La plasturgie est un secteur qui sait innover et s’engager aussi pour l’environnement. La preuve avec les Établissements Roty, à Québriac, au nord de Rennes (Ille-et-Vilaine). Cette entreprise familiale née en 1973, spécialisée dans la transformation des plastiques, a renouvelé l’ensemble de ses presses à injecter. "Nous disposons aujourd’hui de 17 presses qui consomment deux à trois fois moins d’électricité que les anciennes, qui étaient vieilles d’une vingtaine d’années", explique le PDG, Pascal Lecointe. Elles servent à la fabrication de bouchons et autres pièces techniques pour la pharmacie, le secteur vétérinaire ou agricole par exemple (canules pour l’insémination des élevages…).
C’est l’une des spécialités de Roty, qui réalise également des produits par extrusion soufflage comme des flacons, pots et bouteilles. Ces produits nécessitent des machines spécifiques qui vont, elles aussi, bénéficier d’investissements. Au total, Roty injecte ainsi sur deux ans 1,6 million d’euros dans son outil de production. "Nous avons bénéficié d'aides à hauteur de 20 % de l'investissement dans le cadre du volet "économie circulaire" du plan de relance du gouvernement", décrit Pascal Lecointe.
Passer à 50 % de produits recyclés
Plusieurs machines à extrusion vont ainsi pouvoir être remplacées cette année. "Nous les attendons pour le mois de juin, poursuit le dirigeant. Plus performantes, elles vont aussi nous permettre de faire des économies d’énergie. Elles sont par ailleurs destinées à produire des pièces en plastique recyclé, que de plus en plus de clients nous demandent".
L’objectif de Roty est en effet de passer à 50 % de produits recyclés et de remporter de nouveaux marchés. "Nous visons une croissance de 20 % de notre chiffre d’affaires grâce à ces futures machines", confie Pascal Lecointe. Roty réalise actuellement 6 millions d’euros de chiffre d’affaires avec son activité contiguë de sérigraphie et tampographie sur pièces plastiques.
Agrandissement de 2 200 m²
L'installation de ces machines est allée de pair avec une réorganisation de l’usine, qui a été agrandie de 2 200 m² (portant l’ensemble du site à 6 300 m²), moyennant un autre investissement de 2,2 millions d’euros. "Nous en avons profité pour revoir notre circuit de fluides et notre installation électrique. Nous avons installé des panneaux photovoltaïques en toiture, sur 1 000 m²", ajoute le dirigeant bretillien. Car fabriquer du plastique est énergivore, puisqu’il faut chauffer puis refroidir les pièces. Avec cette installation solaire, Roty produit lui-même 10 à 15 % de son électricité.
