EMI Wissler, à Saint-Louis (68), va s'agrandir en 2024 de 10 000 mètres carrés — Photo : EMI Wissler

A Saint-Louis (Haut-Rhin), les 17 000 m² de l'usine EMI Wissler ne sont plus suffisants pour assurer la production de cette entreprise familiale spécialisée dans l'injection thermoplastique et les pièces techniques. Cette usine est pourtant récente : elle a été érigée en 2018 pour réunir les activités de la PME, qui étaient jusqu'alors éclatées sur quatre sites.

50% de croissance en deux ans

Depuis plusieurs années, l'entreprise, créée en 1995 par Jean-Pierre Wissler, connaît une croissance constante. Son chiffre d'affaires est passé de 40 millions d'euros en 2020, à 44 millions en 2021 puis a bondi à 64 millions l'an dernier. Cette accélération s'explique essentiellement par l'essor du secteur solaire pour lequel la PME alsacienne de 220 salariés produit des connecteurs de panneaux photovoltaïques.

"Aujourd'hui, nos 68 presses à injecter sont trop à l'étroit dans nos 6 500 m² d'ateliers", explique Pauline Bartolo, chargée de communication de l'entreprise. Le bâtiment compte en outre 6 500 m² dédiés au stockage, ainsi que des bureaux. C'est pourquoi les dirigeants (Jean-Pierre Wissler, président, Evelyne Wissler, directrice générale, et leur fils, Geoffrey, directeur ingénierie, appelé à reprendre la PME) ont décidé d'agrandir l'usine de 10 000 m², sur le même site, étant propriétaires du terrain. L'investissement, évalué à 10 millions d'euros, plus 5 à 6 millions pour les process industriels, permettra d'accroître la capacité de production. Le début des travaux, d'abord envisagé pour cet automne 2023, est annoncé pour début 2024. La livraison est attendue en fin d'année.

Cap sur le secteur médical

A l'instar de l'usine actuelle, le nouveau bâtiment comportera à la fois une surface d'ateliers et une surface de stockage. La nouveauté résidera dans la construction d'un espace dédié à l'injection de pièces à destination du secteur médical et paramédical, une activité en croissance. "C'est un secteur que nous souhaitons continuer de développer. Et pour cela, il faut mettre les moyens en amont", précise Pauline Bartolo. La PME procède à l'obtention de la rigoureuse norme ISO 13485, espérée pour le deuxième trimestre 2024.

L'espace dédié sera constitué d'une zone grise de 1 800 m² : une zone délimitée, protégée des poussières par un sas, et à laquelle le personnel accèdera en étant équipé (blouse, charlotte, etc.). A l'intérieur se trouvera une salle propre ISO 8 de 250 m², dont l'atmosphère sera contrôlée et maîtrisée. Actuellement, cette activité destinée au secteur médical est restreinte, cantonnée à une zone grise de 300 m² et une salle propre ISO 8 de 40 m².

Le nouveau bâtiment va également accueillir un atelier de montage plus grand. Cette activité permet de fournir aux clients des ensembles et sous-ensembles directement montés. L'activité actuelle de montage y sera donc transférée, libérant ainsi de la place pour la production du premier bâtiment (pour le compte des secteurs classiques : photovoltaïque, électrique, automobile, bâtiment, industrie, etc.). L'extension et le développement attendu vont engendrer la création de plusieurs dizaines d'emplois.

Haut-Rhin # Plasturgie # Investissement industriel # Créations d'emplois # PME # Made in France